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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques

Illustration représentant saint Pierre debout sur des ruines, entouré d'anciens murs en pierre et d'une architecture chrétienne. Il lève la main en signe de bénédiction, une lumière céleste rayonnant autour de sa tête.

Fête de Saint Pierre aux Murs : Vénération et Tradition

La fête des chaînes du prince des apôtres✞ 439.
Date : 439
Fête : 01 août
Pape : Saint Sixte III

En l’an 43 de notre ère, Hérode Agrippa, roi des Juifs, cherchant à plaire au peuple, condamna à mort saint Jacques le Majeur et fit emprisonner saint Pierre. Ce geste, destiné à renforcer son pouvoir et à gagner la faveur des autorités juives, ne fit qu’attiser la ferveur des premiers chrétiens, unis dans la prière et la foi. Ce récit, empreint de mysticisme et de miracles, est un témoignage vivant de la Providence divine et de la puissance de la prière.

L’Arrestation de Saint Pierre

L’arrestation de saint Pierre survint dans un contexte de persécution croissante contre les chrétiens. Hérode, déterminé à poursuivre son œuvre de répression, se proposait de faire exécuter publiquement Pierre après la fête de Pâques. Cette attente cruelle ajoutait à l’angoisse des fidèles, qui, bien que plongés dans la tristesse, ne perdirent pas espoir. Ils se mirent en prière incessante, implorant Dieu de délivrer leur chef bien-aimé.

La Nuit Précédant l’Exécution

La nuit même précédant le jour fixé pour l’exécution, une lumière divine vint briser les ténèbres de la prison. Saint Pierre, malgré l’imminence de sa mort, dormait d’un sommeil paisible, confié à la Providence divine. Cette tranquillité d’esprit, en dépit de la menace, témoigne de la profonde foi du saint apôtre.

Soudain, une lumière éclatante envahit la prison, et un ange apparut. L’ange, touchant Pierre, l’éveilla et lui ordonna de se lever et de le suivre. Les chaînes qui liaient les mains de Pierre tombèrent immédiatement, signe visible de l’intervention divine. Pierre, encore dans un état semi-conscient, suivit l’ange, croyant assister à un rêve.

La Délivrance Miraculeuse

Traversant le premier et le second corps de garde sans éveiller la moindre suspicion, Pierre et l’ange arrivèrent à la porte de fer qui menait à la ville. Cette porte, qui aurait dû être fermée et solidement gardée, s’ouvrit d’elle-même. Une fois Pierre hors de danger, l’ange le quitta. Ce n’est qu’à cet instant que Pierre, réalisant la réalité de ce qui venait de se passer, se mit à bénir le Seigneur pour sa délivrance miraculeuse.

L’Importance des Chaînes de Saint Pierre

Les chaînes qui avaient retenu saint Pierre sont depuis lors devenues un symbole vénéré de la foi chrétienne. Conservées en partie à Rome, elles rappellent non seulement la délivrance miraculeuse de l’apôtre, mais aussi le pouvoir de la prière fervente des fidèles. L’Église, reconnaissant la valeur spirituelle de ces reliques, les honore comme des témoins de la confession généreuse du prince des Apôtres.

Le Miracle de la Prière

Cet événement n’est pas seulement une leçon de foi et de confiance en la Providence divine, mais également une illustration poignante du pouvoir de la prière communautaire. Les fidèles, confrontés à l’épreuve et au danger, ne se sont pas laissés abattre par le désespoir. Au contraire, leur foi s’est intensifiée, et leur prière collective a été exaucée de manière spectaculaire.

La libération de saint Pierre rappelle à chaque chrétien que, malgré les chaînes visibles ou invisibles qui peuvent nous lier, la foi et la prière possèdent une puissance libératrice incomparable. Les interventions divines, souvent inattendues et miraculeuses, viennent renforcer notre conviction que Dieu ne nous abandonne jamais, même dans les moments les plus sombres.

Une Foi à Transmettre

Cette histoire, transmise de génération en génération, continue d’inspirer et de fortifier la foi des croyants. Les chaînes de saint Pierre, reliques sacrées, symbolisent la force de la confession et la constance dans l’épreuve. Elles nous rappellent que, comme Pierre, nous sommes appelés à une foi inébranlable, à une confiance totale en la Providence divine, et à une prière persévérante.

En cette époque moderne, où les défis et les épreuves ne manquent pas, le récit de la délivrance de saint Pierre nous offre un exemple lumineux de résilience et de foi. Que ce souvenir sacré continue de guider nos pas, de renforcer notre foi et de nous rappeler que, dans la prière et la confiance en Dieu, nous trouvons toujours un chemin vers la liberté et la lumière.

Conclusion

La délivrance miraculeuse de saint Pierre est une pierre angulaire de la tradition chrétienne, un témoignage de la Providence divine et de la puissance de la prière. En célébrant cet événement, nous nous rappelons que notre foi, même dans les moments de détresse, est notre plus grand soutien. Que les chaînes de saint Pierre, conservées et vénérées, continuent d’inspirer les générations futures à persévérer dans la foi et la prière, assurés de l’amour et de la protection divine.

Nous devons à Dieu les prémices de nos vies et de nos actions, parce qu’il est notre principe et notre dernière fin.  Il est singulièrement jaloux de ce tribut, comme il nous l’a marqué par le précepte rigoureux qu’il donna, dans l’ancienne loi, de lui offrir en sacrifice les premiers fruits. Un chrétien s’acquittera de ce devoir, s’il commence chacune de ses journées et de ses entreprises par renouveler à Dieu la consécration de lui-même et de toutes ses actions, par le remercier de ses bienfaits, et par lui demander avec ferveur la grâce de faire un bon usage des dons du ciel.

La confrérie des chaines de saint Pierre

En 1864, on vit arriver de France à Rome une quantité de chaînes de montre d’un nouveau genre, de jolie forme et qui se vendaient à vil prix. Elles portaient à l’une des extrémités un petit globe qui figurait un boulet de canon.

Beaucoup de personnes, les jeunes gens surtout, en firent emplette et les portèrent sans scrupules, comme on porte tant d’autres objets de ce genre qui nous viennent de la mode ; ils étaient loin de se douter de ce qu’elles signifiaient.

C’était un piège perfide que tendaient les révolutionnaires aux personnes honnêtes et aux gens de bien.

Lorsque les émissaires du mal virent leurs chaînes suffisamment répandues, ils divulguèrent qu’elles étaient des symboles du prétendu « esclavage où gémissait Rome sous le joug de la papauté », et que le petit globe mystérieux représentait les bombes de l’assassin Orsini, le même qui conspira contre Napoléon III pour le forcer à faire l’unité italienne.

Une semblable révélation, bien que faite à mi-voix, suffit pour que toute personne honnête jetât avec horreur ce signe séditieux, et on ne l’a plus vu porter, depuis, que par un petit nombre d’individus ouvertement attachés à la révolution.

Néanmoins, le but de la secte était atteint ; on pouvait croire que les Romains partageaient ses aspirations perfides en acceptant ces fameuses chaînes, auxquelles, pour la première fois, on donna le nom de chaines Orsini.

C’était là un impudent mensonge qui n’obtint aucun crédit et comme souvent le mal produit un bien, il fut la cause d’une belle pensée, qui peut-être, avec l’aide de Dieu, produira quelques bons résultats. L’indignation suggéra à des jeunes Romains de prendre occasion de ce fait pour accroître la dévotion des fidèles envers l’un des plus vénérables monuments de la Rome Papale, c’est-à-dire de propager et de raviver plus que jamais le culte des Chaînes de saint Pierre en en faisant des fac-simile pour servir de chaînes de montre. Ainsi les anciens chrétiens et les saintes femmes des premiers siècles aimaient à témoigner leur amour pour Notre-Seigneur, pour la sainte Vierge et les Saints en portant leurs images et leurs emblèmes sculptés sur des bagues, des pierres précieuses et d’autres ornements.

Le souverain Pontife bénit cette pensée et daigna accorder aussitôt les plus amples facilités pour examiner les saintes Chaînes et en prendre le dessin.

On mit la main à l’œuvre, et après avoir surmonté quelques obstacles, on parvint à obtenir un fac-simile exact et propre à former une chaîne de montre.

Tandis que l’entreprise semblait avoir réussi, elle eut à subir, comme toutes les bonnes choses dans leur début, des luttes aussi inattendues qu’obstinées ; un instant, elle fut sur le point d’être abandonnée. Toutefois, les Chaînes de saint Pierre ont modestement, mais fermement résisté à l’orage : elles commencent à se répandre, elles sont recherchées par les personnes les plus distinguées, et les dames les plus nobles et les plus élégantes n’hésitent pas à témoigner de leur dévouement à saint Pierre et au Saint-Siège, en portant sur leurs riches vêtements la Chaîne de fer du premier Vicaire de Jésus-Christ.

La confrérie est placée sous le patronage de l’Immaculée Conception de la très-sainte Vierge Marie, et de saint Pierre, prince des Apôtres.

Le but de la Confrérie est de propager autant qu’il est possible, et dans tous les lieux, le culte des Chaînes sacrées du Prince des Apôtres et le dévouement au Saint-Siège ; de prier, selon l’intention du souverain Pontife, pour les nécessités de la sainte Église romaine, la conversion des fidèles et des pécheurs et l’extirpation des hérésies et des blasphèmes.

Chacun des membres devra se procurer un fac-simile en fer des Chaînes de saint Pierre : ce fac-simile sera orné d’une petite croix semblable à celle qui servit au crucifiement du Prince des Apôtres.

Ce fac-similé devra avoir touché aux Chaînes sacrées de saint Pierre ; on y joindra une attestation imprimée, signée par le Très-Révérend Père Abbé de la Basilique Eudoxienne, et munie du timbre sec de ladite abbaye ; cet imprimé servira de certificat d’inscription.

Chaque membre devra porter ce fac-similé sur ses habits, de la manière qu’il jugera la plus convenable. Pour éviter les contrefaçons et les abus, les fac-similés ne seront distribués que par les personnes dûment autorisées à cet effet.

Voici quelles sont les prières et pratiques pieuses à faire par les membres :

1°) Réciter chaque jour, en quelque langue que ce soit et à l’intention indiquée à l’article 1, § 2, un Pater, un Ave et un Gloria, avec l’invocation : Saint Pierre, priez pour nous ;

2°) S’approcher, partout où l’on pourra, des saints sacrements de Pénitence et d’Eucharistie, les jours suivants : Le 18 janvier, fête de la Chaire de saint Pierre à Rome ; le 29 juin, fête du martyre de saint Pierre ; le 1er août, fête de saint Pierre-ès-Liens, jour choisi pour fête principale de la Confrérie ;

3°) Visiter, ces Jours-là où l’un des jours de l’Octave de saint Pierre, l’église dite Basilique Eudoxienne, élevée en l’honneur des Chaînes du Prince des Apôtres ;

4°) Pour les membres hors de Rome, visiter, comme ci-dessus, une église ou chapelle publique, dédiée à saint Pierre, s’il y en a une dans la localité qu’ils habitent ; sans cela, visiter chacun son église paroissiale ;

5°) A l’annonce du décès d’un membre, réciter, pour le repos de son âme, le psaume De Profundis ; ceux qui ignorent cette prière peuvent la remplacer par une autre.

De nombreuses indulgences ont été accordées par Sa Sainteté Pie IX aux membres de la Confrérie.

La confrérie des Chaînes de Saint-Pierre a été inaugurée à Toulouse le 1er août 1870, dans l’église de Saint-Pierre. Monsieur le curé de cette paroisse est nommé directeur de cette affiliation, par lettre de Monseigneur l’archevêque, datée de Rome (pendant le concile) le 20 juin de la même année. Cette nomination a été confirmée le 14 juillet, par le Révérend Pierre, Abbé de la basilique de Saint-Pierre-ès-Liens à Rome, président général de cette archiconfrérie. Un dépôt de petites Chaînes de Saint-Pierre venues de Rome et accompagnées chacune de son authentique, est établi dans la sacristie de la paroisse Saint-Pierre à Toulouse.

Pour appartenir à la confrérie et jouir de ses privilèges, on doit porter sur soi une de ces petites chaînes et se faire inscrire au registre qui est ouvert dans la même église.

Les fidèles peuvent apprendre, par tout ce que nous venons de dire, combien il est honorable de souffrir quelque chose pour Jésus-Christ : car, bien qu’il n’y ait que les liens de saint Pierre qui soient honorés sur la terre d’une fête particulière, cette fête, néanmoins, nous fait connaître que toutes les peines que nous endurons patiemment en cette vie seront récompensées dans le ciel d’une gloire incomparable et qui ne finira jamais.

Oraison

O Dieu, qui avez délivré le bienheureux Pierre, votre apôtre, de ses liens, et l’avez fait sortir sain et sauf de la prison ; délivrez-nous, s’il vous plait, des chaînes de nos péchés, et faites que votre miséricorde nous préserve de tous maux. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

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Vitrail de l'Annonciation à la Basilique du Sacré-Cœur de Bourg-en-Bresse, réalisé par les Frères Mauméjean, photographié par Emmanuel Mathiss.

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