Sainte Odile, également connue sous le nom de Odile de Hohenbourg, est une figure emblématique de la foi chrétienne, vénérée pour sa sainteté et ses miracles. Née au 7ᵉ siècle en Alsace, France, elle était la fille du duc d’Alsace, Etichon. Sa vie, marquée par des miracles et une dévotion inébranlable à Dieu, continue d’inspirer des générations de croyants à travers le monde.
Odile naquit aveugle, ce qui causa beaucoup de peine à ses parents, particulièrement à son père, qui la rejeta en raison de sa condition. Cependant, sa mère, une fervente chrétienne, refusa de l’abandonner. Elle pria ardemment pour sa guérison, implorant la miséricorde divine. Ses prières furent exaucées de manière miraculeuse : le jour de son baptême, Odile retrouva la vue. Ce miracle bouleversa sa famille et renforça leur foi en Dieu, marquant le début d’une vie consacrée à la sainteté.
Après ce miracle, Odile décida de consacrer sa vie à Dieu et à aider les autres. Elle se retira dans un monastère, aspirant à une vie de prière et de service. Sa piété et sa sagesse furent rapidement reconnues, et elle fonda le monastère de Hohenbourg, où elle devint abbesse. Sous sa direction, le monastère devint un centre de piété et de charité, accueillant les pauvres, les malades et les nécessiteux. Odile se consacra à soulager les souffrances des autres, montrant un amour inconditionnel pour tous ceux qui étaient dans le besoin.
La réputation de sainteté d’Odile se répandit rapidement, attirant de nombreux pèlerins en quête de guérison physique et spirituelle. De nombreux miracles furent attribués à ses prières, notamment des guérisons miraculeuses et des interventions divines. Parmi les histoires les plus connues, on raconte qu’elle avait le don de prophétie et qu’elle pouvait voir l’avenir. Elle aurait également été capable de multiplier la nourriture pour nourrir les affamés et de calmer les tempêtes par sa prière.
Odile était également connue pour sa compassion envers les opprimés et les marginalisés. Elle plaidait pour les droits des femmes et des enfants, et elle défendait les pauvres et les malades. Son engagement envers la justice sociale et son amour inconditionnel pour autrui ont inspiré de nombreuses générations. Elle voyait en chaque être humain la dignité de la création divine et œuvrait inlassablement pour améliorer la vie des moins fortunés.
Sainte Odile est vénérée comme la sainte patronne de l’Alsace, des aveugles, des convertis et des personnes en difficulté. Son héritage spirituel continue d’inspirer les chrétiens du monde entier à vivre une vie de foi, de compassion et de service envers les autres. Son exemple de dévotion et de charité demeure un modèle pour tous ceux qui cherchent à suivre le chemin du Christ dans leur vie quotidienne.
La vie de sainte Odile est entourée de légendes et d’histoires miraculeuses. On raconte qu’elle avait une vision divine qui lui permit de localiser une source d’eau miraculeuse au monastère, aujourd’hui connue sous le nom de la « Source Sainte-Odile ». Cette source est encore visitée par de nombreux pèlerins en quête de guérison. Une autre légende raconte qu’elle aurait calmé une tempête violente par la seule force de sa prière, démontrant ainsi son pouvoir d’intercession auprès de Dieu.
En résumé, sainte Odile est une figure emblématique de la foi chrétienne, vénérée pour sa sainteté, ses miracles et son engagement envers les plus démunis. Son héritage spirituel continue d’inspirer des générations de croyants à travers le monde. Par son exemple de dévotion, de charité et de foi inébranlable, elle nous rappelle que la véritable sainteté réside dans l’amour désintéressé et le service envers les autres. Que la vie de sainte Odile illumine notre chemin spirituel, nous guidant vers une foi plus profonde et un engagement plus fervent envers Dieu et notre prochain. Sa mémoire est honorée comme un témoignage vivant de la force et de la résilience de la foi chrétienne dans les moments les plus sombres de l’histoire. Que sa lumière continue de briller dans nos cœurs et nos vies, nous inspirant à suivre son exemple de sainteté et de compassion.
On la représente :
1°) avec un livre ouvert sur lequel se trouvent deux yeux ;
2°) priant devant un autel pour l’âme de son père. Celui-ci est parfois conduit hors des flammes par un ange ; ou bien un rayon du ciel fait connaître à la Sainte que ses prières sont exaucées.
Combien le pécheur est à plaindre ! Quel bonheur que sa conversion ! 1° Autant le péché dégrade la nature humaine devenue esclave du vice, autant une sincère conversion fait éclater le pouvoir qu’à la grâce de la rétablir dans l’état dont elle était déchue. 2° Pour comprendre jusqu’à quel point l’image de Dieu est défigurée dans l’homme par le péché, il surfit de considérer le désordre qui règne dans ses facultés spirituelles, son entendement et sa volonté, qui, dans la création, portaient l’empreinte de la ressemblance divine. 3° L’homme n’a pas seulement à se plaindre de la révolte des animaux et des autres créatures, ainsi que de celle de son corps, qui est lié en proie à la maladie et à la mort : tout en lui n’est que ténèbres, à la faveur desquelles les passions rebelles s’efforcent d’usurper l’empire sur la raison et sur la vertu.
Aussitôt après la mort d’Odile, les habitants du pays vinrent en foule vénérer le tombeau de la sainte abbesse de Hohenbourg. L’Alsace, dont elle avait été l’ornement, la choisit pour patronne, et la montagne de Hohenbourg perdit son ancien nom pour porter celui de montagne de Sainte-Odile, sous lequel elle est maintenant désignée. Placée entre les Vosges et l’Alsace, elle domine une vaste étendue, où l’œil découvre vingt villes et plus de trois cents villages, séparés par des plaines, des forêts, des vignobles fertiles, des prairies entrecoupées de ruisseaux, au centre desquels le Rhin roule ses eaux majestueuses. Un chemin ombragé conduit au sommet de cette montagne, où le souvenir vénéré de sainte Odile s’est conservé si vivace depuis le VIIe siècle jusqu’à nos jours.
Le tombeau de sainte Odile fut ouvert pour la première fois, en 1354, en présence de l’empereur Charles IV. Ce prince, attiré par le concours des peuples qui s’y rendaient, eut aussi, la dévotion d’y aller lui-même. Le corps de la Sainte fut trouvé entier, et on en détacha la partie antérieure du bras droit pour la donner à l’empereur. Cette relique précieuse fut déposée dans l’église cathédrale de Prague, où on l’honore encore aujourd’hui. Le tombeau de la sainte abbesse fut refermé en présence de l’empereur et de l’évêque de Strasbourg, Jean de Liechtemberg. A la demande des religieuses, ils firent dresser un acte de cette première reconnaissance, et défendirent, sous les peines les plus graves, d’ouvrir désormais ce précieux tombeau.
Au XIVe et au XVe siècles, les Grandes-Compagnies, les Armagnacs et les Bourguignons envahirent successivement l’Alsace, saccagèrent Hohenbourg et en dispersèrent les religieuses. Au milieu de ces désolations, le tombeau de sainte Odile échappa cependant à la destruction, et quand l’orage fut dissipé, les religieuses se réunirent de nouveau autour de cet asile sacré et relevèrent les ruines de leur monastère. Mais la gloire de l’abbaye semblait éclipsée. La ferveur s’y affaiblit, et, en 1546, un accident y causa un incendie terrible, qui dévora tous les bâtiments.
Cette fois pourtant, Dieu sauva encore le tombeau de sa servante, et les religieux Prémontrés, établis à une demi-lieue du monastère, n’abandonnèrent point ce monument sacré. Tous les revenus des abbayes de Hohenbourg et Nieder-Münster furent annexés au domaine de l’évêque de Strasbourg, et on assigna une pension annuelle pour l’entretien de deux chanoines Prémontrés sur la sainte montagne (1569). Cependant le monastère demeura enseveli sous ses ruines, jusqu’à ce qu’il fût restauré (1607) par les soins du cardinal Charles de Lorraine et de l’archiduc Léopold. Dès lors les pèlerinages au mont Sainte-Odile recommencèrent avec une nouvelle ferveur. Mais cette prospérité fut courte. En 1622, les hérétiques envahirent l’Alsace, sous la conduite du comte de Mansfeld et du duc de Brunswick, et le monastère de Hohenbourg fut livré aux flammes. Quand les ennemis se furent retirés, François Bornius, curé d’Oberehnheim, envoya une députation sur la montagne pour examiner les ruines de l’abbaye. Les envoyés, attristés par le spectacle qu’ils avaient sous les yeux, eurent cependant la consolation de retrouver le tombeau de sainte Odile. On y remarquait les traces des coups qu’y avaient portés les soldats ; mais il était encore entier et n’avait pas été ouvert.
Cependant les chanoines Prémontrés, qui avaient quitté le mont Sainte-Odile à l’époque de l’invasion, y revinrent bientôt. L’église fut rebâtie et consacrée, en 1630, par les soins du comte Paul de Aldringen, suffragant du diocèse, qui s’efforça de remettre en honneur le culte de sainte Odile.
Les Prémontrés restèrent les fidèles gardiens du tombeau de sainte Odile. A force de courage et de persévérance, ils purent recueillir quelques aumônes pour orner les autels et les chapelles de la sainte montagne. Grâce à leurs efforts, la dévotion à sainte Odile recouvra son ancienne popularité, les pèlerins y accoururent de toute la province, et, en 1655, plusieurs princes et évêques assistèrent à la procession solennelle qui eut lieu pour l’ouverture du Jubilé. Cette dévotion ne fit qu’augmenter les années suivantes. Mais le sanctuaire de sainte Odile semblait réservé à des épreuves incessantes. En 1681, tous les édifices de la sainte montagne furent encore dévorés par les flammes, à l’exception des chapelles des Anges et des Larmes, que leur élévation au sommet d’un rocher préserva de l’incendie. Dans ce malheur cependant, les religieux ne perdirent point courage. Réduits à la plus extrême nécessité, ils continuèrent à veiller auprès du tombeau de la sainte patronne de l’Alsace, et virent encore une fois sortir de ses ruines l’église de Hohenbourg, qui fut achevée en 1692, et consacrée, en 1696, sous l’invocation de la sainte Vierge. C’est ainsi que ce monastère, dont les souvenirs étaient si chers aux Alsaciens, sortit pour la cinquième fois de ses ruines. Malgré des calamités sans nombre, des invasions cruelles, le tombeau de sainte Odile n’est presque jamais resté sans gardiens fidèles. Il a été pieusement visité dans tous les temps par les habitants du pays, chez lesquels la dévotion envers sainte Odile est comme une tradition de famille. Les pèlerins s’y rendaient en chantant de pieux cantiques, qu’ils interrompaient pour se prosterner au pied des croix échelonnées sur le versant de la montagne. Ils visitaient toutes les chapelles avec dévotion, mais particulièrement celle des Larmes, ainsi appelée, disait-on, parce que sainte Odile y avait obtenu, par ses pleurs, la délivrance de son père, condamné pour quelque temps aux expiations du purgatoire. Quand les pèlerins séjournaient sur la montagne, ils passaient la nuit dans l’église ou dans les chapelles, et y chantaient, en langue vulgaire, des cantiques sacrés. Les protestants eux-mêmes prenaient part à ces pieux exercices, et plusieurs ont trouvé sur la sainte montagne des grâces de conversion.
Le monastère de Hohenbourg fut habité par des religieuses jusqu’à l’époque de la Révolution française. En 1790, l’assemblée nationale ayant supprimé les vœux monastiques, on fit évacuer le convent de Sainte-Odile. Mais le tombeau de la sainte patronne de l’Alsace existait toujours sur la montagne. C’en était assez pour que la piété des peuples fût attirée dans ces lieux, même au milieu des plus mauvais jours. Des temps plus calmes succédèrent aux orages révolutionnaires, et la piété des Alsaciens pour leur glorieuse patronne a repris un nouvel élan. L’église qui s’élève actuellement sur le mont Sainte-Odile remonte à l’an 1692. Elle est belle et solide, et à côté du chœur, se trouvent les deux anciennes chapelles de la Croix et de Sainte-Odile. Près de là était l’ancienne demeure des religieuses. Depuis la Révolution, ces monuments ont passé entre les mains de plusieurs propriétaires. Il y a quelques années, l’église a été rendue au culte.
En 1840, le tombeau de sainte Odile fut ouvert en présence du clergé et de plusieurs médecins. L’année suivante, ses reliques furent déposées dans une grande et belle châsse, pour être exposées à la vénération des fidèles, sur l’autel même de la chapelle qui porte son nom. Cette translation eut lieu le 7 juillet 1841. Une multitude de fidèles, venus de l’Alsace, de la Lorraine et du grand-duché de Bade, s’étaient réunis, ce jour-là, sur la sainte montagne. La vieille église de Sainte-Odile était parée de branches de sapin et de guirlandes, et sa statue couronnée de fleurs. Les reliques de la Sainte étaient provisoirement déposées dans la maison conventuelle, et, sur la châsse qui les renfermait, on voyait la statue de la Sainte, couchée sur de riches coussins, tenant à la main un livre d’office, ayant la crosse abbatiale à ses côtés, et revêtue du costume sous lequel elle est représentée dans les anciens monuments. A neuf heures du matin, la procession, composée de quatre-vingts prêtres, ayant à leur tête le curé d’Oberehnheim, sortit de la chapelle de Sainte-Odile pour aller chercher les saintes reliques. Elles furent portées par six prêtres, et sur leur passage la foule s’inclinait respectueusement, en joignant les mains et en versant des larmes de joie. La châsse fut déposée dans l’église, au milieu des chants solennels. Elle y resta exposée pendant huit jours à la vénération des fidèles, et en a compté jusqu’à quinze cents dans un jour, qui vinrent rendre leurs hommages à l’auguste patronne de l’Alsace.
C’est ainsi que Dieu s’est plu à glorifier jusqu’aux temps présents la sainte fille d’Adalric. Malgré les révolutions et les désastres, ses reliques sont restées sur la montagne qu’Odile avait embaumée de ses vertus, et son nom est un de ceux que les peuples bénissent éternellement. Il est inscrit dans les martyrologes de l’Église, et le diocèse de Besançon a gardé fidèlement le culte de cette sainte fille, dont le monastère de Baume conserva, jusqu’à la fin, le souvenir vénéré. Sa fête se célèbre, dans le bréviaire bisontin, sous le rite semi-double, le 14 décembre (transférée du 13).
O Dieu, qui êtes la force invisible de ceux qui combattent : daignez écouter nos humbles prières ; afin que les mérites et l’intercession de vos saints martyrs Cyprien et Justine, dont nous honorons aujourd’hui le glorieux triomphe, nous défendent contre les attaques de l’esprit de malice. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
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