Tryphon et Respice étaient, selon l’opinion la plus probable, originaires d’Apamée, ville de Phrygie. Tryphon commença de si bonne heure à y pratiquer la vertu, qu’on peut bien lui appliquer cette maxime de saint Ambroise, que « la force n’est pas attachée à l’âge ». À peine savait-il parler, qu’il publiait les grandeurs de Dieu, chassait les démons et guérissait les malades. Ce fut dans ces nobles exercices qu’il passa les premières années de sa vie. Étant plus avancé en âge, et voyant que les chrétiens étaient si cruellement persécutés sous l’empire de Dèce, qu’il y avait danger que plusieurs ne fissent naufrage dans la foi, il s’appliqua à fortifier les plus faibles et même à les pourvoir de ce qui leur était nécessaire pour leur subsistance. Comme il ne se cachait point, et qu’une si grande lumière ne pouvait pas demeurer inconnue, il fut arrêté par les officiers du préfet Quirin. On l’étendit sur le chevalet, on lui déchira la peau avec des ongles de fer, on le suspendit en l’air par les pieds que l’on attacha avec des clous tout rouges de feu, on le rompit de coups de bâton et on lui brûla les flancs avec des flambeaux et des torches ardentes.
Sa constance et sa fermeté furent si surprenantes, que le tribun Respice, qui était présent, en fut tout épouvanté. Il vit bien que la nature n’était pas capable d’un si grand effort, et qu’il fallait qu’une cause supérieure et une véritable divinité le soutinssent dans des tourments si insupportables. Ainsi, il reconnut que Jésus-Christ était le véritable et le seul Dieu qu’il fallait adorer, il le confessa et mérita d’être joint à ce glorieux martyr dont l’exemple lui était si salutaire. Ils furent tous deux trainés devant l’idole de Jupiter, et, par la prière de Tryphon, cette statue tomba à terre et se rompit. Alors, le juge les condamna l’un et l’autre à être fouettés avec des plombeaux : ce qui dura si longtemps qu’ils expirèrent dans la rigueur de ce supplice. Quelques auteurs ont écrit qu’ils endurèrent le martyre dans la ville de Nicée, en Bithynie. Leurs saints corps furent ensuite transportés à Rome et placés dans l’église du Saint-Esprit.
Au même jour, une vierge, nommée Nymphe, confessant avec une ferveur admirable le nom sacré de Jésus-Christ, fut saisie et mise à mort, et mérita, par ce moyen, la double couronne de la virginité et du martyre. Baronius cite des Actes qui disent qu’elle endura ce supplice en Sicile ; d’autres croient qu’après y avoir souffert de grands tourments, elle vint mourir en paix à Rome ; quoi qu’il en soit, ses reliques sont avec celles de saint Triphon et de saint Respice, et l’Église romaine ne fait qu’une fête de ces trois Martyrs.
Dieu, par les miracles. excite notre foi et nous attire à lui. 1° Les miracles ne doivent pas être crus à la légère ; ils ne méritent que le degré de croyance qui est dû à l’autorité du témoignage dont leur certitude dépend. Ceux-là seuls sont de foi, qui sont rapportés dans les saintes Écritures, ou que l’Église a reconnus dans les formes canoniques. À la vue, au souvenir d’un miracle, nous devons louer Dieu, l’adorer, l’aimer, l’honorer dans les Saints.
Seigneur, par l’intercession de Saints Tryphon, Respice et Sainte Nymphe, accorde-nous la force et la foi pour témoigner de Toi en toute épreuve. Amen.
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