Sainte Barbe est vénérée avec une dévotion particulière par les Grecs, les Latins, les Moscovites et les Syriens. Bien que sa vie soit enveloppée de mystère et que les différents récits de ses actes aient obscurci son histoire, sa figure reste emblématique pour les fidèles de diverses traditions chrétiennes.
Les récits sur la vie de sainte Barbe sont variés et souvent contradictoires. Selon Baromus, l’histoire la plus crédible fait d’elle une disciple d’Origène, célèbre théologien et père de l’Église, et place son martyre à Nicomédie sous le règne de Maximin Ier, qui déclencha la sixième persécution générale des chrétiens en 255. D’autres récits, considérés comme plus exacts par certains historiens, situent son martyre à Héliopolis, en Égypte, sous le règne de Galère, vers l’an 306. Malgré ces divergences, le courage et la foi inébranlable de sainte Barbe sont des éléments constants de son histoire.
Bien que les détails varient, l’essence de son martyre reste poignante. Selon la tradition, sainte Barbe était une jeune fille d’une grande beauté et d’une foi profonde. Son père, un païen zélé, tenta de la contraindre à renier sa foi chrétienne. Devant son refus, il la livra aux autorités romaines. Sainte Barbe fut soumise à des tortures cruelles, mais elle resta inébranlable dans sa foi. Finalement, elle fut condamnée à mort et décapitée par son propre père. La légende raconte qu’après son acte ignoble, son père fut frappé par la foudre, ce qui renforça l’association de sainte Barbe avec la protection contre les orages et les éclairs.
Sainte Barbe est particulièrement honorée comme patronne des artilleurs, des mineurs et de tous ceux qui travaillent avec des explosifs. Cette association est probablement due à l’invocation traditionnelle de la sainte pour être préservé des effets désastreux de la foudre et des explosions. Les artilleurs, exposés aux dangers des détonations et des tirs, ont vu en elle une protectrice puissante et bienveillante.
La dévotion à sainte Barbe a traversé les siècles, et elle est encore aujourd’hui une figure de prière et de protection pour de nombreuses professions dangereuses. Des chapelles et des églises sont dédiées à son nom, et ses images ornent souvent les lieux où l’on manipule des explosifs et des armes à feu. Sa fête, célébrée le 4 décembre, est l’occasion pour les communautés de se rassembler en prière et en hommage à cette sainte courageuse.
Malgré l’incertitude entourant les détails de sa vie, sainte Barbe demeure une figure inspirante de foi et de courage. Sa dévotion à Dieu et son martyre pour la foi chrétienne ont laissé une marque indélébile sur l’histoire de l’Église. En tant que patronne des artilleurs et protectrice contre les dangers des éclairs et des explosions, elle continue d’inspirer et de protéger ceux qui font appel à elle.
On représente sainte Barbe : 1°) ayant près d’elle des canons, barils de poudre, mèches, bombes, grenades, nous dirons tout à l’heure pourquoi ; 2°) portant un ciboire ou un calice surmonté de l’hostie, comme si elle apportait ou garantissait le saint Viatique à ceux qui l’implorent. D’après sa légende, la Sainte, au moment de son dernier supplice, avait précisément demandé à Dieu cette faveur pour ceux qui se recommanderaient à elle, et une voix céleste lui avait garanti l’effet de sa prière ; 3°) appuyée contre une tour percée de trois fenêtres ; nous avons dit pourquoi ; 4°) ayant à ses pieds son père terrassé par la foudre.
On invoque principalement sainte Barbe contre la foudre et la mort subite (par allusion à celle de son père) ; par suite, elle est la patronne naturelle de tous les artisans dont le métier expose à la mort subite : artificiers, artilleurs, fondeurs, armuriers, couvreurs, charpentiers, maçons, mineurs. Les paumiers et raquettiers honoraient aussi sainte Barbe comme patronne, sans doute parce que le jeu de paume est assez chanceux pour la vie humaine quand il est mené vigoureusement. Un calembour, comme il en existe passablement dans nos dévotions populaires, a fait prendre sainte Barbe comme patronne des brossiers, vergetiers et chapeliers (parce que brosses et chapeaux se font avec diverses espèces de poils ; ce qui conduit naturellement à l’idée de barbe).
La raison, l’autorité et l’exemple des Saints se réunissent pour prouver l’utilité de la science. 1° C’est, après la vertu, l’avantage le plus précieux dont les hommes puissent jouir. Il ne tient même qu’à eux de s’en servir pour se confirmer dans l’amour de la religion et dans la piété. 2°. Les hommes destinés aux grandes places deviennent, par la science, plus capables de se conduire et de conduire les autres : elle les préserve des suites funestes de l’oisiveté ; elle remplit, d’une manière aussi utile qu’agréable, leurs moments de loisir, elle leur donne du goût pour ce plaisir pur que produisent les connaissances acquises, et qui ne le cède qu’à celui qui provient de la pratique de la vertu ; elle embellit toutes les facultés de l’âme.
Le corps et la tête de la glorieuse Martyre furent embaumés par un pieu chrétien, nommé Valentinien, puis ensevelis avec respect dans un lieu appelé Gelasse, à douze milles d’Euchaïte, ville voisine de Nicomédie, ou, selon d’autres, à Héliopolis. De nombreux miracles révélèrent l’existence de ce trésor, et des malades sans nombre y obtinrent des guérisons tellement éclatantes, que le lieu de sa sépulture acquit, dès le VIIe siècle, une très grande célébrité. Tant de prodiges engagèrent les peuples à enrichir Nicomédie de ses reliques. Ils les placèrent dans une châsse, qu’ils couvrirent de lames d’or et d’argent et de pierres précieuses. Ils la suspendirent aux voûtes du temple, avec des chaînes auxquelles étaient attachées des lampes toujours allumées et où brûlaient de précieux aromates. Le corps de la Sainte fut transféré, selon les uns, de Nicomédie à Rome et de Rome à Plaisance. Selon les autres, dont l’opinion est beaucoup plus probable et mieux appuyée, la translation de ses reliques eut lieu de Nicomédie à Constantinople et de Constantinople à Venise. Sainte Barbe est la patronne du pays messin. Son culte remonte vraisemblablement à l’époque des croisades et aux expéditions des Vénitiens, des Génois et des Pisans, qui, en apportant d’Orient un grand nombre de corps de Saints, en rendirent le culte célèbre dans nos contrées.
Depuis plusieurs siècles, sainte Barbe avait un sanctuaire célèbre, à peu de distance de Metz, dans le village qui porte encore aujourd’hui son nom. On y voyait accourir, tous les ans, de nombreuses troupes de pèlerins, surtout pendant les fêtes de la Pentecôte. Les Messins l’invoquaient dans toutes les calamités qui affligeaient la cité. Les seigneurs et les ducs de Lorraine visitaient aussi fréquemment son sanctuaire au commencement ou à l’issue de quelque grande entreprise. Ces pèlerinages s’accomplissaient avec toute la pompe ducale ; la majesté des princes lorrains s’étalait dans tout son éclat pour rendre plus d’honneur à la patronne du pays messin ; Metz-la-Riche les accueillait magnifiquement ; la noblesse messine les escortait, leur faisait des présents et les honneurs de leur opulente cité. En 1449, Jean de Calabre, fils du bon roi René, gouverneur pour son père des duchés de Bar et de Lorraine, au retour de sa brillante campagne de Normandie, où il avait combattu sous les yeux de Charles VII, vint à Sainte-Barbe, en grande compagnie de seigneurs, chevaliers, gentilshommes et écuyers. Il fit offrande d’un cierge de vingt livres de cire et d’une couronne d’or.
En 1472, Nicolas 1er, duc de Lorraine, au retour de son voyage de Flandre, passa à Sainte-Barbe avec ses troupes et voulut y entendre la messe. Trois ans après, le jeune duc René II y vint pour invoquer le secours de l’illustre patronne contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui menaçait ses États. En 1494, Philippe de Gheldres, sa pieuse épouse, voulant accomplir un vœu, y vint avec une suite de deux cents personnes, seigneurs et dames des plus hautes maisons de Lorraine. Le 23 février 1515, Claude de Guise, fils de René II et de Philippe de Gheldres, et père de l’illustre François de Guise, le défenseur de Metz, se rendit à Sainte-Barbe avant son départ pour l’Italie, où il devait accompagner François 1er avec l’élite de la noblesse lorraine. Il prit part à la bataille de Marignan à la tête des lansquenets. Après le combat il fut retrouvé sous un monceau de morts, le corps
Recevez, Seigneur, les dons que nous vous offrons en solennisant la fête de la bienheureuse Barbe, votre vierge et martyre, par l’intercession de laquelle nous espérons obtenir notre délivrance. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
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