Saint Thomas l'Apôtre : L’Inébranlable Témoins de la Foi

Saint Thomas, connu également sous le nom de Thomas Didyme, est l’une des figures les plus fascinantes du christianisme. Né en Galilée d’une humble extraction, Thomas eut l’immense privilège d’être appelé à l’apostolat par Jésus-Christ lui-même en l’an 31. Cet apôtre, souvent surnommé « l’incrédule » en raison de sa demande de preuves tangibles de la résurrection du Christ, est en réalité un modèle de foi et de dévouement. Cet article explore la vie, le ministère, et l’héritage de saint Thomas, offrant une perspective catholique sur son rôle dans l’Église.

Un Apôtre de Foi et de Dévouement

Une Appelée Divine

Thomas fut choisi par Jésus-Christ pour rejoindre le cercle restreint des Douze Apôtres. Sa nomination est un témoignage de la miséricorde divine qui voit au-delà des apparences et des statuts sociaux. Bien que de basse extraction et dépourvu de connaissances humaines sophistiquées, Thomas compensa par la simplicité de son âme et la vivacité de sa foi. Sa tendresse particulière pour le Christ se manifesta à de nombreuses reprises, témoignant d’un cœur profondément attaché à son Seigneur.

Une Preuve de Dévotion

Lorsque Jésus décida de retourner à Béthanie, un lieu où il avait failli être lapidé, Thomas montra une bravoure exceptionnelle. Il s’adressa aux autres apôtres en ces termes : « Allons, et mourons avec lui ». Cette déclaration audacieuse illustre non seulement le courage de Thomas, mais aussi sa loyauté indéfectible envers Jésus. Contrairement à l’image populaire de l’apôtre incrédule, ce passage montre un homme prêt à sacrifier sa vie par amour et fidélité.

Le Moment de l’Incrédulité

La Résurrection du Christ

Après la résurrection de Jésus, celui-ci apparut à plusieurs reprises à ses disciples. Lors de l’une de ces apparitions, Thomas était absent. Lorsque les autres apôtres lui annoncèrent qu’ils avaient vu le Seigneur ressuscité, Thomas exprima son scepticisme. Il déclara qu’il ne croirait que s’il voyait de ses propres yeux les marques des clous et touchait les plaies de Jésus. Cette demande de preuve tangible est souvent interprétée comme un signe de faiblesse, mais elle peut aussi être vue comme un désir profond de certitude dans sa foi.

La Réponse de Jésus

Dans un acte de condescendance divine, Jésus apparut de nouveau, cette fois en présence de Thomas. Il l’invita à toucher ses plaies et à vérifier par lui-même. Devant cette manifestation de la résurrection, Thomas s’exclama : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Cette profession de foi, l’une des plus puissantes et directes dans le Nouveau Testament, témoigne de la transformation intérieure de Thomas. Sa rencontre avec le Christ ressuscité scella sa conviction et sa dévotion.

Le Ministère de Saint Thomas

Mission en Parthie et en Perse

Après la dispersion des apôtres, Thomas entreprit de prêcher l’Évangile aux confins de l’Empire romain. Il se rendit en Parthie et en Perse, régions situées au-delà des frontières orientales de l’Empire. Là, il annonça la Bonne Nouvelle avec une ferveur et un zèle inébranlables. Ses efforts missionnaires portèrent des fruits, et de nombreuses communautés chrétiennes naquirent grâce à son enseignement.

Évangélisation en Inde

La tradition catholique attribue également à Thomas la mission d’avoir apporté l’Évangile jusqu’en Inde. Selon les récits historiques et les traditions locales, Thomas aurait voyagé jusqu’à la côte sud-ouest de l’Inde, où il aurait fondé plusieurs communautés chrétiennes. Les chrétiens de saint Thomas en Inde se considèrent comme les descendants spirituels de ce grand apôtre. Thomas y prêcha l’Évangile jusqu’à son martyre, donnant sa vie pour le Christ.

L’Héritage de Saint Thomas

Un Modèle de Foi

Saint Thomas est un modèle pour tous ceux qui cherchent à approfondir leur foi. Son parcours, de l’incrédulité à la foi inébranlable, est une source d’inspiration pour les croyants. Il démontre que le doute peut être une étape vers une foi plus forte et plus éclairée. Thomas nous rappelle que la foi chrétienne est fondée sur une rencontre personnelle avec le Christ ressuscité, une expérience qui transforme et renouvelle.

La Vénération dans l’Église Catholique

L’Église catholique honore saint Thomas le 3 juillet, jour de sa fête liturgique. Il est également vénéré dans de nombreuses traditions chrétiennes orientales. Les lieux associés à sa mission, notamment en Inde, sont des centres de pèlerinage pour les fidèles. La basilique Saint-Thomas à Chennai (Madras), construite sur le site présumé de son martyre, est un lieu de vénération et de prière pour des milliers de pèlerins chaque année.

Conclusion

Saint Thomas, bien que souvent connu comme « l’incrédule », est avant tout un exemple lumineux de foi et de dévouement. Son parcours spirituel, marqué par un profond amour pour Jésus-Christ et un engagement total envers la mission évangélique, continue d’inspirer les croyants du monde entier. En honorant sa mémoire, nous célébrons non seulement un apôtre, mais aussi un homme dont la foi, nourrie par la rencontre avec le Christ ressuscité, est un modèle pour tous les chrétiens. Que saint Thomas intercède pour nous et nous aide à approfondir notre propre foi en Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu.

Plus les mystères sont incompréhensibles, plus il y a de mérite à les croire, 1° Sacrifier à Dieu son esprit et son cœur, c’est croire et aimer. ; 2° Dieu n’a-t-il pas droit d’exiger de nous ce double sacrifice ?

Comment représente-t-on saint Thomas ?

On représente saint Thomas : 1°) déroulant un cartouche sur lequel on lit cet article du symbole : « Il est ressuscité le troisième jour » ; 2°) sommé par Notre-Seigneur de venir sonder les plaies que la lance et les clous ont marquées dans ses membres sur le Calvaire ; 3°) tenant soit une règle ou toise d’architecte, soit une équerre ; et portant sur sa main le modèle d’un petit palais. C’est qu’il était le patron des architectes, d’après une légende singulière qui le faisait arriver dans l’Inde à titre de constructeur ; 4°) avec la lance dont il fut percé par les Indiens idolâtres.

Au Moyen Âge, il était patron des architectes, des maçons et des tailleurs de pierres.

Quelles sont les reliques de saint Thomas ?

Les disciples de saint Thomas enlevèrent son corps et l’enterrèrent dans l’église qu’il avait fait bâtir ; ils mirent dans son sépulcre le fer de la lance dont il avait été percé, le bâton dont il se servait dans ses voyages, et une urne pleine de terre teinte de sang. Depuis ce temps-là ; la foi s’est conservée fort longtemps dans le pays, de sorte que les évêques des Indes étaient même appelés aux Conciles généraux de l’Église. Mais, dans la suite des siècles, elle s’affaiblit tellement et admit tant d’erreurs, qu’elle était en danger d’être entièrement ruinée, si un Syrien de grand mérite, nommé Martomé, c’est-à-dire seigneur Thomas, ne s’y fût transporté, par une inspiration de Dieu, et n’y eût rétabli la religion presque abolie. Le bien qu’il y fit fut merveilleux, et le Christianisme y devint si florissant par son moyen, qu’il en sortit des missionnaires pour la conversion des autres nations orientales ; et c’est ce qui donna le nom de patriarche des Indes au métropolitain de l’Inde et de la Chine. Cependant, le Nestorianisme entra dans la suite dans ces Églises, et avec le Nestorianisme un étrange mélange de toutes ses erreurs, qui ont donné sujet dans le XVIe siècle aux rois de Portugal d’y envoyer des missionnaires pour purger l’aire du Seigneur.

Ils y trouvèrent, en 1532, les ossements sacrés du saint Apôtre, dans un oratoire qui subsistait encore parmi les ruines de la ville de Méliapour, et ils les transportèrent à Goa, avec une pompe et une solennité merveilleuses. La ville de Méliapour changea alors de nom par l’ordre du roi Jean III, et prit celui de Saint-Thomas. On mit dans sa chapelle, au fond de l’autel, la pierre sur laquelle il avait été massacré. Comme nous trouvons dans tous les martyrologes deux translations du corps de saint Thomas beaucoup plus anciennes : l’une, des Indes à Edesse, en Syrie ; l’antre, d’Edesse à Ortona (Abruzze Citérieure), qui ont donné sujet de lui bâtir des églises fort magnifiques, et dont le pèlerinage a toujours été très-célèbre, il faut dire, avec le cardinal Baronius, que les saintes reliques de cet Apôtre ont été partagées, et qu’une partie est demeurée dans les Indes où elle a été découverte en 1523, et l’autre transférée fort anciennement à Edesse. Et ces parties différentes ont fait dire que le corps de saint Thomas était en ces différents endroits.

La France ne fut pas entièrement privée d’un si grand trésor : car on montrait, avant la Révolution, à Notre-Dame de Chartres, un notable ossement d’un bras de cet Apôtre ; et à Saint-Denis, la main droite qu’il porta dans le côté de Notre-Seigneur. Le reliquaire où elle était enfermée fut donné par Jean, due de Berri, troisième fils du roi Jean ; on y grava cette inscription : Hic est manus beati Thomae, apostoli, quam misit in latus Domini nostri Jesu Christi.

Oraison

Faites, Seigneur, que nous célébrions avec une sainte joie la fête de votre bienheureux apôtre Thomas ; et que, secourus sans cesse par ses prières, nous imitions sa foi par une sincère piété. Nous vous le demandons instamment par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Pensée

« Nous sommes plus affermis dans notre foi par le doute de saint Thomas, disait saint Grégoire le Grand, que par la foi prompte des autres apôtres. »

Pratique

Faites souvent des actes de foi.

Priez

Pour la conversion des incrédules.

Saint Thomas de Galilée : Apôtre et Témoin de la Foi

Apôtre des Indes, Iᵉʳ s.

Fête saint : 21 Décembre

Temps de lecture : 3 min.

Présentation

Titre : Apôtre des Indes, Iᵉʳ s.

Date : Ier siècle

Pape : Saint Pierre

Empereur : Caligula ; Claude ; Néron