Saint Ladislas, fils de Béda, naquit en 1031 et devint l’un des plus grands rois de Hongrie. Malgré la nature élective du trône hongrois à cette époque, ce fut par la volonté du peuple qu’il accéda à la royauté en 1080. Son règne, marqué par une profonde piété et un dévouement sans faille à la justice, demeure un modèle de vertu chrétienne et de gouvernance éclairée.
Saint Ladislas n’était pas destiné à devenir roi. Cependant, la ferveur populaire et le besoin d’un leader vertueux et juste le conduisirent sur le trône. Dès son avènement, il s’attela à la tâche ardue de rétablir les lois et la discipline que saint-Étienne, premier roi de Hongrie, avait établies avec tant de zèle. Les troubles et les désordres qui avaient suivi la mort de saint-Étienne avaient laissé des traces profondes dans le royaume, et Ladislas entreprit de les effacer.
La vie personnelle de saint Ladislas était marquée par une austérité exemplaire. Il observait une sobriété rigoureuse, même à table, où il refusait de consommer du vin. Sa chasteté, sa douceur, sa gravité, et sa tendresse pour les pauvres étaient des traits distinctifs de son caractère, admirés de tous. Dès son enfance, ces vertus l’avaient préparé à devenir un modèle de roi chrétien.
Saint Ladislas consacrait tout son temps libre aux exercices de piété et aux devoirs de son état. Ennemi des amusements frivoles, il cherchait en toute chose à accomplir la volonté divine et à glorifier Dieu. Son palais était un lieu de discipline austère et de prière constante. Les églises et les pauvres bénéficiaient continuellement de sa générosité, illustrant ainsi son amour inconditionnel pour le prochain.
L’administration de la justice sous saint Ladislas était d’une impartialité exemplaire. Il veillait à ce que chaque sujet de son royaume obtienne justice sans la moindre partialité. Sa rigueur dans le maintien des droits de l’Église et dans la défense de son pays était inébranlable. En même temps, il faisait preuve de grande générosité envers ses ennemis, illustrant ainsi l’équilibre parfait entre la justice et la miséricorde.
Saint Ladislas mourut en 1095, laissant derrière lui un héritage spirituel et politique indélébile. Son règne est souvent cité comme un exemple de gouvernance où la piété et la justice se rejoignent harmonieusement. La dévotion de Ladislas à la cause divine et à la justice a façonné la Hongrie et inspiré des générations futures.
Saint Ladislas, roi de Hongrie, demeure une figure emblématique de sainteté et de leadership chrétien. Son règne a été marqué par une dévotion inébranlable à la piété, à la justice et à la charité. Aujourd’hui encore, il est vénéré non seulement pour son rôle de roi, mais aussi pour son exemple de vie chrétienne. En nous rappelant sa vie et ses actions, nous trouvons une source d’inspiration pour vivre nos propres vies avec plus de piété et de justice.
En suivant l’exemple de saint Ladislas, que nous puissions, nous aussi, chercher la volonté divine dans toutes nos actions et travailler pour le bien commun avec une foi et une dévotion renouvelées.
Que de temps, on perd à des amusements vides et puérils ! 1° Le temps ne nous est donné que pour nous préparer à l’éternité, et nous n’y pensons pas. 2° Ce sont surtout les hommes plus haut placés qui mènent une vie de folie et d’aveuglement. 3° Mais aussi quel vide il se fait enfin dans ces consciences sans frein, ouvertes à tous les scandales, et se rendant insensiblement incapables de mettre à profit les dons de Dieu les plus excellents !
Comment représente-t-on saint Ladislas de Hongrie ?
On représente ordinairement notre Saint avec deux anges à ses côtés : ce sont les deux anges protecteurs que Salomon, parent du jeune prince, vit auprès de Ladislas quand il lui faisait la guerre. On rapporte d’ailleurs que Ladislas étant mort, son cercueil fut porté par deux anges jusqu’à l’église que ce Saint avait fait bâtir en l’honneur de la très-sainte Vierge. – On le voit parfois tenant de la même main son chapelet et son sabre ; c’était sa manière ordinaire de charger l’ennemi ; heureuse et salutaire inspiration qui trouverait aujourd’hui bien des critiques, mais dont il n’eut jamais à se repentir. – Assez ordinairement on le peint avec l’étendard hongrois, pour montrer que sa charité, ses prières et ses fondations pieuses ne l’empêchaient pas d’être un redoutable et vaillant prince. – Rien n’empêche de lui mettre une église dans les mains, puisqu’il est le fondateur de nombreuses basiliques et notamment de la cathédrale dédiée à Notre-Dame dans la ville de Varadin. – Les estampes hongroises nous le présentent fréquemment faisant jaillir d’une roche abrupte, avec sa lance, une fontaine d’eau vive dont il désaltère ses soldats qu’il conduit à la guerre. – Les artistes ne dédaignent pas de le peindre quelquefois avec le globe impérial timbré de la croix, parce qu’il refusa l’empire que lui offraient les princes allemands. – Enfin, la hache d’armes ou la lance qu’on lui met assez souvent à la main est une allusion soit à son duel avec un chef ennemi, soit au coup de lance qui fit jaillir la fontaine miraculeuse dont nous avons parlé, soit, en général, à ses vertus guerrières.
Oraison
Faites, Seigneur, que votre peuple, aidé de l’intercession du bienheureux Ladislas, se conduise par votre amour ; parce que notre parfaite félicité est d’être continuellement appliqués à servir notre Dieu, l’auteur de tous les biens. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
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Saint Ladislas : Roi de Hongrie, Modèle de Piété et Justice
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