La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Sainte Macrine : Vie sainte et influence spirituelle

Découvrez la vie de sainte Macrine de Césarée, sainte chrétienne du IVe siècle, célèbre pour sa sainteté, sa piété et son influence spirituelle. ✝️🙏

Hagiographie

Macrine, ainsi appelée du nom de son aïeule maternelle, matrone de grande noblesse et de grande sainteté, qui avait beaucoup souffert pour la foi, eut pour père saint Basile l’Ancien, pour mère sainte Emmélie, et pour frères saint Basile le Grand, saint Grégoire de Nysse, saint Pierre de Sébaste, Naucrace, qui mourut adolescent dans la solitude, et plusieurs sœurs qui entrèrent dans l’état du mariage. Son père et sa mère, qui habitaient Césarée, en Cappadoce, avaient été bannis pour la foi, sous le règne de Maximin ; ils étaient rentrés dans leur patrie après les persécutions, et ils y étaient morts en paix, laissant leurs enfants héritiers de leurs vertus comme de leurs biens.

De tels parents élevèrent leur famille avec le plus grand soin, dans les principes de la foi la plus pure et dans les pratiques de la plus tendre pitié. Macrine, en particulier, profita éminemment des leçons et des bons exemples de sa mère. Elle ne quittait point cette sainte mère, s’étudiant à l’imiter en toutes ses actions. Douée d’une étonnante facilité, elle apprenait tout ce qu’on lui enseignait ; elle aimait avant tout l’étude de l’Écriture sainte, dont elle avait sans cesse sur les lèvres quelque pieuse sentence, soit à son lever, soit à son coucher, avant ou après son repas, dans son étude et dans ses autres travaux : elle en était tellement nourrie, que tout respirait en elle cette science sacrée.

Parvenue à l’âge de douze ans, elle parut une personne donnée des plus belles espérances d’avenir. Plusieurs songèrent dès lors, à s’assurer la possession d’un tel trésor, et on le demanda à ses parents, qui engagèrent leur parole envers un adolescent de noble extraction. Dieu, qui avait d’autres vues sur la jeune vierge dont on disposait ainsi, emporta ce jeune homme par une mort prématurée, avant qu’on pût songer à consommer cette affaire, et Macrine, se sentant inspirée d’en haut, résolut de se consacrer au Seigneur par le vœu d’une parfaite continence. Elle refusa donc résolument tous les partis qu’on put lui présenter désormais.

Sainte Macrine : Vie sainte et influence spirituelle

Fête saint : 19 Juillet
Sainte Macrine de césarée

Présentation

Titre : Sœur de saint Basile le Grand et de saint Grégoire de Nysse, ✞ 379.
Date : 379
Pape : Saint Damase
Empereur : Valens

acrine, ainsi appelée du nom de son aïeule maternelle, matrone de grande noblesse et de grande sainteté, qui avait beaucoup souffert pour la foi, eut pour père saint Basile l’Ancien, pour mère sainte Emmélie, et pour frères saint Basile le Grand, saint Grégoire de Nysse, saint Pierre de Sébaste, Naucrace, qui mourut adolescent dans la solitude, et plusieurs sœurs qui entrèrent dans l’état du mariage.

Auteur

Emmanuel Mathiss de la Citadelle

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
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Son influence sur saint Basile le Grand

Ainsi décidée à se donner toute à Dieu, elle prit à cœur d’aider sa bonne mère dans l’œuvre de l’éducation chrétienne et pieuse de ses frères et sœurs : une sœur aînée est si puissante sur les jeunes cœurs de ses frères, par ses paroles et ses exemples ! Basile était de retour à la maison paternelle, après les succès les plus brillants dans les écoles de Constantinople et d’Athènes ; son père était mort ; le souffle de l’orgueil, qui perd tant de jeunes âmes, aurait pu aisément flétrir les magnifiques espérances de son avenir. Macrine s’empara de l’esprit et du cœur de son frère, et sut habilement les tourner uniquement vers Dieu. Elle lui conseilla une vie de retraite, où il pût, dans la solitude, entendre et écouter la voix du ciel, et décider sagement du choix d’un état de vie. Basile se laissa pénétrer de la sainte amitié de cette tendre colombe, et il donna à l’Église un de ses Pères les plus éloquents et les plus solides.

Saint Basile le Grand
Saint Basile le Grand

Sa charité

MMacrine sut aussi consoler sa mère des chagrins qui ne manquent à aucune famille : elle lui adoucit la mort de son pieux époux, puis elle lui enleva beaucoup de l’amertume de celle de son jeune fils Naucrace, enlevé à sou amour d’une manière tout à fait inopinée ; elle demeura constante et ferme au milieu de la désolation de toute la famille : cette grande âme puisait tout son courage en Dieu. Elle mit ensuite tous ses désirs et tous ses soins à élever le dernier de ses frères, Pierre, et à le rendre digne des deux autres, qui marchaient avec ardeur dans une voie parfaite. Elle devint pour lui une seconde mère ; aussi tendre, moins indulgente que la première, elle sut éloigner de lui les moindres dangers, le prémunir contre les vanités du monde, et développer en lui tous les bons sentiments de l’âme : aussi renonça-t-il au monde, dès sa jeunesse, pour embrasser l’état religieux, où il mourut en saint.

Son frère Grégoire de Nysse

Quand on eut pourvu aux divers soins qu’exigeait la famille, notre pieuse vierge engagea sa mère à fonder un monastère, pour s’y retirer et s’y préparer à une sainte mort. Elle-même l’y suivit, et la communauté, témoin de la sainteté de sa vie, et de son habileté dans les voies spirituelles, lui demanda de la gouverner. Elle fit pour cette maison des règlements pleins de sagesse ; elle y établit l’amour de la pauvreté, de l’humilité, de l’obéissance, des austérités, de la prière et du travail. Cette âme choisie fut éprouvée par un mal fort grave : un cancer affreux vint menacer de la traîner, par un chemin douloureux, à son tombeau ; sa sainte mère l’en guérit par la vertu du signe de la croix.

Après la mort de cette bonne mère, Macrine disposa de ses biens en faveur des pauvres, et se réduisit à vivre, comme les autres religieuses de son monastère, en gagnant par son travail de quoi subsister. Elle ne lui survécut pas longtemps : atteinte d’une maladie fort grave, elle fut bientôt mise aux portes du trépas. Elle eut la consolation de voir, près de son lit d’agonie, son frère Grégoire, qui a écrit sa vie, et qu’elle n’avait pas vu depuis huit ans. Dès qu’il fut arrivé, elle leva les mains vers le ciel, et s’écria :

« Je vous rends grâce, ô mon Dieu, de ce que vous m’accordez ce que je souhaitais, de voir mon frère, votre serviteur, avant de mourir ».

Saint Grégoire de Nysse
Saint Grégoire de Nysse

Sa mort

Elle s’entretint avec lui, ce jour-là et le lendemain, des choses du ciel et des intérêts de son âme, et le troisième jour, n’étant déjà plus de la terre, elle se tourna vers l’Orient en sa présence, adressa au Seigneur une dernière et fervente prière ; puis, ayant fait le signe de la croix sur son front, sur ses lèvres, sur son cœur, elle se mit à prier en silence jusqu’à ce qu’elle eut rendu sa belle âme à son Dieu, vers l’an 379.

La pauvreté du monastère était si grande, qu’on n’y trouva qu’un voila tout usé pour couvrir le corps de Macrine quand on le porta au tombeau ; mais saint Grégoire jeta dessus son manteau épiscopal. La servante de Dieu avait porté à son cou, tandis qu’elle vivait, une espèce de bandeau auquel étaient attachés un anneau et une croix de fer. Saint Grégoire donna la croix à une religieuse nommée Vestiane ; mais il garda l’anneau qui était creux et contenait un morceau de la vraie croix.

L’évêque du lieu et saint Grégoire assistèrent aux funérailles de Macrine, avec le clergé, les moines et les religieux divisés en deux chœurs, qui tenaient des cierges à la main et chantaient des psaumes. Le corps de la Sainte fut porté à l’église des Quarante-Martyrs, qui était à un mille du monastère, et déposé dans le caveau où était celui de sainte Emmélie. On offrit des prières pour les deux servantes de Dieu.

Sainte Macrine mourut au mois de décembre de l’année 379 ; mais sa fête est célébrée le 19 juillet par les Grecs et les Latins.