La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

La légion thébéenne, dont les soldats avait été recruté dans la Thébaïde pour combattre les Bagaudes. Maximien, collègue de Maximien, était chargé de cette expédition. Après le passage des Alpes, il indiqua un sacrifice solennel pour obtenir le succès des armes de l’empire. La légion thébéenne, toute composée de chrétiens, ne voulant pas y prendre part, se retira près d’Aganne. L’empereur lui enjoignit de se réunir à l’armée pour la fête et, sur son refus, il la fit deux fois décimer. Ceux qui restaient n’en demeuraient pas moins fermes dans leur foi. Leurs principaux officiers, Maurice, Exupère et Candide, contribuaient beaucoup à les entretenir dans ces généreux sentiments, et ce furent eux qui dictèrent cette sublime réponse qu’ils envoyèrent à l’empereur : « Nous sommes vos soldats, mais nous sommes aussi les serviteurs du vrai Dieu… Ne craignez point de révolte de notre part… Nous aimons mieux mourir innocents que de vivre coupables. » Maximien, désespérant d’ébranler leur constance, les fit investir par son armée. Tous à l’instant mirent bas les armes et, s’exhortant mutuellement à la mort, ils se laissèrent tranquillement égorger au nombre de plus de dix mille.

Comprenons bien le sens du mot fidélité. Celui qui entend bien ce mot ne voit que Dieu, le devoir et la vertu ; il se soumet aux plus rudes épreuves, uniquement en vue de Dieu, par le motif du devoir, dans le désir de la vertu. Lorsqu’il s’agit de conserver son innocence, il n’y a point de sacrifice qui lui coûte, et il envisage les plus affreux tourments avec intrépidité. Cette disposition de l’âme, qui inspire des sentiments si héroïques, et qui ne se dément dans aucune circonstance, ne peut avoir sa source que dans la religion chrétienne : d’elle dérivent les vertus que le monde admire et ne saurait produire avec sa fausse sagesse.

Oraison

Faites, Seigneur, que la fête des saints martyrs Maurice et ses compagnons nous remplisse d’une sainte joie, et que nous mettions notre gloire à célébrer le triomphe de ceux dont nous implorons le secours.

Comment représente-t-on saint Maurice ?

Un vitrail de la cathédrale de Strasbourg représente saint Maurice vêtu en chevalier. On le peint tenant un étendard crucifère, une grande épée et la couronne d’épines. Dans la collection des Saints du cabinet des estampes de Paris, on le voit tantôt représenté à cheval ; tantôt en tête des officiers de sa légion ; tantôt avec ses compagnons d’armes, refusant de sacrifier aux idoles, puis massacré par ordre de l’empereur.

Réponse de la Légion thébéenne à Maximien ?

« Empereur, nous sommes vos soldats, mais en même temps, et nous nous faisons gloire de le confesser hautement, nous sommes les serviteurs de Dieu. À vous nous devons le service militaire ; à lui l’hommage d’une vie innocente. De vous nous recevons la solde de nos travaux et de nos fatigues ; de lui nous tenons le bienfait de la vie. C’est pourquoi nous ne pouvons, ô empereur, vous obéir jusqu’à renier le Dieu créateur de toutes
choses, notre maître et notre créateur, qui est aussi le vôtre, que vous le vouliez ou que vous ne le vouliez pas. Ne nous réduisez pas à la triste obligation de l’offenser, et vous nous trouverez comme nous l’avons toujours été, prêts à suivre tous vos ordres. Autrement, sachez que nous lui obéirons plutôt qu’à vous. Nous vous offrons nos bras contre l’ennemi que vous voudrez frapper, quel qu’il soit, mais nous tenons que c’est un crime de les tremper dans le sang des innocents. Ces mains savent combattre contre des ennemis et contre des impies ; elles ne savent point égorger des amis de Dieu et des frères. Nous n’avons pas oublié que c’est pour protéger nos concitoyens, et non pour les frapper, que nous avons pris les armes. Toujours, nous avons combattu pour la justice, pour la piété, pour le salut des innocents. Jusqu’ici, au milieu des dangers que nous avons affrontés, nous n’avons pas ambitionné d’autre récompense. Nous avons combattu, par respect pour la foi que nous vous avons promise ; mais comment pourrions-nous la garder, si nous refusions à notre Dieu celle que nous lui avons donnée ? Nos premiers serments, c’est à Dieu que nous les avons faits ; et ce n’est qu’en second lieu que nous vous avons juré de vous être fidèles. Ne comptez pas sur notre fidélité à ces seconds serments, si nous venions à violer les premiers. Ce sont des chrétiens que vous ordonnez de rechercher pour les punir ; mais nous sommes chrétiens, nous, et nous voici ; vos vœux sont satisfaits, et vous n’avez plus besoin d’en chercher d’autres ; vous avez en nous des hommes qui confessent Dieu le Père, l’auteur de toutes choses, et qui croient en Jésus-Christ son Fils comme en un Dieu. Nous avons vu tomber sous le glaive les compagnons de nos travaux et de nos dangers, et leur sang a rejailli jusque sur nous. Cependant, nous n’avons point pleuré la mort, le cruel massacre de ces bienheureux frères ; nous n’avons pas même plaint leur sort ; au contraire, nous les avons félicités de leur bonheur, nous avons accompagné leur sacrifice des élans de notre joie, parce qu’ils ont été trouvés dignes de souffrir pour leur Seigneur et leur Dieu. Quant à nous, nous ne sommes pas des rebelles que l’impérieuse nécessité de vivre a jeté dans la révolte ; nous ne sommes pas armés contre vous par le désespoir, toujours si puissant dans le danger. Nous avons des armes en main, et nous ne résistons pas. Nous aimons mieux mourir que de donner la mort, périr innocents que vivre coupables. Si vous faites encore des lois contre nous, s’il vous reste de nouveaux ordres à donner, de nouvelles sentences à prononcer, le feu, la torture, le fer ne nous effraient pas ; nous sommes prêts à mourir. Nous confessons hautement que nous sommes chrétiens et que nous ne pouvons pas persécuter des chrétiens ».

Le martyre de la légion thébéenne

En recevant cette réponse, Maximien comprit qu’il avait à lutter contre des cœurs inflexibles dans la foi du Christ. C’est pourquoi, désespérant de triompher de leur généreuse constance, il résolut de faire périr d’un seul coup la légion tout entière. De nombreux bataillons de soldats reçurent l’ordre de l’entourer pour la massacrer. Arrivés devant la bienheureuse légion, les impies qu’envoyait l’empereur tirèrent leurs glaives contre ces milliers de Saints que l’amour de la vie n’avait point fait fuir devant la mort. Le fer les moissonnait dans tous les rangs, et il ne leur échappait pas une plainte, pas un murmure.

Ils avaient déposé leurs armes ; les uns tendaient le cou, les autres présentaient la gorge à leurs persécuteurs ; tous offraient aux bourreaux un corps sans défense. Malgré leur nombre et leur puissante armure, ils ne se laissèrent point emporter au désir de faire triompher la justice de leur cause par le fer. Une seule pensée les animait : le Dieu qu’ils confessaient s’était laissé traîner à la mort sans un murmure ; comme un agneau, il n’avait point ouvert la bouche. Eux, de même, les brebis du Seigneur, ils se laissèrent déchirer par des loups furieux. La terre fut couverte des cadavres de ces saintes victimes, et leur noble sang y coulait en longs ruisseaux. Jamais, en dehors des combats, la rage d’un barbare entassa-t-elle tant de débris humains ? Jamais la cruauté frappa-t-elle par une seule sentence tant de victimes à la fois, même en punissant des scélérats ? Pour eux, ils étaient punis, malgré leur innocence et leur multitude, quoique souvent, on laisse des crimes sans vengeance, à cause du grand nombre des coupables. Ainsi l’odieuse cruauté d’un tyran sacrifia tout un peuple de Saints, qui dédaignaient les biens de cette vie présente, dans l’espérance du bonheur futur. Ainsi périt cette légion vraiment digne des anges. C’est pour cela que notre foi nous les montre aujourd’hui réunis aux légions des anges, et chantant éternellement avec eux dans le ciel le Seigneur, le Dieu des armées.

Saint Maurice

Fête saint : 22 septembre

Temps de lecture : 3 min.

Saint Maurice - Martyr - La Vie des Saints

Présentation

Titre : Et ses compagnons, Martyrs à Agaune (Saint Maurice) en Valais.
Date : 286
Pape : Saint Gaïus
Empereur : Dioclétien et Maximien

Sommaire

Pensée

Un héros chrétien aime ses ennemis, fait du bien à ceux qui le persécutent, supporte les injures avec résignation, chasse de son cœur tout sentiment de vengeance, s’offre comme un victime à Dieu en union avec Jésus-Christ sur la croix.

Pratique

Estimez-vous heureux, selon l’avis de saint Paul, lorsque Dieu vous ménage l’occasion de souffrir quelque chose pour lui.

Priez

Pour les soldats chrétiens.