D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
L’Immaculée Conception de Marie est une doctrine catholique d’une splendeur sans égale, exaltant l’auguste Vierge Marie qui fut exemptée de la tache originelle, fléau commun à tous les enfants d’Adam. Cette grâce sanctifiante, accordée dès le premier instant de son existence, orna Marie de dons incomparables, proportionnés à l’incomparable perfection à laquelle elle était destinée. Quoique cette croyance n’ait pas été initialement érigée en article de foi, l’Église, par ses enseignements et pratiques, manifeste une inclinaison évidente vers cette pieuse vérité.
Depuis les premiers siècles du christianisme, les Pères de l’Église ont médité sur la pureté unique de la Vierge Marie. Saint Augustin, par exemple, affirmait que la gloire et la sanctité de Marie surpassaient celles de toutes les autres créatures humaines et angéliques. Cette perspective trouve son fondement dans la mission exceptionnelle de Marie : être la Mère de Dieu, le Theotokos, celui qui est l’auteur de toute sainteté.
L’Immaculée Conception a été proclamée comme dogme de foi par le pape Pie IX en 1854 dans la bulle *Ineffabilis Deus*. Cette déclaration solennelle, loin d’introduire une nouveauté, couronnait des siècles de dévotion et de réflexion théologique. Le dogme énonce que « la bienheureuse Vierge Marie a été, dès le premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière de Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel ».
La prérogative de l’Immaculée Conception est intimement liée à la mission unique de Marie. Destinée à devenir la Mère du Sauveur, Marie devait être un vase pur, exempt de toute souillure. Mille motifs ne permettent pas de penser que celle qui devait donner au monde l’auteur de toute sainteté ait jamais pu être souillée par le péché. Cette conception immaculée est une nécessité théologique : elle souligne la sainteté de Jésus-Christ qui ne pouvait prendre chair que dans un tabernacle parfaitement pur.
En tant que Reine des Anges et des Saints, Marie est élevée à un ordre supérieur à toutes les créatures, surpassant même les anges dans sa perfection. Il est impensable que celle qui est élevée à un tel rang ait pu, même un instant, être sous l’emprise du démon. Marie, toute belle, est sans tache, et sa pureté immaculée est le reflet de la sainteté divine.
La dévotion des fidèles à l’Immaculée Conception de Marie a été justifiée par de nombreuses grâces singulières. Des miracles innombrables, des guérisons, et des conversions extraordinaires témoignent de la puissance de l’intercession de la Vierge Immaculée. La confiance des fidèles en Marie, conçue sans péché, a été récompensée par des manifestations divines qui ne laissent place à aucun doute.
Les apparitions de Notre-Dame de Lourdes en 1858, où Marie elle-même déclara à Bernadette Soubirous « Je suis l’Immaculée Conception », ont renforcé cette dévotion. Lourdes est devenu un lieu de pèlerinage mondial, où les fidèles viennent chercher consolation et guérison, témoignant de la proximité et de la tendresse de Marie envers ses enfants.
Marie, par son Immaculée Conception, est le modèle parfait de pureté et de sainteté. Elle est pour les chrétiens une source d’inspiration et d’encouragement à vivre selon les préceptes évangéliques. La vie de Marie, exempte de péché, nous montre que la grâce de Dieu est capable de transformer et de sanctifier. En contemplant la pureté de Marie, les fidèles sont invités à aspirer à la sainteté et à se tourner vers elle pour obtenir les grâces nécessaires à leur propre sanctification.
L’Immaculée Conception de Marie est une vérité de foi qui illumine la doctrine catholique. Elle révèle la profondeur de l’amour de Dieu pour l’humanité et son plan de salut. En honorant Marie, l’Immaculée, les fidèles célèbrent non seulement sa pureté unique mais aussi l’espérance de leur propre rédemption.
Que la contemplation de cette glorieuse prérogative nous inspire à vivre dans la grâce sanctifiante, à rejeter le péché et à chercher la sainteté avec ferveur. Marie, Immaculée Conception, priez pour nous, afin que nous soyons rendus dignes des promesses de votre Fils, Jésus-Christ.
Les grâces signalées que reçut Marie dans sa conception furent le germe des vertus éminentes qu’elle pratiqua depuis. 1° Affranchie de toute inclination perverse, l’entrée de son cœur fut fermée à l’orgueil et aux affections déréglées pendant le cours de sa vie mortelle. Quoiqu’élevée à la plus sublime dignité, elle ne voyait en elle que néant, et rapportait à Dieu toute la gloire des avantages qu’elle possédait. Elle se reconnaissait indigne du choix que Dieu avait fait d’elle. 2° Comment après cela nous livrer à l’orgueil, et empêcher l’effet des vues de miséricorde que Dieu avait à notre égard ? Notre cœur ne peut recevoir l’effusion de la grâce, tant que le poison de l’amour-propre en remplit la capacité
Qu'est-ce que la Congrégation des Filles de l'Immaculée Conception ?
La Congrégation des Filles de l’Immaculée-Conception est une Congrégation religieuse reconnue par l’Église, enrichie par elle de grâces précieuses, et recommandée spécialement aux jeunes personnes qui sont dans le monde, comme un moyen très avantageux pour les aider à arriver au salut. Le nom auguste, sous la protection duquel l’Église a placé cette association, indique assez le prix qu’elle y attache. L’Immaculée Conception étant le privilège le plus glorieux de la très sainte Vierge, la famille pieuse qui en porte le nom et l’étendard béni ne doit-elle pas avoir les premiers droits à sa maternelle protection ?
But de l’association. — Tous les chrétiens sont, par adoption, enfants de Marie ; mais tous ne portent pas dignement ce titre, et tous n’auront point part à ses ineffables privilèges. Le but de l’association est de réveiller la sève chrétienne dans les âmes de la jeunesse du sexe, et de donner, par elle, au christianisme des fleurs d’innocence, au monde des fleurs de charité, au ciel des anges. Or, comme le modèle le plus parfait des vertus chrétiennes est le très saint et immaculé cœur de Marie, c’est à l’imitation de ce parfait modèle que s’engage sérieusement quiconque aspire au titre d’enfant de Marie dans les rangs de son Immaculée Conception. La Congrégation repousse donc, par sa nature même, quiconque n’éprouve pas le sentiment généreux de travailler à son salut et de pratiquer, avec édification, l’ensemble de la vie chrétienne. Pour aspirer à l’honneur d’être congréganiste, il faut donc plus que la vie ordinaire des gens du monde, il faut la vie exemplaire, le désir ardent et soutenu de travailler à sa perfection.
Faveurs accordées aux membres de l’association. — Les faveurs réservées aux enfants de Marie dans l’association sont de deux espèces : 1°) Les faveurs spirituelles sont un nombre considérable d’indulgences, plénières pour la plupart, à gagner durant la vie, et spécialement fixées aux fêtes de la très sainte Vierge ; — une indulgence plénière à l’article de la mort ; — une foule d’indulgences partielles chaque fois qu’une associée remplit une des pratiques de la Règle ; — la participation personnelle à toutes les bonnes œuvres, communions, aumônes, actes de charité et tous les mérites possibles de la part des autres associées ; — mais, par-dessus tout, l’assurance que Marie, la meilleure des mères, veille, avec une affection plus tendre, sur celles qui s’appellent ses enfants ; 2°) les faveurs de second ordre, auxquelles donne droit le titre d’enfant de Marie, sont : 1° Le droit de porter le costume blanc, le cordon bleu de ciel, le ruban et la médaille sur la poitrine, aux jours de fêtes, de processions ou de convocations solennelles ; 2° le droit d’arracher au monde, qui voit passer sous ses yeux une jeune fille en livrées virginales, l’éloge le plus flatteur et le plus enviable : « Donc elle est pure, donc elle est sage ! » 3°) le droit d’être visitée, en cas de maladie, par des compagnes dévouées, et d’être secourue, en cas de besoin, par les petites ressources de la Congrégation ; 4°) le droit au concours de toute la Congrégation le jour des funérailles d’un de ses membres, et à une pompe toute spéciale en sa faveur ; 5°) le droit à l’oblation du saint sacrifice de la messe au nom de la Congrégation, le jour même de la mort d’une congréganiste, ou le premier jour libre après son décès ; 6°) le droit d’avoir sa part à un service solennel qui sera célébré pour toutes les congréganistes décédées dans le courant de l’année.
Nous avons complété le récit du Père Giry, avec l’ouvrage intitulé L’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, considérée comme dogme de foi, par Mgr J.-B. Malou, évêque de Bruges ; et le Manuel de la Congréganiste de l’Immaculée Conception, par un curé du diocèse de Valence.
Oraison
Seigneur, accordez, nous vous en supplions, à vos serviteurs, le don de votre grâce céleste ; afin que, comme ils ont reçu le commencement de leur salut dans l’enfantement de la sainte Vierge, ils reçoivent l’accroissement de la paix dans la solennité de sa conception immaculée. Par J.-C. N.-S. Ainsi Soit-il.
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Fête de l’Immaculée Conception : Vénération et Sainteté
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