Saint Hyacinthe : L’Apôtre du Nord et Thaumaturge

Saint Hyacinthe, surnommé l’Apôtre du Nord et le Thaumaturge par les historiens ecclésiastiques, est une figure marquante de l’Église catholique du XIIIe siècle. Né en 1185 au château de Saxe en Silésie, il appartenait à une famille illustre. Grâce aux soins prodigués durant son enfance, il put préserver son innocence face aux dangers rencontrés lors de ses études.

La Formation Spirituelle et l’Engagement Ecclésiastique

Après avoir brillamment terminé ses études, Hyacinthe se lia à Vincent, évêque de Cracovie, qui le nomma chanoine de sa cathédrale et l’associa à l’administration du diocèse. À la mort de Vincent, son oncle Konski lui succéda et emmena Hyacinthe à Rome. C’est là qu’il rencontra saint Dominique et décida d’entrer dans son ordre, les Dominicains.

L’Œuvre Missionnaire en Europe de l’Est

Envoyé en Pologne par saint Dominique, Hyacinthe étendit ensuite sa mission dans les provinces du Nord, fondant des monastères et ramenant de nombreuses âmes à Dieu. Son zèle missionnaire le conduisit en Basse Russie et jusqu’aux îles de l’Archipel, où il convertit de nombreux schismatiques.

Miracles et Dévouement en Russie

Continuant son œuvre en Grande Russie, Hyacinthe s’établit à Kiev, où il fit construire un couvent et une église. Lorsque les Tartares assiégèrent et mirent à sac la ville, Hyacinthe réalisa un acte de foi extraordinaire : tenant un ciboire d’une main et une image de la Sainte Vierge de l’autre, il traversa les flammes et franchit le Niépre, échappant miraculeusement aux destructions.

Retour à Cracovie et Dernières Missions

Ce miracle le ramena à Cracovie, où il continua ses missions avec un dévouement inébranlable. Saint Hyacinthe mourut en 1257, laissant derrière lui un héritage spirituel profond et une influence durable sur l’Église.

Conclusion

Saint Hyacinthe, par son zèle missionnaire, ses miracles et sa dévotion exemplaire, reste une figure emblématique de l’Église catholique. Son courage et sa foi inébranlable continuent d’inspirer les croyants à travers les siècles.

Comment le représente-t-on ?

 On le représente : 1° agenouillé devant une statue de la sainte Vierge ; une banderole descend sur lui où se lisent ces mots : Réjouis-toi, Hyacinthe, mon fils, tes prières sont agréables à mon Fils ; et tout-ce que tu lui demanderas en mon nom, il te l’accordera ; 2° portant un ciboire et une statue de la sainte Vierge ; 3° passant le Dnièpre et la Vistule à pied sec ; 4° tenant un lis à la main, pour rappeler qu’il conserva sa virginité jusqu’à la mort ; 5° rendant la vie à un noyé qu’on vient de déposer à ses pieds et qu’il prend par la main. Une dame polonaise avait envoyé son fils prier le Saint de venir prêcher dans ses terres ; au retour, le messager se noya et la mère fit porter au Saint le cadavre qu’il rappela à la vie. Par suite, on l’a invoqué contre le danger de périr dans l’eau et on le voit parfois dans ses images tirant de l’eau un noyé.