D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
Saint Barnabé, bien qu’il ne fasse pas partie des douze apôtres choisis initialement par Jésus-Christ, est reconnu par les premiers Pères de l’Église et par saint Luc comme un apôtre à part entière. Cette distinction lui est accordée non seulement en raison de son appel unique par le Saint-Esprit, mais aussi pour son rôle significatif dans la propagation du christianisme aux côtés des apôtres. Originaire de la tribu de Lévi, saint Barnabé est né dans l’île de Chypre et était initialement appelé Josué ou Joseph. Son nom fut changé en Barnabé, signifiant « Fils de consolation« , en raison de son talent remarquable pour consoler les affligés.
Saint Barnabé commence son parcours spirituel sous le nom de Josué ou Joseph. Cependant, son aptitude exceptionnelle à apporter réconfort et soutien lui vaut le nom de Barnabé. Ce nom, qui signifie « Fils de consolation« , reflète parfaitement son caractère et sa mission. Le Saint-Esprit l’appelle de manière singulière, le plaçant ainsi au cœur de l’action apostolique de l’époque.
La première mission de saint Barnabé est d’une importance capitale pour l’établissement de l’Église chrétienne. Il est envoyé à Antioche pour affermir les nouveaux convertis et structurer cette jeune communauté chrétienne. En voyant l’ampleur de la tâche et le potentiel immense de cette Église, Barnabé décide de faire appel à saint Paul pour l’aider dans cette mission. Ensemble, ils accomplissent un travail remarquable, posant les bases solides de ce qui deviendra une des communautés chrétiennes les plus influentes de l’époque.
La collaboration entre saint Barnabé et saint Paul marque une période intense de voyages missionnaires et de prédications. Les deux apôtres parcourent ensemble de nombreuses régions, apportant le message du Christ à des peuples divers. Leur partenariat est crucial pour la diffusion du christianisme hors des frontières juives, atteignant les Gentils et établissant des Églises dans plusieurs villes importantes.
À un certain point, saint Barnabé et saint Paul décident de se séparer afin de couvrir plus de terrain et d’atteindre davantage de personnes avec leur ministère. Cette séparation stratégique permet de multiplier les efforts apostoliques et de propager plus largement la foi chrétienne. Barnabé retourne alors en Chypre, son île natale, pour continuer son œuvre missionnaire.
De retour à Chypre, saint Barnabé poursuit son ministère avec dévouement. Il entreprend plusieurs voyages missionnaires, consolidant les communautés chrétiennes et prêchant l’Évangile avec ferveur. Cependant, son engagement indéfectible envers la foi chrétienne lui vaut de subir la persécution.
Dans la ville de Salamine, Barnabé rencontre une fin tragique, mais glorieuse. À un âge avancé, il est lapidé par une foule en colère, après avoir enduré de nombreuses tortures. Sa mort marque la conclusion de sa vie de service dévoué à la cause du Christ. Le martyre de Barnabé illustre le sacrifice ultime qu’il a consenti pour sa foi et son amour pour l’Église.
Saint Barnabé laisse derrière lui un héritage durable et profond. Son rôle dans l’établissement et la consolidation des premières Églises chrétiennes est inestimable. En tant que « Fils de consolation », il incarne la compassion et le réconfort, des qualités essentielles pour les premiers chrétiens confrontés à des persécutions et à des défis constants.
L’influence de Barnabé sur l’Église primitive ne peut être sous-estimée. Sa collaboration avec saint Paul a non seulement renforcé l’expansion du christianisme, mais a aussi posé des fondations solides pour les futures générations de croyants. Les efforts de Barnabé pour structurer et guider les jeunes communautés chrétiennes ont assuré la pérennité et la croissance de la foi chrétienne dans des contextes culturels variés.
Pour les chrétiens d’hier et d’aujourd’hui, saint Barnabé reste un modèle de foi, de dévouement et de compassion. Son exemple montre que l’appel de Dieu peut transcender les circonstances et les origines, et que chacun, avec ses talents uniques, peut jouer un rôle crucial dans l’œuvre divine. Barnabé nous rappelle que la véritable consolation et la paix viennent du service désintéressé et de l’amour pour les autres.
Saint Barnabé, bien qu’il ne soit pas l’un des douze apôtres originaux, a été un pilier central de l’Église primitive. Par son zèle missionnaire, sa collaboration stratégique avec saint Paul, et son dévouement jusqu’à la mort, il a laissé une marque indélébile sur le christianisme naissant. Aujourd’hui, son héritage perdure, inspirant des générations de chrétiens à suivre son exemple de service, de compassion et de foi inébranlable.
On représente souvent saint Barnabé avec des pierres dans un pli de sa robe, parce qu’il passe pour avoir été lapidé. On lui donne aussi pour attribut la hache ou la lance, comme instrument de son martyre. Le Père Cahier, dans ses Caractéristiques, dit qu’on le représente quelquefois, mais à tort, vêtu de la dalmatique.
Ne cherchons la cause de toutes les erreurs en matière de foi que dans le défaut, de la simplicité du cœur. 1° Cette simplicité, inconnue aux mondains, est une vraie sagesse qui nous fait soumettre à Dieu de tout notre être. 2° Elle a pour base la connaissance de soi-même, l’humilité et la charité, cousine, elle a pour ennemis l’attachement aux créatures, l’amour désordonné de soi-même, et la duplicité. 3° Lorsqu’on possède cette vertu, on jouit d’une paix que rien ne peut troubler, parce que l’âme n’a en vue que l’accomplissement de la volonté de Dieu, à laquelle elle se résigne de toutes ses forces ; et, si l’on est encore chancelant dans la vérité, elle dispose à embrasser la révélation divine ; enfin, elle dissipe les nuages que forment les passions, et préserve l’esprit de ces ténèbres dont l’épaisseur a coutume de dérober la lumière de la foi
Ce saint corps ne fut inhumé qu’à cinq stades de la ville, et le lieu où il était, porta le nom de lieu de Santé, à cause des grands miracles et des fréquentes guérisons obtenues par l’invocation du saint Apôtre ; il y demeura néanmoins longtemps inconnu, à cause des violentes persécutions qui s’élevèrent dans les siècles suivants, et ne fut découvert que sous l’empire de Zénon, vers l’an 488. L’histoire de cette invention est décrite fort au Ion dans Surins ; Pierre Gnafée, dit le Foulon, très pernicieux hérétique, s’étant injustement emparé du siège patriarche d’Antioche, somma l’archevêque de Salamine, comme l’un de ses suffragants, de le voir reconnaitre. Ce prélat, nommé Anthème, qui était un homme de sainte vie et fort orthodoxe, avait bien de la peina à s’y résoudre, d’autant plus qu’il ne se sentait pas assez savant, ni assez subtil pour entrer en discussion avec l’hérétique. Dans cette grande perplexité, il eut recours à la prière ; et Dieu, qui exauce les larmes et les gémissements de ses serviteurs, lui envoya saint Barnabé ; le saint Apôtre lui dit de ne rien craindre ; qu’il serait lui-même son soutien et son protecteur ; et, pour marque de l’intérêt qu’il voulait prendre à sa défense, il ajouta qu’il n’avait qu’à se transporter à cinq stades de la ville, du côté de l’Occident, en un lieu appelé le lieu de Santé, et que, en faisant fouiller sous un chêne, il y trouverait son corps entier, et sur sa poitrine l’évangile de saint Mathieu, qu’il avait écrit de sa propre main. En effet, le saint prélat s’étant transporté en ce lieu, y trouva ces deux trésors inestimables ; ce qui fit que, dans le synode où il était mandé, son siège de Salamine, qui était métropolitain de toute l’ile de Chypre, fut jugé libre et indépendant de celui d’Antioche, et qu’il n’eut aucune obligation de rendre des déférences à Pierre le Foulon.
L’empereur Zénon, étant informé d’une si heureuse découverte, voulut absolument avoir à Constantinople ce livre d’évangile que l’on avait trouvé ; et, en reconnaissance, il fit bâtir une église magnifique en l’honneur de saint Barnabé, au lieu même où son corps avait reposé si longtemps. On y transporta ensuite cette dépouille sacrée, du temps de Charlemagne. On transféra des reliques de saint Barnabé à Toulouse, dans l’église de Saint-Saturnin, où son chef se montre encore pour la consolation et le soulagement des fidèles.
« Aujourd’hui, 21 juin 1807, à quatre heures et demie de relevée, nous, Clément de Barbazan, vicaire général, avons vérifié un caisson scellé, ayant pour inscription : Relique de saint Barnabé, apôtre des Gentils, dans lequel nous avons trouvé la tête presque entière du saint Apôtre, enveloppée de deux taffetas rouge cramoisi fané ; plus, un paquet d’étoffe de soie de même couleur, portant pour étiquette : Relique de saint Barnabé, et contenant quelques petites portions du crâne et plusieurs dents très bien conservées du même Saint ; plus deux authentiques, sur lesquels nous avons apposé notre ne varietur ». (Crépel, Vicaire de Saint-Sernin)
Il y a aussi des reliques du saint Apôtre à Milan, et au Mont-Saint-Quentin.
Il y a une épître qui porte le nom de saint Barnabé ; mais elle n’a jamais été reçue pour écriture canonique : ce qui fait aisément juger qu’elle n’est point de notre Apôtre, et qu’on l’a supposée sous son nom. Saint Jérôme, néanmoins, dit qu’elle était fort estimée de son temps. On peut voir là-dessus Baronius, au premier tome de ses Annales
Saint Barnabé, compagnon fidèle de Saint Paul et apôtre de l’Évangile, prie pour nous. Aide-nous à annoncer avec courage la Bonne Nouvelle, et à demeurer fermes dans la foi. Par ton exemple de charité et de zèle missionnaire, conduis-nous sur le chemin de la sainteté et de la paix en Christ. Amen
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