Boniface, romain de naissance et fils de Jocondus, prit, après la mort de saint Zozime, le gouvernement de l’Église (29 décembre 418). C’était un prêtre avancé en âge, d’une vertu éminente, et très-versé dans la connaissance de la discipline ecclésiastique. Élu malgré lui avec l’acclamation de tout le peuple, avec le consentement des principaux de la ville de Rome, il fut consacré dans la basilique Julienne par soixante-dix prêtres et neuf évêques de diverses provinces. Son élévation déplut à trois évêques et à quelques personnes qui leur étaient attachées ; ils donnèrent leurs suffrages à l’archidiacre Eulalius, homme intrigant et ambitieux, qui fut ordonné dans la basilique Constantinienne. Cet anti-pape contraignit même le Pontife légitime à quitter la basilique de Saint-Pierre, et à se retirer avec ses partisans dans celle de Saint-Paul. La cause fut déférée à une assemblée d’évêques qui, ne pouvant se mettre d’accord, décidèrent qu’un concile plus nombreux serait rassemblé pour juger toute l’affaire. En attendant, par le soin de l’empereur Honorius, Boniface et Eulalius reçurent l’ordre de sortir de la cité et de se retirer, celui-ci à Antium (Anzio), celui-là dans la basilique de Sainte-Félicité.
Mais Eulalius s’introduisit secrètement dans la ville et excita une sédition ; Honorius s’en émut, et, par un rescrit, ordonna qu’il fût expulsé de Rome et que Boniface y fût ramené ; ordre qui fut confirmé par la décision du concile des évêques réunis en plus grand nombre. Boniface, rétabli sur son siège, s’occupa de faire cesser la discorde ; il prit aussi des mesures pour empêcher qu’à sa mort l’Église ne fût déchirée par de nouveaux troubles.
Bien que très-savant lui-même, il ne laissait pas d’exhorter saint Augustin à répondre aux écrits des Pélagiens ; c’est pourquoi ce docteur lui adressa ses livres, mais avec beaucoup de déférence, et moins pour l’éclairer que pour lui faire examiner et corriger ses ouvrages.
Il montra beaucoup de fermeté contre les évêques de Constantinople, qui voulaient étendre leur juridiction jusque dans l’Illyrie et dans certaines provinces qui, quoique soumises alors à l’empire d’Orient, avaient toujours dépendu du patriarcat d’Occident. Il maintint avec vigueur les droits de Rufus, évêque de Thessalonique, son vicaire dans la Thessalie et la Grèce ; il exigea que les élections d’évêques, faites dans ces contrées, fussent toujours confirmées par Rufus et ses successeurs, conformément à l’ancienne discipline.
Dans la troisième de ses lettres, adressées à ce même Rufus, on lit ces paroles : « Le bienheureux Pierre, apôtre, reçut de Notre-Seigneur le gouvernement de toute l’Église qui était fondée sur lui ». Il réprima Patrocle, archevêque d’Arles, qui cherchait à étendre sa juridiction sur les métropoles de Narbonne et de Vienne. Il défendit que nulle femme, même religieuse, touchât aux vêtements sacerdotaux et sacrés, même pour les laver ; que personne ne brûlât l’encens dans l’église, à moins qu’il ne fût ministre de l’Église. Il construisit un oratoire dans le cimetière de Sainte-Félicité, auprès du corps de cette illustre martyre, et orna aussi le tombeau de saint Sylvain.
Saint Boniface mourut le 25 octobre 422, et fut enterré dans la catacombe de Sainte-Félicité, sur la voie Salaria. Dans une ordination, au mois de décembre, il avait imposé les mains à treize prêtres, trois diacres et trente-six évêques, destinés à diverses provinces. Il avait tenu le siège pendant quatre ans et quelques mois. Saint Célestin Iᵉʳ fut son successeur.
Pour l’explication des saintes Écritures, il faut toujours s’en tenir à l’enseignement traditionnel de l’Église. 1°. Quiconque ne marche point à la lumière de ce flambeau ne peut manquer de s’égarer ; l’expérience ne l’a que trop prouvé. 2° Les hommes mêmes les plus habiles, s’ils dédaignent de suivre cette lumière, deviennent le scandale de l’Église, au lieu de contribuer à l’instruction des fidèles.
Saint Boniface Ier, toi qui as défendu avec zèle l’unité de l’Église, intercède pour nous afin que nous soyons toujours fidèles à la vérité divine. Amen.
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