D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
La ville de Nicomédie, si souvent arrosée du sang des Martyrs, n’a pas été seulement le lieu de la naissance de saint Anthime, mais encore le théâtre de sa gloire et le champ de bataille où, en perdant la vie, il s’est acquis l’immortalité.
La piété et la modestie qu’il faisait paraître dès son enfance, le distinguaient de tous ceux de son âge. À la fleur de sa jeunesse, il s’appliqua à la philosophie chrétienne avec tant d’ardeur qu’il devint un objet d’admiration pour tous ceux qui le connurent, et les porta à l’amour de cette vraie sagesse. Un mérite si éclatant le fit bientôt ordonner prêtre ; et, quelque temps après, Cyrille, évêque de Nicomédie, étant décédé, il fut élu à sa place, du consentement unanime de tous les chrétiens. Il savait que cette charge était lourde et s’en jugeait indigne. Il fit donc tout son possible pour l’éviter, mais inutilement ; il fut obligé de l’accepter. C’était au temps où la persécution de Dioclétien et de Maximien-Galère éclata d’une manière si horrible à Nicomédie, d’où elle se répandit dans tout l’empire. Il fallait donc à cette ville un évêque ferme dans sa foi et capable d’y affermir les autres ; tel fut Anthime : il soutint si bien le courage de ses diocésains, qu’un nombre prodigieux, vingt mille, dit-on, endurèrent héroïquement le martyre. On arrêta bientôt celui qui était le chef et comme l’âme de cette vaillante armée de Jésus-Christ. Ceux qui furent chargés de cette mission s’étant adressés à lui, sans le connaître, il leur dit qu’il connaissait Anthime, promit de le leur livrer, et, en attendant, il les invita à se reposer chez lui : là il leur fit servir un festin magnifique, à la fin duquel il leur dit :
« Je vous ai promis de vous amener et de vous livrer Anthime, évêque de Nicomédie. C’est moi : je suis celui que vous cherchez. Réjouissez-vous donc, et me conduisez à l’empereur ».
Ces paroles du vieillard, la joie, l’assurance qui brillaient sur son visage, remplirent d’admiration les soldats chargés de l’arrêter. Ils lui conseillèrent la fuite ; mais le saint Pontife leur exposa le bonheur du martyre, leur expliqua les vérités de la religion chrétienne, les convertit, les baptisa, puis il marcha devant eux après s’être fait lier les mains derrière le dos, et alla se présenter à l’empereur. Maximien, s’environnant de tout l’appareil des supplices, demanda au prisonnier si c’était lui qui s’appelait Anthime, qui combattait la divinité des dieux avec mépris, et qui corrompait et pervertissait le peuple par ses prédications.
« Votre demande, seigneur, répondit Anthime, ne recevrait point de réponse, si le divin apôtre saint Paul ne nous avait appris que nous devons toujours être prêt à rendre raison de notre foi, et si notre souverain Maître Jésus-Christ ne nous avait assuré qu’il nous donnerait dans ces occasions, des paroles si puissantes, que nos adversaires n’y pourraient pas résister. Certes, je déplore infiniment votre misère et votre aveuglement ; je vous plains d’adorer de vains simulacres et de leur donner le titre de dieux ; mais je suis encore plus surpris de ce que vous prétendez m’obliger, par vos menaces, ou par vos supplices, à en faire de même et à imiter votre folie. Croyez-vous, ô empereur, avoir assez de pouvoir, soit par la douceur de vos belles paroles, soit par la terreur de vos tourments, pour le faire renoncer à la foi et à l’honneur que je dois à Jésus-christ, mon Sauveur et mon Dieu ? Non, non, vous vous trompez ; ce serait être déraisonnable que de préférer les voluptés passagères de ce monde aux délices célestes et aux biens éternels du paradis ».
Saint Anthime
Présentation
La piété et la modestie qu'il faisait paraître dès son enfance, le distinguaient de tous ceux de son âge. À la fleur de sa jeunesse, il s'appliqua à la philosophie chrétienne avec tant d'ardeur qu'il devint un objet d'admiration pour tous ceux qui le connurent, et les porta à l'amour de cette vraie sagesse.
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Maximien se moqua de ce discours ; et, s’imaginant que c’était une bravade, qui ne durerait pas, il commanda que l’on meurtrît la tête du saint Martyr à coups de pierres et de cailloux ; mais ce grand homme, bien loin de se plaindre, ne cessait de crier :
« Que les dieux qui n’ont pas fait le ciel et la terre périssent maintenant ! ».
Le tyran lui fit ensuite percer les talons avec de longues alènes de fer embrasé ; et, l’ayant fait jeter sur des têts pointus, il l’y fit fouetter avec une cruauté, inouïe ; puis il lui fit chausser des bottes de bronze que l’on avait, fait rougir dans le feu, s’efforçant ainsi par la rigueur de ces tourments de surmonter sa constance. Mais Dieu, qui ne s’éloigne jamais de ses élus, consola son serviteur au milieu de ses supplices, lui faisant entendre une voix du ciel qui l’encourageât, et qui lui promettait la récompense de ses travaux après l’entière victoire : le saint Martyr, reprenant de nouvelles forces et faisant paraître dans ses yeux lès douces consolations qui abondaient en son âme, dit à l’empereur :
« Je vous ferai bientôt voir que c’est une pure folie et une vaine pensée de religion qui vous fait adorer ces fausses divinités, et blasphémer le saint nom de Jésus-Christ ».
C’était mettre de l’huile dans le feu, et irriter de plus en plus la colère de Maximien ; il commanda donc que le saint Martyr fût attaché sur une roue ; et que, pendant qu’elle tournerait sans cesse, on lui brûla peu à peu tout le corps avec des flambeaux ardents. Les bourreaux étaient habiles à exécuter ces ordres ; mais lorsqu’ils pensaient réduire son corps en pièces et en cendres, ils furent eux-mêmes renversés par terre ; et, leurs instruments leur tombant des mains, ils demeurèrent comme paralysés. Maximien les stimula par des sarcasmes et des menaces ; ils lui répondirent qu’ils ne manquaient pas de courage pour lui obéir, mais qu’ils ne le pouvaient pas, parce que trois personnages pleins de majesté, et tout éclatants de lumière, assistaient le Martyr, et le protégeaient contre leurs violences. Anthime, de son côté, tout rempli de joie et de consolation, chantait au milieu de ses tourments, et rendait mille louanges à Dieu pour les victoires qu’il lui faisait remporter.
L’empereur, vaincu par la constance du Martyr, fut contraint de le faire détacher de la roue et de le renvoyer en prison, chargé et presque accablé de chaines. Mais il arriva qu’au milieu du chemin elles se brisèrent miraculeusement, et s’ôtèrent d’elles-mêmes de ses pieds et de ses mains, ce qui donna une telle épouvante aux archers qui le conduisaient, qu’ils tombèrent par terre, tout saisis et tremblants de frayeur. Cependant, ils furent relevés par Anthime, qui les prit par la main, et leur commanda de continuer à remplir leur charge. Il rentra donc en prison avec une joie que l’on ne peut exprimer. Les criminels, qui y étaient en grand nombre, reçurent tant de consolations de sa présence, et furent si touchés de ses saints entretiens, qu’ils se convertirent tous à la foi catholique, et reçurent le sacrement du Baptême. Maximien, qui se voyait vaincu de quelque côté qu’il se tournât, fit encore venir le Martyr devant lui ; et, changeant ses moyens d’attaque, lui promit de grandes faveurs, et même l’office de souverain prêtre des dieux, s’il voulait leur offrir de l’encens. Mais Anthime, se moquant de ses offres, lui dit fort généreusement :
« Je suis prêtre du grand et souverain pontife Jésus-Christ, à qui je m’offre moi-même en sacrifice. Pour ce qui est de vos dieux et de leurs dignités, dont vous me parlez, ce n’est qu’une moquerie et une pure folie ».
L’empereur, ne pouvant plus supporter ces mépris, commanda enfin qu’il eût la tête tranchée. Anthime acheva ainsi son glorieux martyre et ne cessa de vaincre qu’en cessant de vivre, le 27 avril, l’an de Notre-Seigneur 303.
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