Saint Jean de Matha : Fondateur des Trinitaires et Rédempteur des Captifs

Saint Jean de Matha naquit à Faucon, en Provence, vers le milieu du XIIe siècle, dans une famille aussi noble que pieuse. Dès sa naissance, il fut consacré au Seigneur par un vœu de sa mère, marquant le début d’une vie dédiée au service de Dieu et des autres. Son éducation débuta à Aix, où il profita des enseignements de ses maîtres tout en pratiquant assidûment les vertus chrétiennes. Chaque vendredi, il se rendait à l’hôpital pour servir les malades, panser leurs plaies et leur fournir tout le secours dont il pouvait être capable.

Formation Théologique et Inspiration Divine

Après ses études à Aix, Jean de Matha poursuivit sa théologie à Paris avec brio. Reçu docteur et ordonné prêtre, il reçut une inspiration céleste le jour même où il célébra sa première messe. Cette révélation l’incita à consacrer sa vie à la rédemption des chrétiens captifs parmi les nations infidèles, souvent exposés à de terribles dangers.

Fondation de l’Ordre de la Sainte Trinité

Pour confirmer son projet, Jean consulta saint Félix de Valois. Ensemble, ils formèrent le projet d’un nouvel ordre religieux dédié à la libération des captifs et allèrent soumettre leur proposition au pape à Rome. Le pontife approuva leur initiative, et l’Ordre de la Sainte Trinité, aussi connu sous le nom des Trinitaires, vit le jour. Cet ordre se donna pour mission de racheter les chrétiens en esclavage et de les secourir.

L’institution se répandit rapidement dans le monde chrétien, et Jean de Matha en devint le premier supérieur. Il donna l’exemple à ses frères en entreprenant deux voyages à Tunis, où il subit de nombreuses épreuves pour accomplir la mission de l’ordre.

Un Héritage de Dévouement et de Sacrifice

Saint Jean de Matha mourut à Rome vers 1213, épuisé par ses efforts et ses austérités. Son héritage perdure à travers l’Ordre des Trinitaires, qui continue d’œuvrer pour la rédemption des captifs et le service des pauvres. Sa vie est un exemple de dévouement et de sacrifice, illustrant l’importance de répondre aux appels divins avec générosité et courage.

Mémoire et Canonisation

L’œuvre de saint Jean de Matha est célébrée pour son impact significatif dans l’histoire de l’Église et sa contribution à la cause de la rédemption. Sa mémoire est honorée chaque année par les membres de son ordre et par les fidèles du monde entier, qui continuent de chercher son intercession et de s’inspirer de son exemple de foi et de charité.

Conclusion : Un Modèle de Charité et de Dévouement

Saint Jean de Matha demeure une figure emblématique de l’Église, dont la vie et le témoignage continuent d’inspirer les croyants à vivre avec un esprit de compassion et de dévouement envers les plus démunis. Son engagement à racheter les captifs et à servir les nécessiteux rappelle à chaque chrétien l’importance de suivre l’exemple du Christ en mettant les autres avant soi-même.

Pourquoi sommes-nous si insensibles pour les pauvres lorsque nous voyons les Saints animés d’un zèle ardent qui les porte à se sacrifier pour le soulagement spirituel et corporel de leurs frères malheureux ? 1° Nous oublions que la gloire de la religion chrétienne est d’avoir pourvu efficacement au soulagement de toutes les misères ; 2° que toute la vie de notre divin Maitre n’est qu’un exemple continuel de dévouement à toutes les infortunes ; 3° Que J.-C. se tient fait à lui-même, tout ce que nous faisons aux pauvres et aux malheureux.

Félix de Valois

Jean de Matha était parti pour Rome, en effet ; mais une inspiration céleste l’arrêta sur la route : Dieu lui révéla le compagnon qu’il lui destinait dans l’accomplissement de sa volonté.

C’était un saint ermite, peut-être fils du comte de Vermandois, arrière-petit-fils d’Henri Iᵉʳ de France ; il s’appelait Félix de Valois et vivait depuis plus de vingt ans dans une solitude du diocèse de Soissons, y menant une vie plus angélique qu’humaine.

Un jour, dit-on, près de la fontaine où il trempait son pain, un cerf, écartant les branches d’un fourré, se montra au solitaire. Entre les bois de sa ramure, il portait une croix rouge et bleue. Félix ne comprit pas alors le sens de cette apparition, qui plus tard fit donner à ce lieu le nom de Cerfroi.

Il lui fut révélé lorsque Jean, conduit par Dieu, vint le trouver et lui ouvrir son âme. Mais avant de prendre aucune décision, ils résolurent tous deux de consulter longuement le Maître divin. Pendant trois ans, ils prièrent, unissant à l’office divin un jeûne continuel.

Enfin, éclairés, ils résolurent de se rendre à Rome et de solliciter du pape une approbation de leur saint projet. C’était au mois de décembre 1197.

Oraison

O Dieu, qui avez inspiré au bienheureux prêtre Jean, et à ses compagnons, le zèle de racheter les captifs : donnez à vos serviteurs, par son intercession, cette liberté de l’âme et du corps que Jésus-Christ votre Fils nous a conquise au prix de son sang. Par le même J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Pensée

« Bienheureux les miséricordieux, parce qu’eux-mêmes il sera fait miséricorde. Faite-vous, par vos bonnes œuvres, un trésor au ciel, sur lequel ni la rouille ni les vers n’auront d’empire », (N.-.S. dans l’Evangile)

Pratique

Appliquez-vous à quelque œuvre de charité, avec prudence, discernement et zèle.

Priez

Pour ceux qui souffrent

Saint Jean de Matha : Vie, Miracles et Dévotion Inspirants

Instituteur de l'Ordre de la Très-sainte-Trinité, ✞ 1213.

Fête saint : 08 Février

Temps de lecture : 3 min.

Présentation

Titre : Instituteur de l’Ordre de la Très-sainte-Trinité, ✞ 1213.

Date : 1160-1213

Pape : Alexandre II ; Innocent III

Empereur : Henri VI ; Othon IV