D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Né en 972, saint Henri incarne l’idéal du roi chrétien, alliant sagesse, piété, et dévouement envers son peuple. Son éducation fut confiée à Saint Wolfang, l’illustre évêque de Ratisbonne, réputé pour son érudition et son zèle pastoral. Sous la tutelle de ce prélat, Henri non seulement s’enrichit de savoir, mais il fut surtout façonné par l’exemple vivant de la vertu chrétienne.
Saint Wolfang ne se contenta pas d’enseigner des leçons théoriques à son élève. Il imprégna profondément Henri des valeurs chrétiennes par sa propre conduite exemplaire. C’est ainsi que le jeune prince fit des progrès rapides non seulement dans les sciences, mais surtout dans la vertu. L’évêque de Ratisbonne, en véritable père spirituel, observa avec joie l’épanouissement d’Henri, qui démontrait déjà une inclination naturelle à la sagesse et à la piété.
Sacré roi de Germanie à Mayence, Henri justifia rapidement la haute estime que ses sujets portaient à sa personne. Il gouverna avec une sagesse rare, marquée par une profonde conscience de ses devoirs royaux. Son règne fut une véritable illustration de l’assemblage des vertus qui définissent non seulement les grands rois, mais aussi les héros et les saints.
Henri consacrait une grande partie de son temps à la prière et à la méditation de la loi de Dieu. Conscient des périls de l’orgueil et de l’arbitraire, il s’exerçait à pratiquer l’humilité. Cette vertu était pour lui une armure contre les défauts courants parmi les puissants de ce monde.
Loin de se laisser enivrer par le pouvoir, Henri s’employait à remédier aux abus et aux désordres. Il était vigilant pour prévenir les injustices et protéger son peuple de l’oppression. Il veillait avec soin à ce que la justice divine imprègne chaque aspect de son gouvernement.
Partout où il passait, il laissait une empreinte de charité chrétienne, distribuant des aumônes généreuses aux pauvres. Sa présence même était un parfum de piété, inspirant tous ceux qui l’entouraient à une vie plus dévote.
Henri se distinguait par une qualité rare chez les monarques : l’humilité de reconnaître ses fautes. Il n’avait point de meilleurs amis que ceux qui osaient lui reprocher ses erreurs. Loin de les écarter, il accueillait leurs critiques avec gratitude, s’empressant de réparer les torts qu’il avait pu causer. Il exilait de sa cour les flatteurs, qu’il considérait comme la peste la plus terrible pour les rois et les puissants.
La prière, notamment la prière publique, était pour Henri une source de délices spirituels. Il puisait sa piété aux sources les plus fécondes : la sainte messe, la fréquentation des sacrements, et la dévotion à la Sainte Vierge. Ces pratiques nourrissaient son âme, lui conférant la force de gouverner avec justice et miséricorde.
Saint Henri rendit son âme à Dieu en l’an 1024, laissant derrière lui un héritage de sainteté et de gouvernance exemplaire. Son règne demeure un modèle pour les dirigeants chrétiens de toutes les époques, illustrant comment l’exercice du pouvoir peut se conjuguer avec la plus haute vertu.
En ce monde où les valeurs semblent souvent érodées par les ambitions personnelles et les intérêts mondains, l’exemple de saint Henri brille comme une étoile dans la nuit. Il rappelle à chaque chrétien l’importance de vivre selon les préceptes divins, d’embrasser l’humilité et de pratiquer une charité authentique. Son parcours, sanctifié par l’Église, est une invitation à tous les fidèles de suivre le chemin de la vertu et de la piété, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes.
Saint Henri, par son règne juste et pieux, démontre que la sainteté est accessible même aux plus grands de ce monde, pourvu qu’ils se soumettent à la volonté divine. Son exemple transcende les siècles, offrant une leçon de gouvernance chrétienne fondée sur l’humilité, la justice, et la charité. En honorant sa mémoire, nous rappelons l’importance de ces vertus éternelles, indispensables à toute société véritablement chrétienne. Que son intercession nous guide et nous fortifie dans notre propre cheminement spirituel.
Puissions-nous, à l’image de saint Henri, vivre chaque jour en quête de la sainteté, pour que notre vie soit un reflet de la gloire de Dieu et une lumière pour ceux qui nous entourent.
Ceux qui sont placés au-dessus des autres par les dignités, les richesses ou les talents, ont de grandes obligations à remplir, et rendront un compte bien rigoureux au tribunal du souverain juge. 1°. C’est que l’exemple des chefs influe considérablement sur la conduite de leurs inférieurs. Ceux, en effet, qui occupent les premières places sont nécessairement, pour plusieurs, une occasion de salut ou de perte.
Comment est représenté saint Henri ?
Il est représenté, à Bamberg, avec sainte Cunégonde, portant ensemble le modèle de la cathédrale, parce qu’ils en sont les fondateurs en commun.
– On voyait autrefois, à l’entrée du cloître de Saint-Vannes, à Verdun, un tableau où il était représenté quittant le sceptre et la couronne, et demandant l’habit monastique au saint abbé Richard. L’abbé, lui ayant fait promettre obéissance, lui ordonna de reprendre le gouvernement de l’empire ; sur quoi on composa un dystique dont le sens revint à ceci : « L’empereur est venu ici pour vivre dans l’obéissance, et il pratique cette vertu en régnant ».
– On lui donne aussi pour attribut, soit un globe impérial avec une croix ; soit un lis, emblème de son amour pour la chasteté ; soit une discipline, indiquant ses mortifications ; quelquefois une chemise de mailles de fer sur le corps et une palme.
– On peut aussi le représenter au moment où il vient visiter l’abbaye du Mont Cassin.
– On le voit encore entouré de personnes à genoux à qui il accorde la vie sauve après le siège d’une ville ; quelquefois, assis dans le ciel, tenant une petite église et son sceptre.
Oraison
Dieu, qui avez aujourd’hui fait passer le bienheureux Henri, votre confesseur, du gouvernement d’un empire terrestre à la possession du royaume éternel : nous vous supplions très humblement que, comme par l’abondance des grâces dont vous l’aviez prévenu, vous lui avez fait surmonter les attraits du siècle, vous nous fassiez, à son imitation, éviter les flatteries du monde, et arriver à vous avec des âmes pures et innocentes. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
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Saint Henri II de Bavière : Roi Vertueux et Modèle de Piété
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