Logo-La-Vie-des-Saints

D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

La Vie des Saints Webp

Hagiographie

Fabien, romain d’origine, était fils de Fabius. Le pontificat de saint Antère, dit Eusèbe, n’avait duré qu’un mois. On rapporte qu’après le martyre de ce pape, Fabien revenait de la campagne avec quelques amis, lorsqu’il fut soudain et par une merveilleuse disposition de la grâce divine, appelé inopinément à la tête du clergé.

Fabien entra dans l’église au moment où tous les frères étaient réunis pour procéder à l’élection. Nul ne songeait à l’élire. Plusieurs se préoccupaient de donner leurs suffrages à quelques nobles et illustres personnages Tout à coup une colombe, descendue par un des lucernaires de la catacombe, vint se reposer sur sa tête. Elle semblait rappeler celle dont l’Esprit-Saint avait revêtu la forme pour descendre sur le Sauveur, aux rives du Jourdain. L’assemblée, émue à ce spectacle et manifestement inspirée de l’Esprit de Dieu, poussa dans un transport d’allégresse l’acclamation unanime : Il est digne ! Il est digne ! Malgré la résistance de Fabien, on l’entoura et on le fit asseoir sur le trône pontifical. Les catacombes ont conservé le souvenir monumental de l’élection miraculeuse de saint Fabien. Bosio avait retrouvé, et Aringbi a reproduit le dessein exact d’un bas-relief catacombaire de la voie Appienne, où le trône pontifical, orné de draperies flottantes, est surmonté d’une colombe qui déploie ses ailes et semble apporter au pontife l’inspiration de l’Esprit-Saint.

Fabien fut le premier pape élu simple laïque, pour être élevé au sommet de la hiérarchie sacrée. Il justifia par toute sa vie ce choix miraculeux. Il assigna à chacune des sept régions de la Rome chrétienne un diacre, et y plaça aussi un sous-diacre pour diriger les notaires chargés de recueillir intégralement les Actes des Martyrs. Par ses ordres, de nombreuses constructions furent exécutées dans les cimetières et les galeries des catacombes.

La fin du pontificat de saint Fabien correspondait au règne de l’empereur Philippe qui était chrétien, ainsi que l’impératrice Severa, sa femme. Mais le César eut peur d’agir en chrétien. Dieu ne voulait pas qu’un homicide arborât le premier le drapeau pacifique de la croix sur le monde. Philippe, en arrivant au trône, avait mis à mort le fils de son ancien maître ; c’est pourquoi la veille de Pâques, quand il se présenta à l’église d’Antioche, le patriarche saint Babylas refusa de lui en ouvrir les portes. L’empereur se soumit. Pourtant, il ne rendit de services à l’Église qu’en ce sens qu’il ne la persécuta point, et même, lors de la célébration du premier millésime romain, il ne permit ni les combats de gladiateurs, ni les massacres du cirque ; le souffle chrétien avait visiblement inspiré l’empereur. Saint Fabien profita de la paix qui régnait alors pour répandre de plus en plus les lumières de l’Évangile. Allié par sa naissance à la famille impériale des Gordiens et à presque toutes celles de l’ancien patricial de Rome, il dut étendre les conquêtes de la foi dans les plus hauts rangs de la société, où l’on voyait, à la fin du troisième siècle, un si grand nombre d’illustres chrétiens. Les églises, ruinées pendant les persécutions précédentes, furent réparées et ornées avec le plus de décence qu’il fut possible.

Enfin, Dèce ayant usurpé l’empire, et désirant mettre la main sur les trésors qu’on lui fit entendre avoir été laissés par son prédécesseur à l’Église, renouvela les persécutions qui avaient cessé et arrosa la terre du sang des fidèles. Alors, dit saint Cyprien, commença une suite interminable de tortures de la part des bourreaux. Les poursuites n’avaient plus seulement pour fin la condamnation, et pour consolation suprême la mort. On graduait la cruauté par une série de raffinements, de façon que la victime survécût aux supplices. On ne voulait pas lui accorder trop tôt la couronne. On la fatiguait dans l’espoir de fléchir son courage, et s’il lui arrivait, grâce à la miséricorde de Dieu, de mourir avant l’heure prévue, les bourreaux se croyaient trompés. Telle fut la septième persécution générale. Sa première victime fut le pape saint Fabien qui eut la tête tranchée, le 20 janvier 230.

Ce martyre, qui rouvrait avec éclat l’ère des luttes sanglantes, eut un grand retentissement dans la chrétienté. Le clergé de Rome en informa les autres églises ; le fait est certain ; nous connaissons même un des messagers. Le sous-diacre Crementius fut envoyé à Carthage avec une lettre authentique des prêtres et des diacres romains, dans laquelle la mort glorieuse du pontife était, pour l’édification générale, relatée dans tous ses détails ; — nous n’avons plus, hélas, ce récit, mais une épître de saint Cyprien en fait foi. Pendant que la grande et douloureuse nouvelle se répandait dans le monde, le corps de Fabien descendait dans la crypte de ses prédécesseurs ; celle de saint Galliste.

Soyez constant dans vos bonnes résolutions : c’est la volonté qui nous fait faire le bien, plutôt que le lieu et même les moyens. Si vous aimez le changement, prenez garde que ce ne soit par légèreté, ou par illusion du démon. En quelque endroit que l’on aille, quelques moyens que l’on emploie pour se sanctifier, on n’arrive jamais à la vertu que par le sacrifice de sa volonté propre à la volonté de Dieu.

Comment représente-t-on sainte Fabien ?

On lui donne pour attribut l’épée, instrument de son martyre et la colombe qui le désigna au choix du peuple chrétien.

Saint Fabien

20e Pape

Saint Fabien

Présentation

Fête saint : 20 Janvier

Temps de lecture : 3 min.

Date : 236-250
Pape : Saint Fabien
Empereur : Maximin ; Gordien Ier, II et III ; Philippe l’Arable ; Dèce

Sommaire

Pensée

Celui qui aime vraiment Dieu est plein de générosité à son service. Jugeons, d’après notre piété, notre dévouement à nos devoirs et notre zèle de la gloire de Dieu, comment nous aimons le Seigneur.

Pratique

Chaque jour faites à Dieu un sacrifice de coeur, soit humiliation, soit mortification, soit privation.

Priez

Pour les faibles et les tièdes.