D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Saint Symphorien était d’une famille noble et chrétienne. Il avait été baptisé par saint Bénigne, et joignait une grande connaissance des belles lettres à celle de la religion. Il était à la fleur de l’âge et universellement estimé pour ses belles qualités, lorsqu’il fit le sacrifice de sa vie. Comme on célébrait, dans la ville d’Autun, une fête magnifique en l’honneur de Cybèle, Symphorien refusa d’adorer l’idole. Il fut sur-le-champ arrêté, et conduit devant le gouverneur Héraclius, qui, n’ayant rien pu obtenir de lui, ordonna qu’on le battit cruellement et qu’on le mit en prison. Deux jours après, il se le fit encore amener, et, quittant le ton de la menace, il essaya de le vaincre par les plus brillantes promesses. Le jeune confesseur demeura inébranlable, et fut enfin condamné à être décapité. Tandis qu’on le conduisait au supplice, sa mère, qui le regardait passer, lui criait : « Mon cher fils, souvenez-vous du Dieu vivant, et montrez-vous courageux jusqu’à la fin. Ne craignez point la mort qui conduit à la vie éternelle » Symphorien consomma son sacrifice vers l’an 178.
Les Saints ne perdaient jamais de vue les jugements de Dieu. 1°. Par là, ils s’entretenaient continuellement dans la crainte et dans la componction ; ils devenaient extrêmement attentifs à veiller sur eux-mêmes, et à rapporter à Dieu toutes leurs actions. Ils s’animaient au mépris des faux biens du monde ; ils s’excitaient à souffrir avec joie les tourments et la mort la plus cruelle, plutôt que de consentir au péché. 2°. Cette pensée les soutenait surtout dans les temps de tentation, conformément à cette maxime de saint Basile : « Si vous êtes tenté de pécher, songez à ce tribunal redoutable devant lequel tous les hommes paraîtront »
Accordez-nous, Seigneur, votre secours ; laissez fléchir en notre faveur votre divine miséricorde, et, par l’intercession de vos bienheureux martyrs, Symphorien et ses compagnons, daignez étendre sur nous une main propice, l’indulgence et le pardon. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
Le corps de notre illustre Martyr fut déposé dans une petite cellule, près d’une fontaine voisine du lieu où il avait été décapité. C’est là que le vénérèrent aussitôt après sa mort les fidèles et même les païens, témoins des prodiges nombreux qui s’opéraient.
Vers la fin du IVe siècle, saint Simplice, évêque d’Autun, éleva sur le tombeau miraculeux une chapelle qu’il consacra, assisté de saint Amateur, évêque d’Auxerre. Dans la première moitié du Ve siècle, le grand évêque saint Euphrone construisit, tout près de là, sous le vocable du saint Martyr, une célèbre abbaye et une superbe basilique dans laquelle il plaça les reliques sacrées. Dans la dernière moitié du VIIe siècle, saint Léger fit construire dans la même basilique un nouveau tombeau pour le glorieux Martyr. Il y eut alors une translation. Le jeune fils de saint Fauste et de sainte Augusta, qui avait été, à ce qu’il parait, placé d’abord dans l’atrium de la basilique construite par saint Euphrone, fut déposé dans la crypte, avec son père et son admirable mère, comme dans un polyandre de famille. Le cardinal Rolin, évêque d’Autun, faisant réparer l’église, vers 1467, trouva en effet dans la chapelle souterraine trois tombeaux de grès et une tablette portant l’inscription suivante :
« Fauste et Augusta reposent dans deux de ces tombeaux ; le corps entier et intact de Symphorien repose dans celui du milieu ».
La fête de saint Symphorien a toujours été célébrée solennellement. Pendant les âges de foi, un grand nombre de pèlerins se rendaient à son tombeau, placé sous la garde des Chanoines réguliers qui, jusqu’à la Révolution, occupèrent son abbaye et desservirent son église. Comme les plus illustres Martyrs, saint Symphorien a l’honneur insigne d’être mentionné dans la liturgie romaine.
Son culte prend en ce moment-ci une nouvelle extension. Mgr l’évêque d’Autun a fait un mandement par lequel il donne le jeune Martyr pour patron aux écoles du diocèse, et établit pour cela une nouvelle fête annuelle et spéciale.
On a élevé, près du lieu où le Saint fut martyrisé et inhumé primitivement, une église qui servira à raviver le culte cher aux Autunais.
Dans le diocèse d’Autun et dans la plupart des diocèses de France, un grand nombre d’églises sont sous le vocable ou sous le patronage de saint Symphorien.
Présentation
La Vie des Saints| Multipurpose WP Theme with Elementor Page Builder. | © 2020 Kava Inc. | Privacy Policy
Automated page speed optimizations for fast site performance