Saint Léandre, évêque de Séville au VIe siècle, est une figure majeure de l’Église espagnole et de la tradition catholique. Né dans une famille illustre, saint Léandre a consacré sa vie à la foi et au service de Dieu.
Son parcours est marqué par une profonde dévotion dès son plus jeune âge. Il embrasse la vie monastique, suivant les enseignements de saint Benoît, et devient moine au monastère de Saint-Jean de Jérusalem. Sa piété et son érudition lui valent rapidement une réputation remarquable au sein de la communauté monastique.
La vie monastique n’était cependant qu’une étape dans le chemin de saint Léandre vers un service plus étendu à l’Église. À la demande du roi wisigoth, saint Léandre est ordonné prêtre et nommé évêque de Séville en 579. Dans cette position, il s’efforce de réformer et de renouveler l’Église en Espagne, confrontée à des défis tant internes qu’externes.
Saint Léandre joue un rôle crucial dans la conversion des Wisigoths à la foi catholique. À une époque où l’arianisme, une hérésie considérée comme une menace pour l’unité de l’Église, était répandu parmi les Wisigoths, saint Léandre travaille avec zèle pour rétablir la doctrine catholique et l’autorité du pape.
Il exerce également une influence considérable dans le domaine de l’éducation et de la culture. Saint Léandre fonde des écoles et des bibliothèques, encourageant l’étude des Saintes Écritures et des écrits des Pères de l’Église. Son engagement en faveur de l’éducation contribue à la préservation et à la diffusion de la foi catholique dans toute la péninsule ibérique.
Outre son travail de réforme et d’évangélisation, saint Léandre est également un érudit et un écrivain prolifique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages théologiques et historiques, dont une biographie de son frère, saint Isidore de Séville, également vénéré comme un saint et un érudit de premier plan.
La vie de saint Léandre est ponctuée de nombreux miracles et manifestations de la grâce divine. Il est souvent représenté dans l’art chrétien comme un évêque sage et bienveillant, entouré de la lumière de la sainteté.
Saint Léandre est décédé en 596, laissant derrière lui un héritage durable dans l’Église espagnole et au-delà. Sa mémoire est honorée chaque année le 13 mars, date de sa fête liturgique, et il est vénéré comme un saint et un modèle de foi, de courage et de dévouement pour les générations de chrétiens qui ont suivi.
Excellents avis de saint Remi au roi Clovis, avis qui peuvent encore servir à bien d’autres ! « Choisissez des personnes sages pour votre conseil, et ce sera le moyen de rendre votre règne glorieux. Respectez le clergé. Soyez le père et le protecteur de votre peuple. Allégez, autant qu’il vous sera possible, le fardeau des impôts que les besoins de l’État rendent quelquefois nécessaires. Consolez et soulagez les pauvres, nourrissez les orphelins, défendez les veuves, ne souffrez point d’exactions. Que la porte de votre palais soit toujours ouverte, afin que chacun de vos sujets puisse aller réclamer votre justice »…..
On doit à saint Léandre une réformation de la liturgie de l’Église d’Espagne. Cette liturgie prescrivit la récitation du symbole de Nicée à la messe, conformément à ce qui se pratiquait déjà en Orient, pour faire une déclaration expresse qu’on n’adhérait pas à l’arianisme. Peu de temps après, cette précieuse coutume passa dans l’Église de Rome et le reste de l’Occident.
L’Espagne reçut de Rome les premières lumières de la foi, comme nous l’apprenons de la lettre du pape Innocent Iᵉʳ à Décentius, et c’est pour cela que saint Isidore dit, que l’office des églises d’Espagne a été institué par saint Pierre. Les cérémonies et la discipline des mêmes églises avaient une origine romaine : c’est un fait dont on peut se convaincre par la lecture de leurs anciens conciles. Les Goths ariens substituèrent à la liturgie de Rome celle qu’Ulphilas avait composée d’après les liturgies orientales. On croit que saint Léandre en fit une nouvelle d’après ces deux premières et d’après celle des Gaules. Saint Isidore et saint Ildefonse lui donnèrent ensuite un nouveau degré de perfection. L’Espagne ayant passé sous la domination des Sarrasins ou des Arabes, les chrétiens de ce royaume furent appelés mixti Arabes, c’est-à-dire Arabes mêlés, d’où leur liturgie prit le nom de mozarabique. Elle fit place à celle de Rome dans le XIe et dans le XIIe siècle. Le cardinal Ximenès rétablit la liturgie mozarabique en une chapelle de la cathédrale de Tolède ; elle est aussi en usage dans sept églises de la même ville, mais seulement pour le jour de la fête du patron.
Le P. Florès pense que la liturgie de saint Léandre n’était point différente de la mozarabique, et qu’à l’exception de quelques rits de peu d’importance, elle n’avait rien de commun avec celle des Orientaux. Voir sa Spagna sagrada, de la Missa antiqua de Espagna, p. 187, 198, etc. Mais, quoique ces liturgies eussent entre elles beaucoup de conformité, elles avaient pourtant des différences considérables en quelques points. Nous apprenons ceci d’une lettre que le P. Burriel, savant jésuite, a donnée sur les monuments littéraires trouvés en Espagne. On puisera de grandes lumières sur cet article, ainsi que sur plusieurs autres particularités concernant l’Antiquité ecclésiastique d’Espagne, dans la collection des manuscrits gothiques que le P. Florès a donnée au public. Les curieux consulteront aussi avec plaisir la nouvelle édition des liturgies des églises chrétiennes, que MM. Assemani ont donnée à Rome en 15 vol. In-fol. La liturgie mozarabique a été imprimée à Rome, in-fol, par les soins du P. Lesley, jésuite écossais.
Le tome LXXXV de la Patrologie latine de M. Migne, et le suivant, comprennent les liturgies mozarabiques. Il nous reste de saint Léandre :
1°) une lettre à sa sœur Florentine, sous ce titre : De l’institution des vierges et du mépris du monde (tome LXXXII de la Patrologie de M. Migne) ;
2°) un Discours sur la conversion des Goths : il fait partie du troisième Concile de Tolède, en l’an 589 (tome LXXII de la Patrologie de M. Migne).
Seigneur, qui as donné à Saint Léandre de Séville la sagesse et le courage d’œuvrer pour l’unité de l’Église et la conversion des cœurs, accorde-nous, par son intercession, la grâce de promouvoir la vérité et la charité dans notre monde. Aide-nous à suivre son exemple de zèle pour la foi et de fidélité à Ta Parole. Par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.
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