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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

La Vie des Saints Webp

Hagiographie

Saint Thomas naquit à Londres en 1117. Sa pieuse nièce lui inspira dès son enfance la crainte de Dieu et une tendre dévotion pour la sainte Vierge. Après avoir parcouru un cercle d’études aussi solides que variées, il embrassa l’état ecclésiastique, et s’attacha à l’archevêque de Cantorbéry, qui le fit archidiacre de son Église. Les services que cette place lui donna occasion de rendre à Henri II lui procurèrent la dignité de chancelier du royaume ; et Thomas ne l’honora pas moins par la supériorité de son talent que par l’éclat de ses vertus. Le roi voulut lui en témoigner sa satisfaction en le nommant, bien malgré lui, archevêque de Cantorbéry. Il se montra le modèle de son clergé, le père des pauvres, le zélateur ardent des saintes règles de l’Église. Ce fut ce dernier point qui le brouilla avec le roi. Indignement persécuté, il vint en France trouver le pape Alexandre III, qui lui parla avec beaucoup de tendresse, et l’exhorta, à se montrer fermement, toujours digne du caractère sacré dont il était revêtu. Après un certain temps, il put revenir en Angleterre, mais avec la persuasion qu’il allait y chercher la mort. En effet, le roi ayant dit dans un moment d’humeur : Personne n’aura donc le courage de me débarrasser de ce prêtre !… là-dessus, quatre de ses officiers vinrent assassiner Thomas dans son église, au pied de l’autel ; l’an 1170. Henri fit depuis une pénitence exemplaire de son crime.

Le zèle pour la gloire de Dieu est la première propriété ou plutôt la perfection de la charité. . Cette vertu doit caractériser tout chrétien, et surtout les pasteurs de l’Église. Dieu se plaît à combler de ses grâces les plus signalées ceux qui cherchent à le faire connaître et honorer. Il les glorifiera d’une manière particulière au ciel. Mais il y a des pièges à craindre dans l’exercice du zèle ; et plusieurs chrétiens ont le malheur de s’y laisser prendre, pour ne pas se défier assez de l’amour-propre qui infecte souvent de son poison nos meilleures actions

Quelles sont les reliques de saint Thomas Becket ?

La sainteté du glorieux Thomas brilla bientôt par un très-grand nombre de merveilles ; car il se fit tant de guérisons surnaturelles à son tombeau, d’aveugles, de sourds, de muets, de paraly­tiques, de boiteux, de fébricitants et de toutes sortes de malades, et même tant de résurrections de morts, que le pèlerinage n’en devint pas moins commun et moins célèbre que celui de Saint­ Jacques en Galice. Son sang, que l’on avait recueilli après sa mort, était un remède efficace contre les maladies les plus pressantes et les plus désespérées ; ce qui engagea ses religieux à le disper­ser en divers endroits du royaume d’Angleterre, et à en faire part aussi à la France et à d’autres lieux de la chrétienté. Le pape Alexandre III, informé de ces grandes merveilles par le bruit com­mun et par les procès-verbaux des deux cardinaux Théodon et Albert, qu’il avait députés en Angle­terre, fit le décret de la canonisation de saint Thomas ; il ordonna que son corps fût levé de terre et qu’on célébrât tous les ans sa fête le jour même de son martyre. Il envoya pour cela trois bulles, l’une au chapitre de Cantorbéry, l’autre à tous les prélats de l’Église, et la troisième à l’évêque d’Averse. Cette canonisation fut faite le mercredi des Cendres 1173, trois ans seulement après la mort du Saint.

La dévotion envers saint Thomas devint si grande, que le 22 août 1179, le roi Louis le Jeune passa en Angleterre pour honorer son tombeau et pour lui demander la santé de son fils aîné, Philippe-Auguste. Le Saint lui était apparu par trois fois pour l’animer à ce pèlerinage et pour lui promettre la guérison de ce prince, s’il l’entreprenait. Ses principaux conseillers y trouvèrent de grandes difficultés, mais il les surmonta toutes et s’en acquitta avec une ferveur et une dévo­tion qui édifièrent les deux royaumes et quantité de comtes et de seigneurs qui l’accompagnèrent. Il obtint ce qu’il souhaitait, et, outre les dons précieux qu’il fit à l’église de Cantorbéry, il assigna aux religieux qui la desservaient une rente de cent muids de vin à prendre tous les ans sur le port de Poissy, avec la franchise de tout ce qu’ils achèteraient pour eux en France.

La première église, dédiée sous le nom du saint martyr, fut à Crespy, en Valois. On rapporte que saint Thomas, passant un jour par là pour aller à Soissons implorer le secours de Notre-Dame, de saint Drausin, ancien évêque de cette dernière ville, et de saint Grégoire le Grand, apôtre des Anglais, on lui demanda sous quel nom il conseillait de consacrer une église que l’on y bâtissait. Il répondit simplement :

« Sous celui du premier martyr ».

Cela fit que, les nouvelles de sa mort, de ses miracles et de sa canonisation s’étant depuis répandues de tous côtés, les habitants, se sou­venant de cette parole, souhaitèrent qu’elle fût dédiée en son honneur. Elle était collégiale ; Robert de Dreux, frère du roi Louis le Jeune, en fit bâtir une à Paris, Saint-Thomas du Louvre, où il y eut semblablement un Chapitre de chanoines, qui conservèrent un manuscrit de Jean, doyen de Salisbury, et depuis évêque de Chartres, ami intime et fidèle conseiller de notre Saint, touchant sa vie et son martyre. L’abbaye de Royaumont, au diocèse de Beauvais, se glorifiait de posséder son chef donné par saint Louis, fondateur de cette maison. Enfin, il y avait à Chartres une sainte chapelle de son nom, que des évêques de ce siège, anglais de nation, y avaient fondée ; elle a été détruite par des Calvinistes.

En 1538, près de quatre cents ans après sa mort, le roi d’Angleterre, Henri VIII, lui fit endurer un second martyre. Ce prince s’étant révolté contre l’Église, et voulant passer, pour chef de celle de son royaume, conçut une telle aversion contre saint Thomas, qui avait été le plus ferme appui de l’autorité du Pape, seul chef de l’Église universelle, que, non content d’avoir pillé tous les tré­sors de sa cathédrale, dont il fit enlever six chariots chargés, il le fit ajourner personnellement devant son tribunal, par une entreprise aussi ridicule que celle de cet ancien qui menaçait les éléments et faisait fouetter la mer. Ensuite, il le condamna comme criminel de lèse majesté ; ordonna qu’il fût rayé du Catalogue des Saints, défendit sous peine de la vie de chômer le jour de sa fête, d’implorer son intercession par des vœux et des prières, de visiter son tombeau et d’avoir même un calendrier dont son nom ne fût pas effacé ; il fit brûler des ossements sacrés et en fit jeter les cendres au vent ; enfin il n’épargna rien pour en abolir entièrement le culte et la mémoire : beaucoup plus impie dans ce procédé que ne l’avait été Henri II, puisqu’il ne l’avait persécuté que pendant sa vie mortelle, où sa sainteté ne paraissait pas encore par l’éclat d’une infinité de prodiges.

Cet exemple déplorable fait bien voir que la passion dans le cœur d’un roi est dangereuse et funeste, et que l’hérésie et le schisme sont des furies qui attaquent le ciel et la terre, et qui n’épargnent rien pour assouvir l’impétuosité de leur rage.

Oraison

Dieu, pour l’Église duquel le glorieux pontife Thomas est mort par le glaive des impies ; faites la grâce, à tous ceux qui implorent son secours, de recevoir l’effet salutaire de leurs demandes, Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Saint Thomas Becket

Fête saint : 29 décembre

Temps de lecture : 4 min.

Saint Thomas Becket

Présentation

Titre : Évêque et martyr
Date : 1170
Pape : Alexandre III
Roi d’Angleterre : Henri II

Sommaire

Pensée

Un ennemi même qui nous fait des reproches nous est souvent plus utile qu’un ami qui nous flatte,

Pratique

Écoutez avec attention le blâme qu’on peut faire de votre conduite et de vos actes, et pesez sérieusement devant Dieu, si vous ne donnez pas lieu en quelque manière à des apparences de fautes, sinon à des réalités.

Priez

Pour les personnes calomniées