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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Saint Nicolas, dit de Tolentin, de la ville de Tolentino, où il mourut, après y avoir passé la plus grande partie de sa vie, naquit vers l’an 1246 à Saint-Angelo, dans la Marche d’Ancône. Il s’appliqua à l’étude avec succès ; mais les exercices de piété avaient encore pour lui plus d’attraits. Il était modeste et plein d’une tendre charité pour les pauvres. Pourvu d’abord d’un canonicat à Tolentino, il ne s’y trouva pas encore assez séparé du monde, et il ne manqua pas de saisir l’occasion que le ciel lui offrit d’entrer chez les ermites de Saint-Augustin. Il fut envoyé successivement dans plusieurs maisons de son ordre, qu’il édifia par ses mortifications et ses vertus. Ordonné prêtre dans le couvent de Ciugol, sa ferveur parut encore plus ardente qu’auparavant. Lorsqu’il était à son visage s’enflammait, d’amour, et des larmes abondantes coulaient de ses yeux. On s’empressait d’assister à sa messe, dans la persuasion où l’on était de son éminente sainteté. Les communications intimes de son âme avec Dieu le rendaient en quelque sorte participant de la béatitude céleste. Il prêchait presque tous les jours, et les pécheurs les plus endurcis se convertissaient. On ne pouvait résister à la force et à la douceur insinuante de ses discours, tant en public qu’en particulier. Il donnait à la prière tout le temps que lui laissaient les fonctions du saint ministère. Une longue maladie le conduisit au tombeau en 1308.

Veillez sans cesse. Quoique les Saints eussent maîtrisé leurs passions, et qu’ils se fussent solidement établis dans la pratique de toutes les vertus, ils n’en étaient pas moins attentifs à veiller sur leurs paroles, sur leurs actions, et sur tous les mouvements de leur cœur. Ils savaient que cette vie est un combat continuel où l’on court les plus grands dangers ; ils se rappelaient sans cesse qu’un chrétien qui veut prévenir les attaques de l’ennemi du salut doit toujours être sur ses gardes, lors même qu’il ne voit rien à craindre.

Comment représente-t-on saint Nicolas de Tolentin ?

On le représente ordinairement un lis blanc à la main, pour marquer sa pureté angélique ; – quelquefois foulant aux pieds une femme plus ou moins parée pour exprimer son mépris du monde. – On l’a peint aussi priant pour l’Église souffrante, ou même tendant le bout de sa ceinture aux âmes du purgatoire, comme pour les aider à en sortir. – Souvent, on le peint avec le vêtement de son Ordre, couvert d’un semis d’étoiles d’or ; – d’autres fois enfonçant à terre un roseau qui fit sourdre une fontaine. 

On le voit aussi debout, tenant un livre et une petite figure entourée de rayons, sans doute une hostie ou le soleil de justice ; à mi-corps, en prières, ayant deux étoiles au-dessus de la tête ; – avec un ange, portant un panier rempli de pains ; – tenant le diable enchaîné et un lis dans la même main.

Quelles sont les reliques de saint Nicolas de Tolentin ?

 Son corps fut enterré dans la chapelle où il avait coutume de dire la sainte messe et de faire ses prières. Dieu rendit son tombeau illustre par un grand nombre de miracles. Sa canonisation fut faite par Eugène IV, en 1446. Sixte V le fit inférer au Bréviaire romain et recommanda qu’on en fit l’office ; Clément X a ordonné que cet office fut double. Le martyrologe romain fait mémoire de saint Nicolas de Tolentino. Quarante ans après sa mort, un religieux, sons-sacristain du couvent de Tolentino, brûlé d’un zèle indiscret d’honorer son pays de quelques-unes de ses reliques, ouvrit la châsse où reposait son corps et en coupa les deux bras. Il en sortit aussitôt une grande quantité de sang, qu’il ramassa le mieux qu’il put pour n’être point découvert ; et, ayant mis ce riche trésor dans une nappe qu’il avait préparée, il partit secrètement du couvent ; mais, après avoir marché toute la nuit avec grande vitesse, il se retrouva dans le monastère : ce qui l’obligea de confesser son larcin et d’en demander pardon. Ce prodige fut cause que les religieux et les habitants de Tolentino apportèrent pins de précaution pour conserver ce précieux trésor. Ils mirent ces bras dans une châsse d’argent doré, enrichie de diamants et de pierres précieuses, qu’ils serrèrent dans un grand coffre bien fermé et entouré de bandes de fer. On voit encore le coffre rempli d’une si riche dépouille. Il forme à trois clefs : le couvent en a une, la ville la seconde, et l’illustre et dévote famille Mauricia la troisième. On a remarqué que, lorsque l’Église est menacée de quelque malheur, ces bras rendent encore du sang, comme il arriva à la prise de l’ile de Chypre par les Turcs ; car, un peu auparavant, le bras droit sua du sang, depuis la paume de la main jusqu’au coude. Le même prodige est arrivé plusieurs autres fois dans de semblables conjonctures. 

Les fidèles vont encore visiter son tombeau avec beaucoup de dévotion. C’est maintenant une belle église desservie par les religieux Augustins, et qui a le titre de basilique. On y montre le tombeau de saint Nicolas, mais on n’y voit point ses reliques. Elles ont été si bien cachées, qu’on ne sait où elles se trouvent.

L’église de Saint-Nicolas de Port, en Lorraine, croit posséder une relique de saint Nicolas de Tolentino. C’est une première phalange d’un doigt, ou un os du métacarpe. L’histoire de cette relique fit grand bruit en Lorraine, de 1635 à 1652. Depuis, sa vérité a été attaquée, peut-être avec fondement ; car « la contexture de cet os ne parait pas très en rapport avec la contexture des différents os humains ». L’église de Brou, au diocèse de Belley, possède une relique de notre Saint, envoyée par le pape Léon XII qui, par un bref du 24 novembre 1834, a daigné accorder, à perpétuité, une indulgence plénière aux fidèles qui, ayant communié, visiteront l’église de Bron le dimanche qui suit le 10 septembre, ou l’un des huit jours suivants ; et de plus, une indulgence de cinquante jours a toutes les personnes qui iront prier un instant dans cette église.

Oraison

Inclinez, Seigneur, l’oreille aux supplications que nous vous adressons en célébrant la mémoire du bienheureux Nicolas, prêtre de votre sainte Église : afin que, nous défiant de notre justice, nous soyons aidés par les prières de celui qui vous a été agréable. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Saint Nicolas de Tolentin

Fête saint : 10 Septembre

Temps de lecture : 4 min.

Saint Nicolas de Torentino

Présentation

Titre : De l’Ordre des ermites de saint Augustin
Date : Vers 1310
Pape : Clément V
Empereur d’Allemagne : Albert Ier

Sommaire

Pensée

Les pensées salutaires de l’Ecriture, qui ont touché le coeur et formé la vertu des Saints, sont là pour nous comme pour eux. D’où vient donc que nous sommes si loin d’être des Saints ? C’est que nous ne méditons pas la vérité divine comme ils la méditaient.

Pratique

Faites chaque jour une pieuse lecture.

Priez

Pour les prêtres ; ils prient pour vous.