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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

La Vie des Saints Webp

Saint Sixte Ier, également connu sous le nom de Xyste Ier, fut le septième évêque de Rome et l'un des premiers papes de l'Église catholique. Son pontificat, qui aurait duré de 115 à 125 après J.-C., est remarquable pour son influence sur la consolidation de la structure de l'Église primitive.

Sixte succéda, en l’an 117, à saint Alexandre Ier, dont un glorieux martyre avait couronné la glorieuse vie.

Le nouveau Pontife était en Orient lorsque les suffrages du clergé et du peuple l’élevèrent sur la chaire de saint Pierre : il ne vint que trente-cinq jours après prendre possession d’une dignité qui le désignait d’avance au martyre.

Saint Sixte était Romain d’origine : il eut pour père Pastor, qui habitait le quartier de la rue Large, le septième de la Rome d’Auguste. Rome chrétienne en a consacré le souvenir par le titre cardinalice de Sainte-Marie in via Lata.

Sous son pontificat, les Gnostiques firent de grands maux à l’Église et lui en préparèrent de plus grands encore. Ces hérétiques, dont l’origine remontait à celle du christianisme, à Simon le Magicien lui-même, prétendaient avoir seuls l’intelligence, la connaissance parfaite des saintes Écritures. À les entendre, la révélation contenue dans la Bible était d’ailleurs inexacte et insuffisante. Selon la morale de ces sectaires, le principe même de la Rédemption consistait dans l’affranchissement, par la satiété de toutes les passions.

« En conséquence », dit Tertullien, « leurs désordres ne se bornaient pas à des crimes vulgaires : il leur fallait des crimes monstrueux. En haine de la chair, ils immolaient des enfants nouveau-nés, dont ils pilaient les membres mêlés à des aromates et en composaient un mets épouvantable ».

Dans le but de discréditer les chrétiens, ils se faisaient passer, aux yeux des païens, pour les disciples de Jésus-Christ : de là vient que les païens confondaient gnostiques et chrétiens dans la même haine.

Cet état des choses, au IIe siècle de l’Église, nous explique un des motifs, le plus puissant sans doute, pour lequel saint Sixte renouvela l’obligation des lettres formelles, ou lettres de recommandation, dont les fidèles, et à plus forte raison les évêques, devaient se munir lorsqu’ils passaient d’une église à une autre, d’un pays à un autre, afin qu’il fût possible aux pasteurs des peuples de distinguer les loups des brebis, et de ne pas introduire dans la bergerie les gnostiques, dont la présence seule dans l’Église eût été un sujet d’opprobre.

On doit encore à saint Sixte plusieurs autres règlements de discipline ecclésiastique : il défendit que nul ne touchât aux vases sacrés s’il n’était ministre des autels ; le corporal ne devait pas être d’une autre matière que de lin ; enfin le peuple devait continuer le chant du Trisagion commencé par le prêtre. Si les païens ont rappelé avec honneur les noms de ceux qui avaient augmenté la pompe de leur culte absurde, nous devons, chrétiens, contempler avec respect les saints Pontifes qui ont successivement, selon l’esprit de la piété chrétienne, rendu plus vénérable le plus auguste de nos mystères.

Sous le pontificat de saint Sixte, la persécution se ralentit. Un proconsul, encore plus courageux que Pline, représentait à l’empereur Adrien combien il était injuste d’exercer des cruautés sans examen et sans procès, et par pure prévention, contre une classe dont toute la faute, aux yeux des Romains raisonnables, se trouvait uniquement dans le nom de chrétien ; car ces chrétiens respectaient les lois du pays, et obéissaient à l’empereur en tout ce qui n’était pas du tribunal de la conscience. Ce proconsul fut Serenius Granianus. On doit inscrire dans l’histoire, en lettres d’or, le nom d’un ministre qui osa s’exposer à la haine du prince pour protéger deux pauvres infortunées, la vérité et la justice. L’empereur fut ému ; les lumineuses apologies que lui présentèrent saint Quadrat et saint Aristide achevèrent de l’apaiser. Adrien écrivit une lettre mémorable en faveur des chrétiens, défendit sévèrement de les dénoncer, voulut que les méchants, convaincus de calomnie à cet égard, fussent punis, et montra que, s’il n’était pas arrivé au point d’adorer Jésus, il était alors prêt à le vénérer. Cependant, la persécution ne tarda pas à recommencer sous ce prince inconséquent. Sixte en fut la victime, mais la seule ; preuve nouvelle que ce prince opérait le bien par légèreté, et le mal par disposition naturelle de caractère. Sur la fin de sa vie, il ordonna lui-même les plus lâches insultes contre le culte des chrétiens.

La sainteté des premiers successeurs des Apôtres rendait un témoignage bien éclatant à la divinité du christianisme. Quelle idée les païens ne devaient-ils pas avoir de l’Évangile, lorsqu’ils en voyaient pratiquer si fidèlement la morale, aux dépens mêmes de ce qui est le plus cher à la nature ? Elle contribua merveilleusement à la conversion du monde. Comment, en effet, résister à des hommes qui prêchaient d’exemple les vertus prescrites par le Sauveur et qu’ils prescrivaient eux-mêmes ? Leurs exemples tiraient encore un nouveau degré de force, soit de la disposition continuelle où ils étaient de confirmer leur foi par l’effusion de leur sang, soit de l’empressement et du courage avec lequel ils le versaient.

Quelles sont les reliques de saint Sixte Ier ?

Saint Sixte fut enterré au Vatican, non loin de Saint-Pierre. En 1132, ses reliques furent portées dans l’église cathédrale d’Alatri où elles reposent encore. Cette ville le reconnait, après saint Paul, pour son patron secondaire.

En trois ordinations faites au mois de décembre, selon l’usage, il avait créé quatre évêques pour divers lieux, onze prêtres et trois diacres. C’était un homme d’une rare sainteté, d’une grande pureté de mœurs, d’une extrême libéralité envers les pauvres. De nombreux miracles ont recommandé sa mémoire.

Oraison

Exaucez, nous vous en supplions, Seigneur, les prières que nous vous adressons en célébrant la mémoire du bienheureux Sixte, votre confesseur et pontife ; et accordez-nous le pardon de tous nos péchés, en considération des mérites et de l’intercession de celui qui vous a été si fidèle. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Saint Sixte Iᵉʳ : Vie, Pontificat et Héritage

Pape - 7e évêque de Rome, ✞ 127.

Saint Sixte Ier

Présentation

Fête saint : 06 Avril

Temps de lecture : 4 min.

Date : 117-127
Pape : Saint Sixte Ier
Empereur : Adrien ; Antonin, le Pieux

Sommaire

Pensée

L’ignorance ne fait guère moins de ravages dans Eglise que l’hérésie. N’aurons-nous pas pitié de tant âmes qui se perdent faute d’instruction? Du moins, quand l’occasion s’en présente, instruisons ceux qui ignorent les vérités du salut.

Pratique

Excitez en vous le zèle du salut de vos frères.

Priez

Pour la conversion des pécheurs, de ceux particulièrement que vous comptez parmi vos parents ou vos amis.