D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Saint Joseph descendait en droite ligne des plus grands rois de Juda et des plus illustres d’entre les anciens Patriarches ; mais il tire sa principale gloire de ses vertus, de son humilité, et des fonctions sublimes qu’il eut à remplir auprès de l’auguste Vierge Mère de Dieu, et auprès du Sauveur du monde. Sa famille était déchue de son éclat, et il était réduit à exercer la profession de charpentier. L’Évangile ne nous dit qu’un mot de ce digne époux de Marie : C’était un homme juste ! Il est aisé de comprendre toute l’étendue de ce court éloge que lui donne l’Esprit-Saint. Saint Jérôme assure que saint Joseph a toujours été vierge, et il est constant qu’après avoir été uni à sa très sainte épouse, il vécut toujours dans la plus parfaite continence. Le ciel avait présidé à un mariage qui entrait dans l’accomplissement de ses desseins. Marie, en devenant miraculeusement mère, n’avait plus rien à craindre de la calomnie pour son honneur. Elle trouvait en outre, dans Joseph, un aide, un compagnon, un consolateur. Que de grâces inondèrent la belle âme du fidèle gardien de Jésus et de Marie. La plus précieuse fut sans doute celle de mourir entre leurs bras. Aussi réclame-t-on spécialement son assistance pour obtenir de mourir d’une bonne mort.
Quelle vie que celle que menaient Marie et Joseph dans leur pauvre cabane à Nazareth ! 1° Toujours ils jouissaient de l’aimable présence de Jésus ; toujours ils brûlaient pour lui de l’amour le plus tendre ; toujours ils travaillaient et vivaient pour lui. O vie vraiment céleste ! O conversation toute divine ! O anticipation de la bienheureuse éternité ! 2° Nous pouvons, malgré notre faiblesse, imiter. Marie et Joseph, et participer, jusqu’à un certain point, à leur bonheur, en marchant sans cesse dans la présence de Dieu, et en contractant la sainte habitude de converser souvent avec Jésus, et de réfléchir sur son infinie bonté pour allumer en nous le feu sacré de son amour.
Comment donc se fait-il, puisque tel est le rôle, telle l’éminence, telles les vertus de saint Joseph, que son culte soit relativement récent dans l’Église ? Dans les premiers siècles, on n’en trouve que de rares vestiges. Les Bollandistes en donnent une raison qui suffit :
« Il pouvait paraître dangereux, disent-ils, d’exalter, en présence de peuples idolâtres et grossiers, celui dont l’éloge trop éclatant aurait atténué l’idée que les apôtres voulaient donner de l’inaltérable pureté de la très sainte Vierge. »
Néanmoins, même avant la fin des persécutions, plusieurs Pères de l’Église, Origène, saint Justin, puis saint Jérôme, saint Éphrem, saint Jean Chrysostome, saint Augustin, rendent, au cours de leurs œuvres, hommage au grand Saint. Les Grecs, puis les Coptes commencent à célébrer sa fête ; l’Église romaine fait mention de lui le 17, le 18 ou le 19 mars. Mais avec le XIIe siècle, avec saint Bernard et ses disciples, le mouvement de vénération, à peine ébauché, s’accentue. Les ordres monastiques, puis différentes églises, adoptent l’office de saint Joseph et sa messe. Gerson et Pierre d’Ailîy, au concile de Constance, font acclamer son nom et implorer son secours pendant les convulsions du XVe siècle. Puis Isidore de Isolano, par sa Somme des dons de saint Joseph, saint Pierre d’Alcantara, saint François de Sales, sainte Thérèse surtout, au XVIIe siècle, contribuent grandement à enflammer dans les âmes chrétiennes la dévotion pour l’époux virginal de Marie. Voici que la Bohême, la Belgique le prennent pour patron. En France, Louis XIV, Bossuet l’en a loué, fait célébrer sa fête avec solennité. Au XVIe siècle, Benoît XIII place son nom dans les Litanies des Saints. Mais c’est le XIXe siècle qui voit le culte de saint Joseph atteindre son apogée. Il est spécialement recommandé aux familles chrétiennes, aux maisons d’éducation, aux âmes soucieuses de vie intérieure. De nombreuses congrégations se fondent sous son nom, plusieurs autres invoquent son patronage. Les papes Pie IX, Léon XIII, Pie X, Benoît XV, à l’envi, le célèbrent et réclament sa protection. Pie IX le déclare patron de l’Église universelle ; Léon XIII pousse les fidèles à l’invoquer avec instances ; Pie X augmente la solennité de la fête du Patronage ; Benoît XV, en une belle préface, rappelle toutes les gloires du saint Patriarche. Que reste-t-il, sinon que, selon le désir déjà formulé par bon nombre de Pères du concile du Vatican, lui soit reconnu le droit à un culte spécial, inférieur à celui de la sainte Vierge, mais supérieur à celui de tous les autres saints, le culte de protodulie ?
Assistez-nous, Seigneur, par les mérites de l’Époux de votre très sainte Mère ; afin que son intercession nous obtienne les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes. Nous vous le demandons à vous, qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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