La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

On distingue trois périodes dans l’histoire primitive de l’église d’Autun. La période apostolique commence avec la première explosion de l’Évangile au cénacle. Apôtres et disciples se partagent le monde, l’envahissent, se croisent sur toutes les routes, sillonnent les Gaules et déjà jettent la semence évangélique jusque dans les familles sénatoriales d’Augustodunum. La seconde période, ou période gréco-orientale, commence à l’arrivée de saint Pothin et de ses compagnons. Une Église grecque se forme en Gaule et grandit rapidement au milieu des persécutions. Son centre est à Lyon d’abord, jusqu’à la grande persécution qui emporta saint Irénée, et ensuite à Autun, qui recueille les fugitifs de la malheureuse ville noyée dans le sang, devient la cité augustale, ouvre son sein aux apôtres comme aux rhé­teurs, parle la langue des Hellènes et prend en quelque sorte une physio­nomie orientale. Puis, cette Église semble s’effacer dans l’histoire : la série des évêques connus est interrompue à Autun comme à Lyon, jusqu’à saint Révérien, envoyé de Rome par le pape Félix, au temps d’Aurélien. C’est la troisième période ou période plus spécialement romaine. D’après toutes les traditions écrites, l’origine latine et la mission immédiatement romaine des hommes de zèle venus dans ce pays vers la dernière moitié du troisième siècle sont parfaitement distinctes de l’origine ionienne des premiers fondateurs de cette Église. 

Plusieurs usurpateurs militaires se disputèrent la possession d’Autun, de 260 à 267. La ville fut saccagée et en partie détruite dans la guerre entre Aurélien et l’usurpateur Tétricus. Pour comble de malheur, les paysans avaient été poussés jusqu’aux dernières extrémités par les exigences du fisc ; des bandes connues sous le nom de Bagaudes descendirent de leurs rochers, s’emparèrent de la malheureuse cité déjà victime· de tant de désastres, passèrent et repassèrent sur les débris laissés par Tétricus. Les impôts excessifs usant les dernières ressources, mirent le comble aux calamités. Autun, coupable comme Lyon du meurtre des justes, fut donc ainsi frappé à son tour, et la persécution vint encore lui demander du sang.

Les habitudes de luxe et de corruption, qui jusqu’alors avaient rendu les habitants de cette ville sourds à la voix de la vérité, ayant été violem­ment rompues par les calamités récentes, l’action de christianisme put se développer dès lors avec moins d’obstacles. Les ministres de Jésus-Christ, fidèles à leur mission de charité, s’efforcèrent en même temps de calmer la fureur des révoltés, de consoler les vaincus, en initiant les uns et les autres aux doctrines sublimes de l’Évangile, de confirmer les fidèles dans la foi et de les préparer à attendre comme eux le combat de pied ferme. L’heure de la lutte ne se fit pas attendre : le terrible Aurélien étant parvenu à rétablir dans les Gaules son autorité méconnue, comprit dans sa ven­geance et ceux qui avaient insulté à la majesté de l’empire et ceux qu’il appelait les ennemis de ses dieux. Après avoir écrasé dans les plaines cata­launiques (Chalons-sur-Marne) l’armée de son compétiteur, il fit éprouver à Lyon, déjà naguère si horriblement maltraité par le farouche Sévère, un rude traitement, passa aussi par Autun et se dirigea vers Rome, traînant après lui l’empereur des Gaules, le malheureux Tétricus, pour le faire ser­vir, ainsi que la reine de Palmyre, l’héroïque Zénobie, à orner son triomphe et à repaître son orgueil de Romain vainqueur. Irrité par la résistance, enivré de sa -colère comme de ses victoires, il marqua partout son passage avec le sang des martyrs. On disait de lui que personne n’avait bu autant de vin qu’il avait versé de sang ; mais c’est moins encore du sang de ses ennemis que de celui des chrétiens qu’il parut altéré. Par ses ordres furent égorgés, à Sens, la douce et pure vierge, Colombe ; à Troyes, l’évêque Savi­nien ; à Auxerre, saint Prisque. À Autun, Révérien donna sa vie pour son troupeau et pour son Dieu. En même temps furent couronnés, Paul, le digne prêtre qui secondait si bien le zèle de l’évêque missionnaire, et dix autres missionnaires collaborateurs de ce nouvel apostolat. Ces glorieux successeurs des disciples de saint Polycarpe, après avoir travaillé comme leurs illustres devanciers, comme eux aussi arrosèrent de leur sang la terre qu’ils avaient cultivée avec tant de fatigues et au milieu de tant de périls. Révérien, le digne chef de ces valeureux soldats de Jésus-Christ, donna l’exemple et fût frappé le premier. Le prêtre Paul et ses dix autres compa­gnons le suivirent successivement au ciel.

« On croit », dit le vieil hagio­graphe, « que les têtes des saints martyrs roulaient déjà sur le sol que leurs langues prononçaient encore le nom du divin Maître ».

Selon toute probabilité, saint Révérien souffrit le martyre dans le diocèse de Nevers : les uns disent dans le bourg qui porte son nom, à huit lieues de Nevers, où l’on montre encore une fontaine près de laquelle il aurait enduré le supplice, le chemin qu’il parcourut ; les autres, aux portes mêmes de Nevers. Avant la Révolution, on montrait dans l’abbaye des Bénédictines de cette ville une chapelle dédiée au Saint et occupant soi-disant l’empla­cement où le Martyr fut décapité, et la pierre sur laquelle il avait eu la tête tranchée. Là aussi il y a une fontaine qui porte le nom du Saint et près de laquelle on veut qu’il ait été mis à mort. Une tour et la rue qui avoisinent cette fontaine portent le même nom. Comment concilier ces deux opinions ? On a hasardé une conjecture, et l’on a dit que saint Révérien avait été im­molé à Nevers, mais que son corps avait été caché au bourg qui porte son nom. 

Faites connaître la vérité. Vous ne pouvez pas prêcher, votre condition ne le permet pas ; mais vous pouvez répandre de bons livres, inspirer le goût des bonnes lectures, et remplir ainsi une véritable prédication. Vous ne pouvez vous armer contre les scandales qui vous affligent de tous côtés ; mais vous pouvez les paralyser, les entraver, en empêchant la circulation des mauvais livres qui sont la source de tant de maux. 

Oraison

Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puis­sant, qu’en considération de l’intercession du bienheureux Révérien, votre martyr, nous soyons délivrés de tous les maux du corps, et purifiés de toute mauvaise pensée qui pourrait souiller notre esprit. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Saint Révérien

Évêque d'Autun

Saint Révérien

Présentation

Fête saint : 01 Juin

Temps de lecture : 3 min.

Date : 273
Pape : Félix Ier
Empereur : Aurélien

Sommaire

Pensée

Si les gens du monde savent trouver du temps pour des lectures frivoles, qui avec un peu d’amusement offrent bien des dangers, comment un fidèle n’en trouverait-il pas pour des lectures instructives et édifiantes?

Pratique

Lises toujours quelque bon livre ; lisez peu, mais lisez bien.

Priez

Pour les personnes qui travaillent à propager les bons livres.