La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

La fête de la Purification présente trois mystères dont il importe de s’appliquer les fruits. Dans l’ancienne loi, les femmes après leurs couches attendaient, pour aller au temple, quarante jours s’il leur était né un fils, et quatre-vingt si c’était une fille. Elles devaient offrir à Dieu un agneau et une tourterelle, ou si elles étaient pauvres, deux tourterelles. La Sainte Vierge étant devenue mère par l’opération du Saint-Esprit, n’était aucunement obligée à cette cérémonie ; elle s’y assujettit néanmoins, parce que les Juifs ignoraient qu’elle avait conçu d’une manière miraculeuse ; et parce que, voulant cacher son auguste qualité de Mère de Dieu, pour y réussir, elle se comporta à l’extérieur commue les femmes ordinaires, On voit, dans cette conduite, la différence qu’il y a entre les orgueilleux et les humbles—. Outre cela, si l’enfant était un premier-né, comme par la loi, il appartenait au Seigneur, la mère devait donner cinq sicles pour le racheter. Marie présenta donc Jésus au temple pour l’offrir au-Seigneur par les mains du prêtre, et donna les cinq sicles pour racheter le Rédempteur !… Enfin le S. vieillard Siméon annonça à Marie ce qu’elle aurait à souffrir au sujet de ce Fils bien-aimé. Marie écouta en silence ces terribles prédictions, et se soumit avec résignation aux ordres du ciel. Cette fête s’appelle aussi la Chandeleur, à cause des cierges que l’on offre particulièrement en ce jour au Seigneur.

On bénit et on tient des cierges allumés pendant l’offrande de ce jour spécialement : pour représenter le feu de l’amour sacré qui doit embraser nos cœurs et en bannir tout, mélange de feu étranger, tel que serait celui des diverses passions que produit la concupiscence. Par là nous honorons encore J.-C., qui est la lumière véritable,et qui n’est venu au milieu de nous que pour dissiper nos ténèbres spirituelles, Pour nous rappeler l’obligation où nous sommes d’être, à l’exemple de notre divin Maître et modèle, par nos bonnes œuvres, la lumière du monde.

Établissement de cette fête

Son établissement est si ancien que nous pouvons le rapporter aux premiers siècles de l’Église ; néanmoins, les chrétiens s’étant un peu relâchés, et cette fête étant tombée dans l’oubli en plusieurs endroits, elle fut renou­velée par la piété de l’empereur Justinien l’aîné, l’an 541, sous le pontificat de Vigile, à l’occasion d’une peste qui, ayant déjà dépeuplé presque toute l’Égypte et courant les diverses provinces de l’empire romain, semblait vou­loir réduire toutes les villes en solitudes. L’empereur, redoutant ce terrible fléau de Dieu, eut recours à la faveur de l’Immaculée Vierge Marie, et, se mettant sous sa protection, il ordonna, sous des peines sévères, sur l’avis du patriarche et du clergé de Constantinople, que l’on célébrerait la fête de la Purification. Cette Mère de miséricorde fit paraître que cette fête lui était très agréable, car la maladie contagieuse cessa aussitôt par toute la ville. Baronius croit que le pape Gélase a institué cette solennité à Rome pour abolir les superstitions et les débauches des idolâtres, qu’ils appelaient Lupercales et qu’ils célébraient au commencement de février. Mais il est bien plus probable qu’il ne fit que la rétablir et qu’elle est beaucoup plus ancienne. On peut voir sur ce sujet Bollandus, aux Actes des Saints de ce mois, et le R. P. Combefis, de l’Ordre de Saint-Dominique, dans sa Biblio­thèque des Pères, où il rapporte une homélie sur cette fête, de saint Métho­dius, évêque de Tyr, qui florissait dans le IIIe siècle.

Le pape Serge Ier, comme il paraît d’après l’Ordo romain, y ajouta la procession avec les cierges, afin de représenter plus sensiblement le mys­tère qui s’est accompli en ce jour dans le temple de Jérusalem, lorsque ces quatre personnes, Marie, Joseph, Siméon et Anne, faisant comme une pro­cession, portèrent chacun à leur tour l’enfant Jésus, qui était véritablement le flambeau qui éclairerait les Gentils, et la lumière qui dissiperait les ténèbres du monde. C’est pour ce sujet que l’Église, qui est toujours con­duite par le Saint-Esprit, ordonna dans cette cérémonie de porter des cierges allumés à la procession. Cela ne s’observait pas seulement, écrit le vénérable Bède, en cette fête de la Purification de Notre-Dame, mais aussi en toutes ses autres solennités ; d’où peut être venue la pratique qui s’ob­serve encore aujourd’hui aux processions des confréries établies à l’honneur de la sainte Vierge.

Voilà ce que nous avions à dire de la substance de ce mystère et de l’établissement de la fête que l’Église célèbre en ce jour. Que si quelqu’un désire voir un plus ample discours sur cette matière, afin d’entretenir son esprit dans la dévotion, il n’en saurait trouver, à notre avis, de plus propre que ce qu’en a écrit le R. P. Louis de Grenade, particulièrement dans une méditation qu’il a faite exprès sur ce sujet en ses Additions au Mémorial, au livre de l’Amour de Dieu ; nous y renvoyons le lecteur pour ne le pas arrêter davantage.

Quant au vénérable Siméon, l’Église en célèbre la mémoire le 8 octobre, et celle de sainte Anne, la prophétesse, le 1er septembre, comme on peut le voir dans le Martyrologe romain.

Oraison

Dieu tout-puissant et éternel, faites, nous vous en supplions, que comme votre Fils unique vous a été aujourd’hui présenté dans votre temple, revêtu d’une chair semblable à la nôtre, nous vous soyons aussi présentés avec la pureté de cœur et d’esprit que vous demandez de nous. Par le même J.- C N.-S. Ainsi soit-il.

Fête de la Purification de la Très Sainte Vierge

Et ses trois mystères.

Purification de la sainte Vierge

Présentation

Fête saint : 02 Février

Temps de lecture : 3 min.

Sommaire

Pensée

Ce serait insulter le Seigneur que de lui offrir, en union avec un coeur partagé entre son amour et celui des créatures, ou un coeur infecté de quelque souillure volontaire

Pratique

Examinez attentivement s’il n’y a point en vous quelque réserve secrète pour le monde et pour ses faux biens, et sacrifiez-la.

Priez

Pour les pieuses mères, qu’elles élèvent dignement leurs enfants dans la piété et la crainte de Dieu.