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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques

Saint Grégoire de Nazianze : Théologien et Père de l’Église

Surnommé le Théologien, ✞ 389.
Date : 312-389
Fête : 09 Mai
Pape : Saint Melchiade ; Saint Sirice

Saint Grégoire de Nazianze, ou Grégoire le Théologien, est une figure vénérée de l’Église catholique, dont la vie et les enseignements continuent d’illuminer les cœurs des fidèles à travers les âges.

Jeunesse et formation

Né vers 329 après J.-C. dans la ville de Nazianze, en Cappadoce, Grégoire fut béni d’une éducation chrétienne solide et d’une famille profondément enracinée dans la foi. Son père, également nommé Grégoire, était évêque, et sa mère, Nonna, était une femme de piété remarquable. Cette atmosphère de dévotion a façonné les premières années de Grégoire, le préparant à un service dévoué à Dieu.

Envoyé à Césarée de Palestine pour ses études, Grégoire fut l’élève du vénérable Basile de Césarée, une influence décisive dans sa vie. Sous la tutelle de Basile, Grégoire s’immergea dans l’étude des Écritures et de la théologie, cultivant une profonde compréhension de la foi chrétienne.

Contribution théologique

La contribution théologique la plus remarquable de Grégoire réside dans sa défense passionnée de la foi trinitaire lors du concile de Constantinople en 381. Face aux défis posés par les hérésies qui menaçaient de diviser l’Église, Grégoire se leva avec courage pour proclamer la vérité sur la nature de Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Son engagement indéfectible envers la foi orthodoxe a consolidé les fondements de la théologie chrétienne pour les générations futures.

Parmi ses écrits les plus précieux figurent « Les Cinq Discours Théologiques« , des œuvres d’une profondeur intellectuelle et spirituelle inestimable. Grâce à ces discours, Grégoire a illuminé les mystères de la Trinité et guidé les fidèles dans leur compréhension de la foi chrétienne.

Vie monastique et pastorale

Après avoir brièvement exercé le ministère épiscopal, Grégoire se retira dans la solitude d’un monastère, désireux de se consacrer entièrement à la contemplation et à la prière. Cependant, sa vie contemplative fut interrompue lorsque l’Église l’appela à servir comme évêque de Constantinople.

Dans sa charge pastorale, Grégoire s’efforça de restaurer la discipline ecclésiastique et de promouvoir la sainteté parmi le clergé et les fidèles. Sa vie exemplaire et son enseignement éclairé ont inspiré de nombreux croyants à vivre avec zèle et piété.

Héritage et vénération

Saint Grégoire de Nazianze est vénéré comme l’un des grands Pères de l’Église et un pilier de la foi catholique. Son héritage théologique et spirituel continue de nourrir et d’inspirer les croyants du monde entier. Sa mémoire est célébrée avec une profonde affection le 25 janvier dans le calendrier liturgique catholique, rappelant sa vie de sainteté et d’enseignement.

Conclusion

La vie et l’œuvre de saint Grégoire de Nazianze continuent de rayonner comme un phare de sagesse et de sainteté dans l’histoire du christianisme. Sa profonde compréhension de la foi, sa clarté théologique et son engagement envers la vérité évangélique en font une figure vénérée et admirée par les croyants du monde entier. En étudiant son héritage, nous sommes inspirés à approfondir notre propre compréhension de la foi chrétienne et à vivre des vies de sainteté et de dévotion.

Nous n’avons qu’une chose à craindre. C’est de nous mettre, par notre faute, dans le cas de perdre Dieu et la vertu. Laissons aller les choses comme il plaira au Seigneur. Il est le maître de notre Vie, et il sait la raison de tout ce qui nous arrive. Craignons seulement d’agir d’une manière indigne de notre piété. Nous avons nourri les pauvres, nous avons servi nos frères, nous avons chanté des psaumes à la louange de Dieu : s’il ne nous est pas permis de continuer les mêmes exercices, employons-nous à quelque autre chose. La grâce n’est pas stérile ; elle ouvre différentes voies qui toutes conduisent au ciel. Vivons dans la retraite, vaquons à la contemplation, purifions nos âmes par la lumière de Dieu : cela n’est peut-être pas moins relevé que tout ce que nous pourrions faire.

Apollinaire

Évêque de Laodicée, croyait que Jésus-Christ s’était incarné et qu’il avait pris un corps humain, mais qu’il n’avait point pris d’âme humaine ; du moins que l’âme humaine à laquelle le Verbe s’était uni n’était point une intelligence, mais une âme sensitive, qui n’avait ni raison, ni entendement.

Apollinaire avait été un des plus zélés défenseurs de la consubstantialité du Verbe, il l’avait prouvée contre les ariens par une infinité de passages dans lesquels l’Écriture donne à Jésus-Christ tous les attributs de la Divinité ; il jugea qu’une âme humaine était inutile dans Jésus-Christ ; aucune des opérations qui demandent de l’intelligence et de la raison ne lui parut en supposer la nécessité dans Jésus-Christ ; la Divinité avait présidé à toutes ses actions et fait toutes les fonctions de l’âme.

Mais Jésus-Christ avait éprouvé des sentiments qui ne pouvaient convenir à la Divinité ; ainsi Apollinaire suppose en Jésus-Christ une âme sensitive : cette opinion avait son fondement dans les principes de la philosophie pythagoricienne, qui suppose dans l’homme une âme qui raisonne et qui est une pure intelligence, incapable d’éprouver l’agitation des passions, et une âme incapable de raisonner et qui est purement sensible. Les principes de cette philosophie ont été exposés plus en détail dans l’examen du fatalisme.

Il est aisé de réfuter cette erreur, car l’Écriture nous apprend que Jésus-Christ était homme, qu’il a été fait semblable aux hommes en toutes choses, excepté le péché.

Elle nous dit que Jésus-Christ, dans son enfance, croissait et se fortifiait en esprit et en sagesse, ce qui ne peut s’entendre que de son âme raisonnable : le Verbe ne pouvait pas croître en sagesse, ni l’âme animale en lumière.

Cependant, M. Wisthon a embrassé le sentiment d’Apollinaire et dit que le Verbe a souffert ; M. Wisthon souhaite que celle opinion soit reçue parmi les chrétiens, et tâche de l’appuyer sur des témoignages des Pères qui ont vécu après le concile du Nicée ; mais on ne voit pas beaucoup de gens qui adoptent cette étrange opinion.

On attribue à Apollinaire d’avoir soutenu que la divinité avait souffert, qu’elle était morte, etc. Mais ces erreurs sont plutôt des conséquences qu’on tirait des principes d’Apollinaire que les sentiments de cette époque : l’idée que les auteurs ecclésiastiques nous donnent d’Apollinaire ne permet pas de penser autrement. Apollinaire a été regardé généralement comme le premier homme de son temps pour le savoir, l’érudition et la piété. Nous devons donc avoir beaucoup de défiance de nos propres lumières et une grande indulgence pour les hommes qui se trompent, puisque la science, le génie et la piété ne garantissent pas toujours de l’erreur.

Le temps auquel Apollinaire enseigna son erreur est incertain ; il florissait sur la fin du quatrième siècle, sous Julien. Son hérésie fut d’abord condamnée dans le concile d’Alexandrie, tenu l’an 362, sous saint Athanase, après la mort de Constance : ce concile condamna l’erreur d’Apollinaire, sans le nommer.

Le pape Damase condamna aussi cette erreur et déposa Apollinaire ; enfin son sentiment fut condamné dans le second concile œcuménique assemblé à Constantinople.

L’erreur d’Apollinaire fut combattue par saint Athanase, par les saints Grégoire de Nazianze et de Nysse, par Théodoret, par saint Ambroise.

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Ses Écrits

La seule édition grecque-latine complète des œuvres de saint Grégoire de Nazianze, est celle de M. l’abbé Migne, tomes XXXV à XXXVIII de la Patrologie. Ces œuvres sont :

1°) Des Discours au nombre de quarante-cinq. Les plus fameux sont les cinq discours dits Théologiques contre les Eunomiens et les Macédoniens ; en faveur de la divinité du Fils de Dieu et l’Esprit-Saint. 

2°) Deux cent douze Lettres très-intéressantes.

3°) Son Testament, dont il a été parlé dans sa vie.

4°) Des Poèmes, les uns théologiques, à savoir : trente-huit pièces dogmatico-bibliques et quarante pièces morales : les autres historiques, dont quatre-vingt-dix-sept se rapportent à saint Grégoire lui-même, deux cent trente-et-une à d’autres personnages, cent vingt-neuf épitaphes et quatre-vingt-dix-neuf épigrammes.

Dans le poème 131, le saint docteur reconnaît qu’il fut redevable de sa naissance aux prières de sa mère, et que, étant tombé dangereusement malade, il recouvra la santé par la sainte table ; c’est-à-dire par le sacrifice de l’autel.

Il enseigne et pratique, en plusieurs endroits de ses ouvrages, l’invocation des Saints. Il rap­porte, or. 18, que sainte Justine demanda, par l’intercession de la Mère de Dieu, d’être délivrée du danger auquel sa pureté était exposée. Selon lui, les âmes des Saints connaissent dans le sein de la gloire ce qui nous concerne, ép. 201. Il dit, en parlant de saint Athanase, or. 24,

« qu’il voit nos besoins du haut du ciel, qu’il tend les bras à ceux qui combattent encore pour la vertu, et qu’il s’intéresse d’autant plus en leur faveur, qu’il est affranchi des liens du corps »·

Il conjure saint Basile, 0r. 20, d’intercéder dans le ciel pour ceux qu’il avait gouvernés et aimés sur la terre. Ailleurs, or. 18, il prie saint Cyprien de l’assister. Il reproche à Julien son aversion pour les martyrs dont on célébrait les fêtes, et le refus qu’il faisait d’honorer leurs corps, qui chassaient les démons et guérissaient les malades. On voit que, de son temps, il s’opérait plusieurs miracles par la vertu des cendres de saint Cyprien.

« Ceux », dit-il, or. 18, « qui l’ont éprouve, l’attestent hautement ».

De là, ce zèle avec lequel il s’éleva contre les païens, qui, sous Julien l’Apostat, brûlaient les tombeaux des martyrs et jetaient leurs reliques au vent, afin de les priver de l’hon­neur qu’on leur rendait, or. 4. Julien lui-même, Misopog., reproche aux chrétiens de n’avoir employé, durant la persécution de sept mois qu’ils souffrirent à Antioche, d’autres moyens pour se défendre, que la dévotion des vieilles femmes qu’ils envoyaient prier assidûment devant les tom­beaux des martyrs.

Odiosam islam severitatem septimum jam mensem perpessi, vota quidem et preces, quo tantis malis enperemur, ad vetulas dimisimus quae circum seputera mortuorum assidue versantur.

Tous les passages de saint Grégoire, que nous venons de rapporter, ont fait dire au ministre Lailliée, de cultu relig., que ce saint docteur avait contribué par ses paroles et ses exemples à accréditer et à étendre le culte des Saints.

Si le style de saint Grégoire de Nazianze a moins de douceur et de facilité que celui de saint Basile, il est certainement plus fleuri et plus majestueux. Ce Père conçoit toujours les choses no­blement, et il les exprime avec une délicatesse et une élégance inimitables.

Selon quelques auteurs, saint Grégoire est le plus grand des orateurs tant sacrés que profanes. Saint Basile partage cette gloire avec lui, au jugement de Dupin et de plusieurs autres savants. Le seul défaut qu’on puisse lui reprocher, c’est de présenter à ses lecteurs trop de beautés, et de faire peut-être un usage excessif des fleurs et des figures.

Ses vers sont dignes d’Homère, pleins de douceur et de facilité ; on y trouve une sublimité qui leur assure la préférence sur toutes les productions du même genre qui sont sorties de la plume des écrivains ecclésiastiques. Ils mériteraient bien d’être lus dans les écoles publiques.

Le cardinal Mai a retrouvé sur les poésies de saint Grégoire de précieux commentaires, par Cosme, précepteur de saint Jean Damascène, et plus tard évêque de Mazume ou Athédon, dans le patriarcat d’Alexandrie.

Oraison

O Dieu, qui avez donné à votre peuple le bienheureux Grégoire pour le guider et l’aider dans la voie du salut éternel : faites, nous vous en supplions, que, l’ayant eu sur la terre pour docteur et directeur de notre vie, nous méritions de l’avoir pour intercesseur dans le ciel. Par Jésus-Christ N.-S. Ainsi soit-il.

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