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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Le Docteur Excellent de l'Église Catholique

Saint Isidore naquit à Carthagène d’une famille féconde en saints. Il se consacra, dès sa jeunesse, au service de l’Église, et se prépara aux fonctions du saint ministère par une grande application à l’étude et aux exercices de piété.

Il s’unit à saint Léandre, son frère, archevêque de Séville, pour travailler à la conversion des Visigoths, infectés de l’arianisme. Devenu son successeur vers l’an 600, il s’appliqua fortement à rétablir la discipline ecclésiastique, et présida avec la plus grande distinction aux conciles de Séville et de Tolède, qui se tinrent à ce sujet. Son zèle pour la régularité et la majesté des offices divins l’engagea aussi à réformer le missel et le bréviaire.

Il composa beaucoup d’ouvrages recommandables, qui le firent appeler par le huitième concile de Tolède, tenu quatorze ans après sa mort, le Docteur excellent de l’Église catholique.

Sentant sa fin approcher, il se rendit à l’église, où, après avoir demandé à Dieu pardon de ses péchés, il reçut le corps et le sang de Notre-Seigneur, se recommanda aux prières des assistants, remit à ses débiteurs ce qui leur était dû, exhorta le peuple à la charité, et fit distribuer aux pauvres tout ce qui lui restait d’argent ; après quoi il retourna chez lui, et mourut en paix l’an 636.

Comment remplir les devoirs de son, état ? Ceux qui sont appelés aux fonctions de la vie activée doivent sans doute y vaquer avec une grande fidélité ; agir autrement, ce serait renverser l’ordre établi par la Providence. Mais qu’ils prennent garde de tomber dans l’illusion ; et cela est inévitable s’ils n’ont des temps marqués pour les exercices de la vie intérieure. Plus on est exposé aux distractions par son état, plus on doit avoir soin de se rapprocher de Dieu par le recueillement, afin de ne jamais cesser de lui être uni par la charité

Quelles sont les reliques de saint Isidore ?

Le corps de saint Isidore fut inhumé au lieu même où il mourut. En l’année 1038, il fut transféré en la ville de Léon, capitale du royaume du même nom, où il repose dans l’église de Saint-Jean-Baptiste, laquelle porte aujourd’hui le nom de Saint-Isidore.

Pour bien juger des services que saint Isidore a rendus à l’Église et à l’Espagne, il faut surtout le considérer comme écrivain ecclésiastique et réformateur des hautes études. Nous ne saurions mieux faire que de reproduire le tableau de cet utile et glorieux épiscopat tracé par l’illustre auteur des Moines d’Occident.

« Pendant quarante ans d’épiscopat », dit-il, « sa science, son zèle, son autorité, consolidèrent l’heureuse révolution et la renaissance littéraire dont son frère avait été le premier auteur. Il acheva de détruire l’arianisme, étouffa la nouvelle hérésie des Acéphales, continua, fortifia et agrandit le vaste système d’éducation dont Séville était le foyer, et qu’il fit étendre, par le quatrième concile de Tolède, à toutes les églises épiscopales d’Espagne, en prescrivant partout l’étude du grec et de l’hébreu.

« Il fut en outre le créateur de cette liturgie espagnole, si poétique et si imposante, qui, sous le nom de Mozarabe, survécut à la ruine de l’Église wisigothe et mérita d’être ressuscitée par le grand Ximenès. 

« Écrivain fécond, infatigable et prodigieusement érudit, il rédigea, entre tant d’autres travaux, l’histoire des Goths, de leurs conquêtes et de leur domination en Espagne. Il a fait connaître Aristote aux peuples nouveaux de l’Occident, longtemps avant que les Arabes ne vinssent le remettre en vogue».

Quels sont les écrits de saint Isidore de Séville ?

Les ouvrages que nous avons de saint Isidore, sont :

1°) Une Chronique, qui commence à la création, et finit à l’an 626 de Jésus-Christ.

2°) L’Histoire des rois des Goths, des Vandales et des Suèves, dont on n’avait qu’une partie dans les anciennes éditions.

3°) Les vingt livres des Origines ou des Etymologies. Saint Isidore n’avait pas mis la dernière main à cet ouvrage ; ce fut Braulion, évêque de Saragosse, qui le retoucha et qui lui donna la forme dans laquelle il est aujourd’hui. L’auteur y traite de la grammaire, de la logique, de la rhétorique, de l’arithmétique, de la géométrie, des mathématiques, de l’astronomie, de la médecine, de l’agriculture, de la navigation, de la chronologie. Il donne de courtes définitions de chaque science, avec les étymologies des mots grecs et latins, comme on les entendait de son temps. Le sixième livre est un des plus intéressants : il y est parlé des écritures de l’un et de l’autre testament, et de leur canonicité ; de la liturgie et de ses différentes parties qui sont les mêmes que celles d’aujourd’hui ; des sacrements de baptême, de confirmation, de pénitence, d’eucharistie, et de leurs effets par rapport à l’âme de ceux qui les reçoivent ; des abstinences, des jeûnes, de la nécessité de pleurer ses péchés, et de ne les plus commettre à l’avenir, etc. Le septième livre doit être regardé comme un abrégé de théologie. 

4°) Le Catalogue des écrivains ecclésiastiques. Il en renferme trente-trois.

5°) Le livre De la vie et de la mort des Saints de l’un et de l’autre Testament.

6°) Les deux livres Des offices divins ou ecclésiastiques, écrit, vers l’an 610, et adressés à son frère Fulgent. Saint Isidore y développe parfaitement l’origine des différentes parties et des di­verses cérémonies de l’office ecclésiastique, Cet ouvrage a toujours été regardé comme fort utile par rapport à la discipline de l’Église.

7°) Les deux livres Des différences ou de la propriété des Verbes ; le livre Des différences ou de la propriété du discours. Ces ouvrages n’ont guère d’autre objet que la grammaire.

8°) Les deux livres de Synonymes ou des Soliloques. C’est une espèce de dialogue entre l’homme et la raison. Le livre Mépris du monde, que tous les savants n’attribuent point à Saint Isidore, est presque entièrement tiré du précédent ouvrage. On doit porter le même jugement de la règle de la vie.

9°) Œuvres diverses de morale, qui sont : 1 – Discours de consolation à un pénitent trop effrayé des jugements de Dieu ; 2 – Lamentation d’un pénitent sur ses péchés (en vers trochaïques) ; 3 – Prière pour demander à Dieu la grâce de se corriger ; 4 – Prière pour ne pas tomber dans les pièges du démon

10°) Le livre de la nature des choses ou du monde, adressé à Sisebut, roi des Goths. Saint Isidore y répond à diverses questions philosophiques que le prince lui avait faites. Le livre des avants propos aux livres des deux Testaments.

11°) Commentaires sur les livres historiques de l’Ancien Testament. Nous n’avons dans les imprimés qu’une partie de ces commentaires, quoique saint Isidore eût expliqué tous les livres de l’Ancien Testament. Quelques auteurs attribuent à Isidore de Cordoue les commentaires sur les quatre livres des rois ; mais c’est à tort, dit D. Ceillier : ils sont du même style. 

12°) Le livre des Allégories de l’Écriture Sainte.

13°) Les deux livres contre les Juifs ou le Traité de fide catholica, un des principaux monuments de son génie, dédié à une sœur qu’il aimait tendrement, sainte Florentine. Le premier traite de la naissance, de la Passion, etc., de Notre-Seigneur ; l’autre de la vocation des Gentils.

14°) Les trois livres des Sentences ou du souverain bien. Cet ouvrage est presque tout tiré des morales de saint Grégoire, pape.

15°) Plusieurs Lettres : 1 – celle adressée à Redemptus, Labbe la regarde avec raison comme fausse ; 2 – La Règle des moines, divisée en vingt-quatre chapitres, et adressée aux religieux d’Honori, dans la province Rétique.

16°) Le livre Du combat des vertus et des vices. Plusieurs savants attribuent cet ouvrage au B. Ambroise Autpert, abbé d’un monastère d’Italie dans le VIIIe siècle.

17°) Le Commentaire sur le Cantique des Cantiques.

18°) Le livre de l’Ordre des créatures, imprimé pour la première fois dans le premier tome du Spicilège (Spicilegium) de D. Luc d’Achéry.

Voici le titre de quelques chapitres de ce curieux ouvrage :

De la créature spirituelle. – Des eaux qui sont sur le firmament. – Du firmament. – De l’esp­ace supérieur et du paradis du ciel. – De l’espace inférieur et des divers hémisphères. – Du diable et de la nature des démons. – De la nature des eaux et du mouvement de l’Océan. – De la situation de la terre. -Des diverses classes de pécheurs et du lieu des expiations, – Du feu du purgatoire. – De la vie future. Cet ouvrage commence par un chapitre consacré à la Trinité : c’était la question de l’époque en Espagne. 

On n’a aucune preuve que le Glossaire qui porte le nom de saint Isidore soit véritablement de lui.

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Quels sont les attributs de saint Isidore ?

On a donné pour attributs à saint Isidore les abeilles, un prince qui est à ses pieds et une plume. Les abeilles symbolisent, sinon la douceur de son éloquence, au moins le charme et l’abondance incroyable de sa parole.

« Car il avait », dit saint Braulion, « une facilité d’élocution admirable, et se proportionnait sans contrainte à l’intelligence de ceux qu’il avait à instruire ».

« On aimait », ajoute saint Ildefonse, « à l’entendre dire deux fois la même chose ; et quand même il l’aurait répétée plusieurs fois, on n’en eût pas été ennuyé ».

Enfin, les abeilles, qui sont devenues comme son blason, n’expriment-elles pas aussi cette diligence avec laquelle il butina à travers tous les livres de l’antiquité, pour produire de véritables encyclopédies de tout le savoir humain ? La plume symbolise également l’écrivain, et un prince est à ses pieds parce qu’il acheva de réconcilier avec l’Église les Goths ariens, maîtres de l’Espagne.

Saint Isidore de Séville : Théologien et Érudit Espagnol

Évêque de Séville, ✞ 639.

Présentation

Fête saint : 04 Avril

Temps de lecture : 3 min.

Date : 639
Pape : Honoré Ier

Sommaire

Pensée

Dieu veut être adoré en esprit, mais il exige aussi les louanges de nos lèvres et les affections de notre coeur. C’est un triple culte dont la divine Majesté ne peut se départir, et que tout chrétien doit lui rendre par N.-S. Jésus-Christ.

Pratique

Sachez rapporter à la religion les connaissances mêmes qui semblent d’abord n’avoir pour but que la satisfaction de l’esprit humain.

Priez

Pour les littérateurs religieux.