La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Saint Damase naquit à Rome au commencement du IVe siècle, et embrassa l’état ecclésiastique. Il était archidiacre de l’Église romaine, lorsque Constance exila le pape Libère à Bérée en 355. Il le suivit dans son exil ; mais il revint bientôt à Rome, où il servit utilement l’Église. Aussi, à la mort de Libère, il fut élu pour lui succéder. Ursin, son compétiteur, excita une révolte qui nécessita des mesures de sévérité, mais où le saint pape n’eut d’autre part que celle qui convenait au père commun des fidèles. Délivré de la crainte du schisme, Damase s’appliqua tout entier à éteindre en Occident les restes de l’arianisme et à prévenir les progrès de l’apollinarisme en Orient. Il tint à ce sujet plusieurs conciles, dans l’un desquels se trouve le catalogue des livres canoniques reçus par l’Église catholique, tel que nous l’avons à présent. Dans les éloges que les anciens ont donnés au pape Damase ils ont surtout relevé sa constance à maintenir la pureté de la foi, l’innocence de ses mœurs, sa profonde humilité, sa charité pour les pauvres, son zèle à décorer les lieux saints ; enfin son savoir extraordinaire. Ce grand pape mourut en 384.

Si nous n’étudions comme les Saints ; si, à leur exemple, nous ne nous proposons pas une fin digne d’un chrétien ; si nous ne sanctifions pas nos études par la prière, quel fruit retirerons-nous de notre travail pour l’éternité ? Défions-nous de cet amour de l’étude qui dégénère en passion. . Autrement, nous ne serions bientôt plus conduits que par une curiosité dangereuse, qui, en captivant notre âme et en desséchant notre cœur, nous rendrait incapables de louer dignement le Seigneur, de méditer sa loi sainte, et produirait enfin les désordres qu’entraînent les autres passions lorsqu’elles ne connaissent plus de frein

Quelles sont les reliques de saint Damase ?

Le corps de saint Damase fut d’abord déposé près du tombeau de sa mère et de sa sœur, dans la basilique élevée par lui sur la voie Ardéatine. Plus tard, vers l’époque d’Adrien Ier (772-795), ses reliques furent transférées dans celle de Saint-Laurent in Damaso, à l’intérieur de la ville. Elles y reposent encore aujourd’hui sous le maître-autel, à l’exception du chef du bienheureux Pape, qui est conservé à Saint-Pierre de Rome.

Comment représente-t-on saint Damase ?

On représente saint Damase : 1°) tenant un écrit sur lequel se lisent ces paroles : Gloria Patri et Filio, etc., parce qu’il a établi dans l’Église l’usage de terminer tous les psaumes par cette doxologie ; 2°) ayant, près de lui un portail d’église, qu’il montre comme pour en prendre possession, ou pour indiquer qu’il en est le fondateur.

Saint Damase et les catacombes

Jusqu’à nos temps, on ne connaissait, de la sollicitude et de la dévotion de saint Damase pour les reliques des martyrs, que les Carmina ou Inscriptiones attribués à ce Pape et recueillis, au nombre de trente-sept, probablement par les pèlerins du Ve ou du VIe siècle, qui les transcrivirent pour la satisfaction de leur piété personnelle sur les monuments catacombaires. Encore devons-nous ajouter que la critique se montrait assez difficile sur leur authenticité. Mais, de nos jours, l’étude des catacombes a singulièrement modifié la question. Les travaux de saint Damase dans nos hypogées chrétiens, dit M. de Rossi, ne furent pas seulement partiels, et ne se localisèrent pas sur un point déterminé, ils s’étendirent à toute la Rome souterraine. Son nom se retrouve dans chacune des catacombes, sur le tombeau de tous les martyrs illustres. Les constructions pour l’ornement ou pour la solidité, les escaliers de marbre ménagés dans chaque crypte insigne, portent tous l’empreinte de sa pieuse main.

C’est à sa haute intelligence que nous devons la conservation des hypogées chrétiens, parce que c’est lui qui fit abandonner le système vicieux adopté pour la construction des basiliques Constantiniennes. Ce système consistait à raser les étages superposés d’une catacombe jusqu’à ce qu’on fût arrivé au niveau de la crypte inférieure, où d’ordinaire se trouvait la sépulture des martyrs les plus illustres. On dégageait ainsi une tombe principale, sur laquelle s’élevait un édifice somptueux ; mais il avait fallu sacrifier un nombre immense d’autres loculi pour arriver à ce résultat. Damase comprit que, si les reliques des martyres ont droit à notre culte, la tombe des simples fidèles doit être aussi l’objet d’un respect inviolable. Les lors, il étendit sa sollicitude pontificale à tout l’ensemble des monuments chrétiens de l’âge héroïque. 

Les trésors que la piété des matrones mettait à sa disposition, et que lui reprochait la jalousie païenne d’Ammien Marcellin, il les consacrait non pas à la satisfaction de son luxe personnel, mais à la décoration des lieux sanctifiés par la présence des martyrs. Le luxe de saint Damase nous est aujourd’hui connu. Il éclate à nos regards dans la magnificence des caractères paléographiques qui portent son nom. Damase, dit encore M. de Rossi, ne se borna point à composer les éloges et les inscriptions tumulaires des catacombes. Il voulut qu’à la pompe du langage répondit la beauté de la calligraphie. 

Les archéologues ont déjà remarqué depuis longtemps que les poèmes de ce Pape sont gravés sur le marbre en caractères admirables, connus aujourd’hui sous la désignation spéciale de Damasiens. M. de Rossi a retrouvé le nom du calligraphe lapidaire qui exécutait ces chefs-d’œuvre, sous les ordres du saint Pape. L’humble et habile sculpteur nous a révélé sa personnalité maintenant glorieuse, par une souscription en menus caractères disposés, ou plutôt dissimulés, à la marge d’une inscription monumentale. Elle est ainsi conçue :

SCRIBSIT FURIUS DIONYSIUS FILOCALUS DAMASI SUI PAPÆ CULTOR ATQUE AMATOR.

Le nom de Furius Dionysius Philocalus, ainsi restitué à l’histoire, demeurera désormais inséparable de celui de Damase que le pieux artiste appelle son Pape, et pour lequel il proclame une si haute vénération. 

À un autre titre, le calligraphe du IVe siècle nous intéresse encore. M. de Rossi a, en effet, acquis la preuve que Philocalus rédigea le catalogue des souverains Pontifes, connu jusqu’ici sons le titre de Libérien, parce qu’il s’arrête à la mention du pape Libérius. Cette importante découverte confirme, d’une part, l’authenticité des notices du Liber Pontificalis ; de l’autre, elle corrobore la tradition qui attribuait à saint Damase une vie aujourd’hui perdue des Papes ses prédécesseurs. C’est donc à juste titre, ajoute M. de Rossi, que le nom de Damase domine toute l’histoire monumentale de l’Église romaine, pendant le premier âge de la paix. Son pontificat clôt réellement l’ère des catacombes. 

On sait que, par un sentiment d’admirable humilité, ce grand Pontife ne voulut point choisir sa sépulture au milieu des tombes des martyrs dont il avait si religieusement fait décorer les monuments.

« Je l’avoue », dit-il, « j’aurais ardemment souhaité ce bonheur ; mais j’ai craint de profaner le lieu auguste où reposent les Saints ».

Après un tel scrupule, si modestement exprimé par un grand Pape, par un thaumaturge et un Saint, on comprend que les sépultures dans les catacombes devinrent fort rares. Elles ne furent plus autorisées que dans des circonstances exceptionnelles.

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Saint Damase

d'Espagne

Saint Damase

Présentation

Fête saint : 11 Décembre

Temps de lecture : 4 min.

Date : 384
Pape : Saint Damase
Empereur : Théodose le Grand

Sommaire

Pensée

La science destinée à perfectionner l’esprit humain devient souvent préjudiciable ; ceci vient du choix qu’on fait de ses études, et plus communément encore de la manière dont on étudie.

Pratique

Offrez votre travail à Dieu avant de le commencer.

Priez

Pour les étudiants.