La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Saul, qui après sa conversion prit le nom de Paul, naquit à Tarse en Cilicie, était citoyen romain, et fut élevé dans la plus stricte observance de la loi mosaïque. Il apprit à faire des tentes, métier qu’il exerçait même en prêchant l’Évangile. Saul, animé, d’une haine mortelle contre les chrétiens, gardait les vêtements de ceux qui lapidaient saint Etienne ; il obtint même des lettres qui lui donnaient le pouvoir d’arrêter tous les chrétiens qu’il trouverait à Damas. Il était en chemin pour cette ville, quand une lumière céleste le terrassa et lui ôta la vue. Il entendit, au même moment, une voix qui lui dit :

Saul, pourquoi me persécutez-vous ?

Qui êtes-vous, Seigneur, répondit-il

Je suis Jésus, que vous persécutez, reprit le Sauveur. Alors, tout tremblant, il s’écria : Que voulez-vous que je fasse ?

Que vous alliez trouver Ananie, qui vous déclarera mes volontés.

Il se fit conduire chez Ananie, à qui le Seigneur avait révélé l’état de Saul, et ce qu’il en attendait pour sa gloire. Ananie lui rendit la vue, et, l’ayant baptisé, lui prédit tout ce qu’il aurait à souffrir pour Jésus-Christ. Dès lors, le nouvel apôtre, rempli du Saint-Esprit, parcourait les synagogues, et déclarait ouvertement que Jésus, qu’il avait persécuté, était le vrai Messie. Saint Paul ne se rappelait jamais sa conversion sans entrer dans les sentiments de la plus vive reconnaissance ; et l’Église, en instituant cette fête, s’est aussi proposé de remercier Dieu d’un tel prodige, et de signaler aux pécheurs un modèle à imiter.

On persécute Jésus-Christ : en profanant les sacrements dans lesquels son sang divin coule d’une manière invisible pour nous faire l’application de ses mérites et de sa mort ; en résistant à sa grâce qui nous détourne du péché et nous persuade la vertu ; en maltraitant, d’une manière quelconque, nos frères, qui, comme nous, par le baptême, sont ses membres vivants.

Quels sont les 4 péchés dont la conscience de Saul est chargée ?

Le premier de ces péchés était l’envie et la haine mortelle qu’il avait conçue contre saint Etienne, son compagnon d’école et son parent, soit parce qu’il ne pouvait le surmonter dans la controverse, soit parce qu’il n’avait pu résister à la grâce et à l’esprit de Dieu qui parlait par sa bouche ; ce qui le porta jusqu’à cette extrémité de procurer la mort à ce saint diacre, et de le lapider par les mains de plusieurs, comme s’il n’eût pu se satisfaire en lui jetant des pierres lui seul. Et il y avait plus d’un an que saint Paul gardait ce péché dans son âme au moment de sa conversion, puisqu’elle n’arriva que la seconde année après l’ascension de Notre-Seigneur au ciel, et treize mois moins un jour après la mort de saint Etienne.

Le second péché était un grand orgueil et un très-haut sentiment de lui-même, et celui-ci était bien plus invétéré que le premier ; et même comme ce vice était inhérent à la secte des Pharisiens, nous pouvons conclure que saint Paul l’avait contracté de jeunesse, s’étant mis de cette secte aussitôt qu’il eut la connaissance des saintes lettres. Or, chacun sait combien ce désordre, aussi bien que le précédent, est opposé à la grâce, que Dieu retire aux orgueilleux et qu’il ne donne qu’aux humbles.

Le troisième péché était celui de blasphème, dont cet Apôtre s’accuse lui-même avec tant d’amertume en ses écrits, le mettant en tête de tous ses crimes comme le plus énorme ; non seulement il était blasphémateur par lui-même, mais il appliquait tous ses soins à faire blasphémer les autres, comme il l’avoue encore lui-même.

Enfin, le quatrième péché de saint Paul était la colère et l’emportement d’esprit, dans lequel il persévérait depuis la mort de saint Etienne, et qui lui avait fait commettre tant de maux depuis ce temps-là. Or, il est écrit que l’esprit de Dieu ne se trouve point ni dans le vent, ni dans le trouble, ni dans le feu de la colère ; et cependant saint Paul est converti, comme il respirait encore les menaces et le meurtre des disciples de Jésus-Christ ; d’où j’infère que sa conversion est comme un prodige parmi les conversions les plus prodigieuses. Il nous serait aisé de le prouver par les vertus contraires à ces mêmes péchés, vertus qu’il reçut au moment de sa conversion, à savoir : la charité et l’amour du prochain, l’humilité et le bas sentiment de lui-même, la douceur et la bonté, et enfin le zèle de la gloire et de l’avancement du nom de Dieu et de celui de Jésus-Christ ; nous le voyons dans les Épîtres de ce grand Apôtre, où il a lui-même écrit sa propre vie. Mais, parce que ce sujet excèderait les bornes d’une simple histoire, nous voulons terminer ce discours par des effets et par des fruits de cette conversion, soit en la personne de saint Paul, soit à l’égard des autres hommes.

Quels sont les effets de la conversion de Saul ?

Pour ce qui regarde sa personne, on peut voir comment une clarté l’aveugle et comment, dans son aveuglement, il est si hautement éclairé qu’il ne reçoit point ses instructions de la bouche des hommes, mais immédiatement de Jésus-Christ ; de Jésus-Christ, disons-nous, non plus passible sur la terre comme les autres Apôtres l’avaient vu, mais glorieux dans le ciel. S’il fut renvoyé vers Ananias, pour savoir ce qu’il devait faire, ce n’était pas afin d’être instruit des mystères de la foi, qu’il avait déjà appris et connus excellemment par cette seule parole que Notre-Seigneur lui avait dite : « Je suis Jésus que tu persécutes » ; mais seulement pour recevoir, des mains de ce disciple, les sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Ordre ; et pour donner exemple aux fidèles de ne pas s’arrêter aux visions et aux révélations particulières, mais de se soumettre au jugement des docteurs et des prélats de l’Église.

Nous laissons les autres effets de la grâce de Dieu dans saint Paul. On les pourra voir en sa Vie, au 29 juin, où nous renvoyons le lecteur ; on y verra aussi ceux qui ont rejailli sur les autres ; nous dirons seulement, en un mot, avec la sainte Église, en la collecte de ce jour, que l’instruction de tout le monde s’est faite par la prédication et la doctrine de ce grand Apôtre. C’est ce qui a donné occasion au souverain Pontife d’établir une fête particulière de cette admirable conversion, afin de remercier Dieu d’un si prodigieux nombre de grâces et de faveurs que saint Paul a reçues par ce moyen, et pour apprendre aux pêcheurs à ne pas désespérer de la miséricorde de Dieu, lequel ne rejette jamais un cœur contrit et humilié qui se vient jeter à ses pieds, puisque lui-même est allé au-devant de Saul à l’heure même qu’il semblait le plus indigne de sa miséricorde. Mais il faut aussi que les pêcheurs prennent cette même conversion pour l’exemple et le modèle de la leur, afin qu’ils se convertissent si parfaitement qu’ils ne retombent plus en leurs premières fautes Pour ce qui est du lieu où arriva cette merveille, on y a bâti une belle église dont saint Augustin semble parler en l’un de ses Sermons sur la conversion de cet Apôtre, quand il dit que : « Jusqu’à son temps, en ces régions-là, le lieu même témoigne de ce qui y fut fait alors ».

Oraison

O Dieu, qui avez enseigné tout le monde par la médication du bienheureux Paul apôtre, nous vous supplions qu’honorant la mémoire de sa conversion, nous allions à vous en suivant ses exemples. Par J. -C. N. -S. Ainsi soit-il.

Conversion de Saul : Transformation Miraculeuse en Saint Paul

Grâce à une vision miraculeuse de Jésus.

Conversion de Paul

Présentation

Fête saint : 25 janvier

Temps de lecture : 3 min.

Date : 34 ou 35
Pape : Saint Pierre
Empereur : Tibère

Sommaire

Pensée

Combien de chrétiens à qui Jésus-Christ pourrait demander avec plus de raison qu’à Saul : Pourquoi me persécutez-vous ? Est-ce ainsi que vous répondez à mes bienfaits, à mon amour ?

Pratique

Dites souvent avec le saint roi David : « Seigneur, Dieu de mon salut, convertissez-moi, et détournez de moi votre colère »

Priez

Pour la conversion des pécheurs.