D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Saint Nicaise, évêque de Reims au début du Vᵉ siècle, est une figure emblématique du martyre chrétien. Confronté à la brutalité des invasions barbares, il incarne le courage et la foi en Dieu dans les moments les plus sombres. Son sacrifice, marqué par une foi inébranlable, reste un modèle d’engagement chrétien, rappelant à tous l’importance de la résistance spirituelle face aux épreuves.
Élu évêque de Reims vers la fin du IVe siècle, Saint Nicaise se retrouva à la tête de son diocèse à une époque de grandes tensions. Les invasions barbares, particulièrement celles des Vandales, mettaient l’Europe occidentale à feu et à sang. En tant que pasteur de son peuple, Nicaise veillait non seulement à la spiritualité de ses fidèles, mais aussi à leur protection face aux dangers qui se multipliaient.
Bien avant l’arrivée des Vandales à Reims, Saint Nicaise eut une vision prophétique de la destruction à venir. Convaincu que la foi pouvait apporter une forme de protection spirituelle, il exhorta les habitants à prier et à se préparer non seulement matériellement, mais surtout spirituellement à l’inévitable. Nicaise voyait dans les épreuves futures une opportunité de purifier les cœurs et de renforcer la foi des croyants.
Lorsque les barbares arrivèrent aux portes de Reims, Saint Nicaise prit la décision de rester auprès de son peuple, refusant de fuir. Il accueillit les envahisseurs avec une paix intérieure profonde, convaincu que sa foi en Dieu serait son ultime refuge. Capturé par les Vandales, il fut sommairement exécuté, décapité sur le parvis de sa cathédrale. La légende rapporte que, même après avoir été décapité, Nicaise aurait continué à réciter le Psaume 118, un ultime acte de foi qui témoigne de sa profonde union avec Dieu jusqu’à la fin.
Le sacrifice de Saint Nicaise dépasse les simples frontières de son diocèse. Son courage face à la barbarie fait de lui un exemple pour tous les chrétiens persécutés. À une époque où la violence semblait triompher, Nicaise montra que la véritable force réside dans la fidélité à Dieu. En refusant de céder à la peur, il devint un témoin vivant de l’amour divin, capable de transformer même les moments de mort en triomphe spirituel.
La cathédrale de Reims, où Saint Nicaise servit et où il fut martyrisé, est aujourd’hui un haut lieu de pèlerinage. Son exemple de foi inébranlable continue d’inspirer les croyants, en particulier ceux qui vivent des temps d’épreuves et de persécutions. L’Église le célèbre comme un martyr, un homme qui, par son martyre, a sanctifié la terre de Reims et montré à tous la voie du courage chrétien.
Saint Nicaise nous enseigne que la véritable victoire ne se trouve pas dans les armes ou la puissance terrestre, mais dans la foi inébranlable en Dieu. En restant fidèle à son appel de pasteur jusqu’à la mort, il incarne l’image du chrétien prêt à tout sacrifier pour sa foi. Aujourd’hui encore, son exemple de martyre résonne comme un appel à la résistance spirituelle, à l’espérance et à la paix intérieure face aux tempêtes de ce monde. Que son courage et sa foi continuent d’éclairer le chemin des croyants dans leur propre marche vers Dieu.
Soyons fermes dans la foi. 1°. Le vrai courage se montre dans les grands dangers, mais il se forme dans les petites épreuves. 2° Exerçons-nous surmonter les difficultés journalières, et surtout celles de notre état, et par là nous nous trouverons préparés aux plus terribles combats.
Les corps des Martyrs demeurèrent quelque temps sans sépulture, sous la garde des anges, qui les conservèrent sans corruption et les préservèrent de la dent des animaux carnassiers ; mais, comme quelques-uns des habitants avaient eu l’adresse de se sauver du carnage et de se retirer sur les montagnes voisines, voyant de loin des flammes célestes au-dessus du lieu de leur supplice, et entendant même un concert angélique qui semblait venir du même côté, ils jugèrent qu’il n’y avait plus rien à craindre dans Reims et que Dieu, qui leur avait sauvé la vie, demandait d’eux qu’ils prissent le soin d’inhumer ces illustres victimes de la piété chrétienne. Ils descendirent donc au plus tôt dans la ville et s’acquittèrent dévotement de ce pieux devoir ; entre autres, ils enterrèrent saint Nicaise, leur évêque, et sainte Eutropie, sa sœur ; il s’est fait un très grand nombre de miracles à leur tombeau.
Les reliques que possédait Notre-Dame de Reims ont presque toutes disparu, à dater surtout du jour où les objets précieux et châsses du trésor de Reims furent enlevés et envoyés à La Monnaie (14 novembre 1792). Saint Nicaise et sainte Eutropie, sa sœur, ayant été martyrisés à Reims, furent ensemble déposés dans un tombeau, dans l’église Saint-Agricole, fondée par Jovin, rémois, préfet des Gaules, chef des armées, consul romain dans le Ve siècle. Sur la tombe, on lisait ces mots :
« Cy est le lieu et la place, où que monsieur saint Nicaise, jadis archevêque de Reims, et madame sainte Eutropie, sa sœur, furent inhumés en terre, après que furent martyrs pour la Foy chrestienne ».
Le tombeau-coffre était posé sur quatre colonnes et enrichi de bas-reliefs. Près de ce tombeau, saint Remi s’était disposé une cellule, et c’est même là qu’il était en prières quand on vint lui annoncer que le feu venait d’éclater dans la ville.
Au VIIe siècle, on fit une solennelle translation des reliques de saint Nicaise et de sainte Eutropie, et, comme l’évêque de Tournai y assistait en qualité de prélat de la province, il obtint une notable partie du corps de saint Nicaise. L’autre partie demeura dans l’église Joviane (de Saint-Agricole), jusqu’au temps où l’archevêque Foulques la fit transporter avec le corps de sainte Eutropie dans l’église cathédrale, où leur mémoire est en grande vénération. Leur châsse fut souvent enrichie et couverte d’or et de pierreries.
Sous le pontificat de Gervais, la partie du corps de saint Nicaise, que conservait précieusement l’église de Tournai, fut enlevée par un clerc et rapportée à Reims : l’archevêque fit aussitôt venir les deux parties et ajuster les ossements l’un à l’autre ; il trouva que tout se rapportait fidèlement ; alors, ne doutant pas de l’authenticité de ces reliques, il donna la partie du corps rapportée de Tournai à l’église de Saint-Nicaise, qu’il bâtissait, et dont il fit la dédicace le 5 des calendes d’octobre.
Les reliques de saint Nicaise et de sainte Eutropie furent plusieurs fois visitées à Notre-Dame et à Saint-Nicaise, en 1307 et 1310, par Robert de Courtenay ; en 1359, par Jean de Craon ; en 1377, par l’empereur Charles IV, oncle du roi, qui obtint quelque peu des reliques pour emporter en Allemagne ; en 1584, par Louis, cardinal de Guise ; en 1752, époque où le révérend Père carme Spiridion obtint une relique de sainte Eutropie.
Le chef de saint Nicaise fut partagé en trois parties : Notre-Dame possédait le crâne, Saint Vaast d’Arras le derrière de la tête, et l’abbaye de Reims la mandibule inférieure.
La cathédrale possédait également les reliques de saint Florent et de saint Jocond, compagnons de saint Nicaise, comme le prouvent plusieurs procès-verbaux, et surtout la translation qui fut faite, en 1680, par Ch. Maurice le Tellier.
De ces reliques, il ne reste actuellement à Notre-Dame que quelques portions bien petites ; la mandibule inférieure et une partie de l’épine dorsale de saint Nicaise et quelques fragments des ossements de saint Nicaise, de sainte Eutropie, de saint Jocond et de saint Florent : le tout renfermé dans une châsse en bois doré, où se trouvent plusieurs actes authentiques du XIVe siècle, après l’un desquels pend un magnifique sceau en cire rouge de Richard Pique, archevêque de Reims en 1377.
Il y a, au milieu de la nef de la cathédrale de Reims, une pierre en marbre qui indique l’endroit où saint Nicaise fut décapité : Hoc in loco sanctus Nicasius Remensis archipræsul, truncalo capite, martyr occubuit, anno Domini 406. À la place de cette pierre, il y avait auparavant un monument bien précieux : c’était la pierre même que saint Nicaise avait arrosé de son sang. Primitivement, elle était enchâssée dans la partie du pavé qu’occupait le jubé, et entourée d’une grille en fer, ce qui lui avait valu le nom de cage de saint Nicaise. À l’époque de la construction du jubé, cette pierre fût rapportée en avant dans la nef. « Au milieu de la nef », dit un historien de la cathédrale, « près la porte du pupitre (jubé) est une pierre ronde, enchâssée d’autres et d’un châssis de bois par révérence, qui est le lieu où jadis était le portail de l’église de Reims, auquel lieu le saint évêque eut la tête tranchée, et sainte Eutropie, sa sœur, avec plusieurs Martyrs.
Ce monument, si vénérable dans sa simplicité, ne flattant que médiocrement MM. les chanoines, Jean Quinart, chapelain, obtint, en 1666, la permission d’en élever un autre à ses frais et de son goût. Voici la description qu’en donne une notice manuscrite : « La pierre de saint Nicaise est maintenant enchâssée d’un mausolée de marbre, avec quatre façons de portes en jaspe blanc ; il y a quatre ouvertures pour voir ladite pierre, auxquelles sont un chiffre de saint Nicaise, de cuivre doré… » Ce dernier mausolée ainsi que le jubé, ayant le tort de cacher la grille du chœur, élevée par un chanoine de Reims, fut démoli en 1744.
On représente saint Nicaise : 1°) au moment où il est arrêté par les barbares et où sa sœur, sainte Eutropie, frappe au visage un soldat ; 2°) tué avec sa sœur : dans le ciel, trois anges menacent ses meurtriers.
O Dieu, la force invisible des fidèles, qui nous consolez dans les afflictions de cette vie par la vue de la gloire que vous accordez à vos Saints : daignez allumer dans nos cœurs le feu de cet ardent amour dont furent embrasés vos glorieux martyrs Nicaise et ses compagnons. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
Présentation
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