Sainte Symphorose et ses sept fils : martyrs héroïques

Sainte Symphorose et ses sept fils représentent un modèle de courage, de foi et de martyre exemplaire dans l’histoire de l’Église primitive. Leur histoire, qui se déroule sous le règne de l’empereur Adrien au IIe siècle, illustre la force spirituelle et le dévouement total à Jésus-Christ dans un contexte de persécution. Leur sacrifice a marqué à jamais l’Église, rappelant que la fidélité à Dieu vaut bien plus que la vie terrestre.

Contexte et persécution sous Adrien

Vers l’an 120, l’empereur Adrien fit construire un château somptueux à Tibur, aujourd’hui Tivoli. Pour sa dédicace, il organisa des sacrifices païens dans l’espoir d’obtenir des oracles des idoles. Mais les démons, troublés par les prières constantes de la veuve Symphorose et de ses sept fils, exigèrent leur mort pour pouvoir répondre favorablement aux vœux de l’empereur.

Symphorose, veuve du martyr chrétien Gétule, vivait à Tivoli avec ses fils, consacrant sa vie à la prière et à la charité. En apprenant que sa famille était la cible des persécutions impériales, Symphorose se prépara avec joie à affronter le martyr, priant pour la force de confesser le nom du Christ jusqu’à la mort.

L’ultimatum de l’empereur Adrien

L’empereur Adrien convoqua Symphorose et ses fils, leur offrant la possibilité de sacrifier aux idoles pour éviter la mort. Symphorose, au nom de ses enfants, répondit avec assurance, rappelant le martyre de son mari Gétule et refusant fermement de céder aux exigences païennes. Elle souligna que la mort pour le Christ n’était pas une perte, mais un passage vers la gloire éternelle.

Face à son refus, Adrien la menaça de mort, mais Symphorose, inébranlable, exprima son désir de rejoindre son mari dans la gloire céleste, rejetant avec mépris les promesses de l’empereur.

Le martyre de Sainte Symphorose

Enragé par son courage, Adrien ordonna que Symphorose soit emmenée au temple d’Hercule, où elle fut battue et suspendue par les cheveux. Même dans ces souffrances atroces, elle exhorta ses fils à rester fermes dans la foi et à embrasser la mort pour le Christ. Finalement, elle fut attachée à une grosse pierre et jetée dans la rivière. Son frère Eugène, l’un des principaux du conseil de Tibur, récupéra son corps et l’enterra dignement.

Le martyre des sept fils de Symphorose

Le lendemain, Adrien ordonna que les sept fils de Symphorose soient amenés. Après avoir tenté en vain de les convaincre de sacrifier aux idoles, il les fit attacher chacun à un pieu autour du temple d’Hercule. Là, ils subirent des tortures terribles, mais loin de céder à la douleur, les jeunes hommes s’encourageaient les uns les autres, acceptant joyeusement leur sort pour l’amour du Christ.

Chacun d’eux fut mis à mort de manière atroce : Crescent, l’aîné, fut égorgé ; Julien reçut un coup de poignard ; Némèse fut transpercé d’une lance ; Primitif fut frappé dans l’estomac ; Justin eut les reins brisés ; Stactée eut les côtés ouverts ; et Eugène, le plus jeune, fut fendu de haut en bas.

Le jour suivant, l’empereur fit creuser une fosse commune dans laquelle les corps des martyrs furent jetés, et le lieu fut surnommé par les païens « les sept suppliciés. »

Héritage de Sainte Symphorose et de ses fils

Sainte Symphorose et ses sept fils sont des modèles de fidélité héroïque à la foi chrétienne. Leur témoignage continue d’inspirer les croyants à affronter les épreuves de la vie avec la même détermination et la même espérance dans la promesse de la vie éternelle. Leur martyre rappelle que, malgré les souffrances, les récompenses célestes surpassent toutes les tribulations terrestres.