La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Saint Jean de la Croix naquit près d’Avila en 1542. La tendre dévotion que, dès l’enfance, on lui avait inspirée envers la très-sainte Vierge, jointe à un amour extraordinaire pour la mortification, le déterminèrent à entrer, après le cours de ses études, dans l’ordre du Carmel. Sainte Thérèse travaillait alors à la réforme, et, trouvant dans le saint religieux un homme capable de seconder ses vues, elle l’engagea à former le premier couvent des carmes déchaussés. Quoiqu’il ne fit rien qu’avec l’approbation du souverain Pontife et du Général, cette entreprise déplut aux anciens confrères de Jean, qui le firent jeter dans une étroite prison. Rien ne pouvait être plus agréable à un homme qui n’ambitionnait au monde que de souffrir et d’être méprisé ; mais Dieu, voulant qu’il continuât son œuvre, lui fit obtenir sa liberté au bout de neuf mois, et ménagea même les choses de manière à ce qu’il parvint aux premières charges de l’ordre. Le zèle avec lequel il s’en acquitta réveilla les mécontentements, et lui attira un exil accompagné de calomnies et de mauvais traitements, qui durèrent presque jusqu’à son dernier soupir. À toutes ces tribulations du dehors, Dieu ajouta toutes sortes d’épreuves intérieures, qui en firent un des plus habiles maîtres dans les voies de la perfection. Il mourut en 1501.

L’esprit du christianisme est l’esprit de la croix. . Les chrétiens doivent vivre et mourir sur la croix, ou du moins dans l’esprit de la croix, de Jésus-Christ, en souffrant pour nous, nous a mérité toutes les grâces que nous recevons, et c’est en souffrant avec lui que nous nous en rendons dignes. Aussi le Sauveur déclaré que les afflictions seraient le partage de ses plus fidèles serviteurs, en leur annonçant toutefois qu’il les dédommagerait au centuple par les consolations. La très-sainte Vierge, les Apôtres et les plus grands Saints ont bu dans cette coupe, à proportion du degré de faveur auquel ils devaient être élevés. L’éminente sainteté est toujours précédée par de rudes épreuves

Oraison

O Dieu, qui avez inspiré à saint Jean, votre confesseur, une parfaite abnégation de lui-même et un amour extraordinaire pour la croix ; faites que, nous appliquant sans cesse à l’imiter, nous obtenions la gloire éternelle. Par Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Comment représente-t-on saint Jean de la Croix ?

Saint Jean de la Croix est représenté :  à genoux et voyant Jésus-Christ qui lui apparaît ; ayant près de lui une branche de lis et des livres ; enlevé au ciel dans une espèce d’extase, ayant la main gauche appuyée sur un aigle volant (lequel tient dans son bec la plume du Saint). Une croix sur laquelle est cette inscription : Pati et contemni, est dans sa main droite. Au-dessus de sa tête cette légende : His sublimior alis ; à genoux devant la sainte Vierge et lui demandant de souffrir ; étant jeune, retiré par la sainte Vierge d’un puits où il était tombé ; une intéressante gravure sert de titre à ses ouvrages : sur une montagne est un arbre dans lequel est enfoncé un couteau servant à en faire sortir la sève parfumée, ainsi que l’indique cette inscription : Vadam ad montem myrrhœ. Sur une autre montagne, à gauche du Saint, se voit un cèdre dont la tige porte cette inscription : Tulitmedullam cedri. En pendant du cartouche où est le titre, sont deux anges, tenant l’un la plume et l’autre les œuvres du Saint. Dans le fond, un ermitage. Au pied de l’arbre, un encensoir ouvert qui exhale son parfum. 

Culte et reliques de saint Jean de la Croix

Après sa mort, son corps exhala une odeur si agréable, qu’elle l’emportait sur toutes celles de la terre. Pour contenter la dévotion de la multitude qui avait déjà enlevé la plus grande partie des vêtements du Saint, on fut obligé de distribuer tous les linges qui avaient servi à l’homme de Dieu pendant le cours de sa maladie, et qui furent l’instrument d’un grand nombre de miracles.

En 1593, son corps fut enlevé secrètement et transporté au couvent de Ségovie, à l’exception d’une jambe, que conserva le prieur d’Uhéda, et d’un bras, qu’obtint Anne de Pénalosa, chez laquelle le saint corps avait été porté à Madrid. Les reliques furent placées dans une châsse, que l’on déposa dans la sacristie, puis dans la grande chapelle de l’église. La ville d’Ubéda, privée de son plus précieux trésor, envoya des députés à Rome pour obtenir du pape Clément VIII la restitution du bien qui leur avait été enlevé. Le souverain Pontife prononça en faveur de la ville d’Ubéda ; mais comme les habitants de Segovie étaient disposés à en venir aux dernières extrémités plutôt que de perdre leur trésor, on en vint à un accommodement : Ubéda obtint un bras et une jambe du Saint. Ces précieuses reliques furent mises dans une châsse richement parée, qu’on plaça sous un dais de damas, orné de broderie. La ville de Ségovie lui éleva dans une chapelle un très beau sépulcre, devant lequel on mit trois grandes lampes d’argent.

Le pape Clément X le mit, par son décret du 25 janvier 1675, au nombre des Bienheureux, et il fut canonisé par Benoît XIII le 27 décembre 1726. Le même Pontife accorda, le 4 avril de l’année suivante, une indulgence plénière à tous ceux qui, vraiment contrits, et après avoir reçu les sacrements de Pénitence et d’Eucharistie, visiteraient, le jour de la fête du Saint, depuis les premières Vêpres jusqu’au soir du jour suivant, quelque église des Carmes ou des Carmélites de la Réforme, et y prieraient dévotement le Seigneur pour les fins ordinaires. Cette indulgence est perpétuelle.

Saint Jean de la Croix

Fête saint : 24 novembre

Temps de lecture : 3 min.

saint Jean de la Croix - Confesseur - La Vie des Saints

Présentation

Titre : Religieux espagnol
Date : 1591
Pape : Innocent IX
Roi d’Espagne : Philippe II

Sommaire

Pensée

« Le parfait amour de Dieu rend la mort agréable et y fait trouver les plus grandes douceurs. Ceux qui aiment ainsi meurent avec de brûlantes ardeurs, et quittent ce monde avec un vol impétueux, par la véhémence du désir qu’ils ont de se réunir à leur bien-aimé » (saint Jean de la Croix).

Pratique

L’abnégation de soi-même.

Priez

Pour les personnes fortement tentées.