La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Après la victoire miraculeuse que les prières des chrétiens firent remporter par la légion fulminante, sous Marc Aurèle, en 174, le feu de la persécution s’amortit pour quelque temps : La paix dont jouissait l’Église ne laissa cependant pas d’être troublée en divers lieux, tantôt par des émotions populaires, tantôt par le fanatisme et la cruauté des gouverneurs particuliers. Ceci parut surtout, en 171, à Vienne et à Lyon dans les Gaules. Saint Pothin était évêque de Lyon, et il était aidé dans ses fonctions par le saint prêtre Irénée, que saint Polycarpe avait envoyé d’Asie. L’Église de Lyon était composée en grande partie des Grecs venus du même pays. Le désir d’étendre le royaume de Jésus-Christ les avait sans doute attirés dans les Gaules ; l’entrée d’ailleurs leur en avait été facilitée par la communication que le commerce établissait entre les ports de l’Asie et de Marseille. Les progrès de l’évangile augmentant tous les jours, les païens en ressentirent le plus grand dépit et résolurent d’extirper le nom chrétien. Saint Pothin, vieillard nonagénaire, faible et infirme, mais animé d’un ardent désir de mourir pour Jésus-Christ, fut traîné devant le juge et traité avec une indigne inhumanité. Puis, on le mena en prison, où il expira au bout de deux ans, au milieu des autres martyrs, au nombre de 47, parmi lesquels on distingue surtout saint Sanctus, diacre, saint Attale, et sainte Blandine, esclave qui fit paraître le courage le plus héroïque.

Courage, confiance ! . Celui qui met sa confiance en Dieu, quelque faible qu’il soit, ne trouve rien de difficile, et ne se laisse décourager par aucun revers. . Celui qui compte sur lui-même ou qui s’appuie sur les bras de chair, celui-là manque de force, et se trouve déconcerté par la moindre contrariété

Les Martyrs de Lyon

Quel est le lieu où souffrirent les martyrs de Lyon ?

La tradition orale et tradition écrite, monuments sacrés et ruines profanes, tout dit aux Lyonnais que le lieu où souffrirent les Martyrs se trouvait au confluent du Rhône et de la Saône, dans les alentours d’Aynay. La Lettre des deux Églises affirme que les Martyrs combattirent à l’amphithéâtre ; or, d’après Grégoire de Tours et Adon, échos de la tradition au VIe et au IXe siècle, ces Martyrs souffrirent à Althanaeum (Aynay). La conséquence rigoureuse est que les arènes, rougies par le sang des soldats du Christ, s’étendaient dans la zone actuellement occupée par l’église d’Aynay et les rues adjacentes. Quatre colonnes de granit, sur lesquelles repose encore l’église d’Aynay, proviennent des ruines de cet amphithéâtre. On s’accorde à penser que ces quatre piliers, réunis deux à deux, formaient les colonnes de l’autel d’Auguste et que chacune de ces colonnes était surmontée d’une statue colossale de la victoire.

Qu’est-ce que le culte de saint Pothin ?

Le culte de saint Pothin et de ses compagnons a dû commencer peu de temps après leur martyre ; la solennité en leur honneur revêtit plus tard un caractère exceptionnel : sous le nom de fête des Merveilles, elle se célébrait avec un éclat et une pompe extraordinaires. Elle consistait en une procession faite en bateaux sur la Saône. La barque de l’évêque, escortée de quatre autres en manière d’acolytes, ouvrait la marche. Venaient ensuite les magistrats en costume officiel, les principaux habitants en habits de fête, les corporations, bannières déployées.

La procession sur l’eau passait dans les endroits marqués par les principales circonstances du combat des Martyrs. Ainsi, elle partait de l’église de Vaize, parce que dans ce faubourg écarté furent découverts les martyrs Alexandre et Epipode ; arrivée au pont de la Saône, les barques passaient les unes après les autres, sons l’arche la plus voisine de Saint-Nizier, et cette arche s’appelait la Merveilleuse. En même temps, on entonnait le Laudate Dominum pour saluer l’oratoire du bienheureux Pothin. À la hauteur d’Aynay, tout le monde descendait à terre, et la procession se dirigeait vers l’église abbatiale. Entrés dans le sanctuaire, tous les membres du clergé appliquaient leurs lèvres sur la pierre dite de saint Pothin : cette pierre, d’après la tradition, venait du cachot où le saint pontife avait expiré pour Jésus-Christ. Aynay était donc la deuxième station. La troisième était à l’église Saint-Nizier, primitivement des Apôtres. On y revenait par terre. Une messe solennelle célébrée dans cette église, qui avait reçu les cendres des Martyrs miraculeusement rendues par le Rhône, couronnait la solennité religieuse.

Il est aisé de voir que, comme nous suivons le chemin douloureux de Jésus-Christ, en faisant le Chemin de la Croix, ainsi les ancêtres des Lyonnais suivaient la voie triomphale parcourue par leurs Martyrs, en s’arrêtant dans les principaux endroits marqués par les circonstances du combat. Quant au sens général de la procession, il est facile à saisir : ce voyage sur l’eau se faisait en mémoire du miracle par lequel les eaux du Rhône rendirent les reliques des Saints.

Nous avons parlé de la fête des Merveilles au passé, car on ne la célèbre plus depuis le milieu du XVe siècle ; sans qu’on puisse préciser la date de sa suppression, laquelle fut amenée à cause des abus qui avec les temps s’y introduisirent, on peut bien moins encore préciser l’époque où elle a commencé.

Quelles sont les reliques des martyrs de Lyon ?

Plusieurs pensent que les corps de nos saints Martyrs furent brûlés dans un ustrinum, dont, au XVIe siècle, on trouva des vestiges en fouillant le sol pour asseoir les fondations d’une maison de la place de Bellecour. L’ustrioum, qui, d’après les lois romaines, ne pouvait être placé qu’à l’extérieur d’une ville, servait à consumer les corps des défunts, principalement ceux des gens pauvres qui ne pouvaient faire les frais d’un bûcher. Celui dont nous parlons se trouvait peu éloigné du confluent de nos deux rivières, où, d’après saint Grégoire de Tours, les païens jetèrent les cendres des Martyrs.

L’église Saint-Leu d’Amiens possède un gros os de sainte Blandine, encadré derrière l’autel.

Saint Pothin & Sainte Blandine

Les Martyrs de Lyon

Saint Pothin

Présentation

Fête saint : 02 Juin

Temps de lecture : 3 min.

Date : 177
Pape : Saint Éleuthère
Empereur : Marc-Aurèle

Sommaire

Pensée

Que ferions-nous dans les grandes épreuves, nous qui manquons de fidélité dans les plus petites occasions ? Ce qui achève de nous confondre, c’est que les Saints, qui étaient sujets aux mêmes passions et aux mêmes misères que nous, n’ont rien fait que nous ne puissions faire.

Pratique

Aimez à obliger vos frères.

Priez

pour les vieillards et les infirmes.