La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Sainte  Scholastique, sœur de saint Benoît, s’était consacrée à Dieu dans sa plus tendre jeunesse. On ignore quelle fut sa première retraite ; en sait seulement que, quand son frère se fut fixé au mont Cassin, elle se rapprocha de lui, afin d’être plus à portée de profiter de ses instructions et de ses exemples. Scholastique allait visiter son frère une fois par an ; et saint Benoît, qui ne souffrait pas qu’elle vint jusqu’à son monastère, la recevait, avec quelques-uns de ses religieux, dans une maison située à une petite distance du mont Cassin. Le temps qu’ils passaient ensemble était employé à louer Dieu et à parler de choses spirituelles. La dernière de ces visites fut accompagnée d’une circonstance bien remarquable, au rapport de saint Grégoire. Sur le soir, Scholastique, prévoyant peut-être qu’elle ne reverrait plus son frère, le pria de prolonger son pieux entretien jusqu’au lendemain. Saint Benoît s’en excusa sur ce que la règle défendait de passer la nuit hors du couvent. Mais la sainte s’adressa à Dieu avec tant de ferveur, qu’aussitôt il survint une pluie d’orage accompagnée d’éclairs et de tonnerre, qui obligea saint Benoît de céder au désir de sa sœur, et ils passèrent la nuit à parler de la félicité des Saints au ciel. Elle se retira, et trois jours après elle mourut. Son frère vit son âme monter au ciel sous la forme d’une colombe.

Que le Seigneur est bon ! . Il nous laisse la liberté de demander ce qui nous plaît, et il engage sa parole à ne nous rien refuser. Bien plus, non seulement il fait avec promptitude la volonté de ceux qui le craignent et qui l’aiment, mais il entend même les désirs de leur cœur, avant que leur bouche les lui ait découvert. . Qui peut donc être insensible à cet excès de miséricorde, et ne pas, au prix de tous les sacrifices, s’efforcer d’être du nombre de ses fidèles serviteurs ?

Quelles sont les reliques de sainte Scholastique ?

Ces saintes reliques furent apportées en France plus de deux cents ans après, à l’occasion que je vais rapporter, et qui mérite d’être sûr. L’an 583, les Lombards ravagèrent l’Italie et ruinèrent l’abbaye du Mont-Cassin, comme Dieu l’avait révélé longtemps auparavant à saint Benoit ; son saint corps et celui de sa sœur furent ensevelis de nouveau sous les ruines de ce bel édifice. Mais, vers l’an 660, saint Mommole, premier abbé de Fleury, lisant l’endroit des Dialogues de saint Grégoire, où il est parlé de cette révélation, et voyant qu’elle avait déjà eu son effet, fut touché de compassion de ce que les corps de ces deux -Saints demeuraient ainsi sans honneur sous les débris du monastère. Comme les chrétiens français ont toujours été soigneux des reliques des Saints, lui-même, inspiré du ciel, envoya Aigulfe, un de ses religieux, qui souffrit depuis le martyre, pour en rapporter le corps de leur saint Père.

Celui-ci arriva au Mont-Cassin au moment où des Manceaux, excités par une semblable inspiration, y étaient allés à dessein d’y chercher le corps de sainte Scholastique. Les uns et les autres firent si bien leur devoir, qu’ayant trouvé les saints corps, ils les enlevèrent et les apportèrent à Fleury, où il arriva une sainte dispute, parce que les religieux de ce monastère voulant les retenir tous deux pour les mettre ensemble en un même sépulcre, et que les Manceaux voulaient avoir celui de sainte Scholastique. Enfin, il fut arrêté que ceux-ci auraient le corps de la Sainte, et que celui du Saint demeurerait à Fleury. Mais voici une nouvelle difficulté : saint Aigulfe ayant mêlé tous les ossements dans une même caisse, l’on ne pouvait discerner quels étaient ceux du frère ou ceux de la sœur. On sépara donc les grands, que l’on s’imagina être ceux de saint Benoît, d’avec les plus petits, que l’on crut être ceux de la Sainte ; et Dieu fit connaitre la vérité par ce miracle : il arriva que l’on portait deux corps en terre, l’un d’un garçon et l’autre d’une fille, et, dans le doute, on approcha le corps de la fille des plus grands ossements, et il ne ressus­cita point ; mais il ressuscita aussitôt qu’il toucha les petits, et réciproquement celui du garçon, en touchant les petits, ne donna aucun signe de vie ; au contraire, dès l’instant qu’on lui appliqua les grands, il ressuscita. En mémoire de ce miracle, on éleva une chapelle à une petite lieue de l’abbaye de Fleury sous le titre de Sainte-Scholastique.

La vérité étant reconnue, le corps de la Sainte fut transporté en la ville du Mans, qui le reçut avec une joie incroyable et le déposa en grande pompe dans une église de Saint-Pierre, bâtie pour les Bénédictins, et qui était occupée, au XVIIe siècle, par des chanoines. En mémoire d’une faveur si particulière, tous les ans, le 11 juillet, les Manceaux font la fête de cette translation, avec une procession générale par toute la ville : les rues sont tendues de tapisseries, jonchées de fleurs, et embellies de tableaux et d’autres marques de dévotion envers sainte Scholastique, leur chère pa­tronne. Aussi en ont-ils éprouvé une assistance bien sensible en 1563 ; car les hérétiques ayant surpris la ville du Mans, brûlant et saccageant toutes les choses sacrées, jusqu’aux ossements des Saints, ne purent violer ceux de cette sainte Vierge ; mais la nuit même du 11 juillet, auquel on célèbre la fête de sa translation, ils furent saisis d’une telle terreur panique qu’ils s’enfui­rent tous en désordre et en confusion, sans que personne courût après eux. Ils oublièrent jusqu’aux registres de leur consistoire, qui se trouvent maintenant à la bibliothèque publique du Mans. Cet événement accrut la dévotion du peuple envers sainte Scholastique ; Le clergé fait une seconde pro­cession générale en mémoire de ce signalé bienfait.

L’abbé Léon Chanson, professeur d’histoire ecclésiastique au séminaire du Mans, a eût la bonté de nous transmettre les vérifications que nous lui avions demandées au sujet de la translation des reliques de sainte Scholastique et de leur conservation : 

Ici, il y a une légère erreur : le corps de sainte Scholastique, apporté de l’abbaye de Fleury en la ville du Mans, en 660, fut déposé dans un monastère de vierges, que l’évêque saint Béraire Ier fit construire pour l’y recevoir… Les saintes reliques restèrent sous la garde de ces religieuses jus­qu’à la fin du IXe siècle (874). À cette époque, les Normands, qui infestaient la contrée, brûlèrent le monastère bâti par saint Béraire. Le corps de sainte Scholastique fut sauvé du pillage et caché dans une maison particulière.

En 969, sous le pontificat de l’évêque Sigefroy, Hugues, premier comte héréditaire du Maine, fit bâtir, près de son palais, l’église de Saint-Pierre, pour y placer la précieuse relique. Hugues fil placer des chapelains en cette église ; plus tard elle fut érigée en collégiale royale. Les reliques de sainte Scholastique y restèrent jusqu’à la Révolution française. Elles ont échappé à la fureur des révolutionnaires et sont déposées dans une église paroissiale, dite de Saint-Benoît. La collégiale dite de Saint-Pierre n’existe plus depuis la Révolution.

La fête de la translation de sainte Scholastique est mentionnée dans tous les vieux livres litur­giques du Mans. Elle disparut du calendrier au XVIIIe siècle, à l’époque de la réformation du bré­viaire et du missel (1748) ; elle a repris sa place au 11 juillet dans le Propre diocésain, approuvé le 2 mars 1855, par décret de la sacrée Congrégation des Rites.

La procession et la pompe décrite dans le passage à vérifier, n’a plus lieu au Mans, depuis la Révolution, quoique le culte de sainte Scholastique et de ses reliques soit encore très-populaire dans cette ville.

Ce qui est dit ensuite de la protection dont la ville du Mans éprouva les effets en 1562 est his­torique ; de même il est avéré qu’une partie des reliques de sainte Scholastique fut accordée à Charles le Chauve et à Richilde, son épouse. Celle-ci les fit porter à l’abbaye de Juvigny, diocèse de Verdun.

« Les reliques de sainte Scholastique sont encore à Juvigny-les-Dames, non à l’abbaye qui n’existe plus, mais à l’église paroissiale. L’abbaye de Saint-Pierre de Solesmes en a obtenu une notable partie en 1870.

« Il y avait aussi au Mans une confrérie de sainte Scholastique autorisée par plusieurs bulles des souverains Pontifes, dont les originaux sont encore à l’église de Saint-Benoit, du Mans ».

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Sainte Scholastique : Religieuse et Dévote Chrétienne

Au Mont Cassin, ✞ 543.

Sainte Scholastique, Vierge et Sœur de saint Benoît de Nursie ✞ 543

Présentation

Fête saint : 10 Février

Temps de lecture : 3 min.

Date : 543
Pape : Vigile

Sommaire

Pensée

« Demandez, et vous recevrez ; quiconque demandera, recevra. Si vous observez mes commandements, tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, vous sera accordé » (N.-S dans l’Evangile).

Pratique

Si les hommes vous repoussent, recourez à Dieu, plaignez-vous à lui ; sa bonté écoutera la voix de vos gémissements et de vos larmes.

Priez

Pour obtenir la grâce de bien régler vos conversations.