D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
La figure de Saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne, résonne profondément dans les annales de l’Église catholique, tissée de dévotion et de sacrifice. Son histoire, bien que parfois entrelacée de légendes, demeure un témoignage éclatant de la foi inébranlable et du zèle apostolique des premiers chrétiens.
Né dans une époque de ferveur chrétienne naissante, saint Apollinaire est souvent désigné comme un disciple bien-aimé de saint Pierre, le prince des Apôtres. Selon les récits traditionnels, saint Pierre lui-même l’aurait consacré évêque de Ravenne, une ville qui allait devenir un bastion de la foi chrétienne. Bien que les Actes de Saint Apollinaire soient parfois critiqués pour leur manque de rigueur historique, ce point particulier semble corroboré par d’autres sources dignes de foi, et s’inscrit harmonieusement dans le contexte historique de l’époque.
Saint Apollinaire, installé dans sa charge épiscopale, se consacra corps et âme à l’évangélisation et à la consolidation de la communauté chrétienne de Ravenne. Sous son épiscopat, l’Église locale connut une croissance spirituelle remarquable, malgré les persécutions incessantes. Les récits hagiographiques nous décrivent un pasteur infatigable, prêchant avec ferveur, accomplissant des miracles et renforçant la foi des fidèles par son exemple de piété et de courage.
Les temps étaient troublés, et les chrétiens, souvent persécutés, voyaient leur foi mise à l’épreuve. Sous le règne de l’empereur Vespasien, les persécutions s’intensifièrent. Saint Apollinaire, malgré les dangers, continua à prêcher l’Évangile. Selon le véritable Martyrologe de Bède, il siégea vingt ans et versa son sang pour le nom de Jésus-Christ. Cependant, les récits divergent sur le point de savoir s’il mourut effectivement en martyr.
Saint Pierre Chrysologue, l’un des plus célèbres évêques de Ravenne, nous a laissé un discours en l’honneur de saint Apollinaire. Il lui donne souvent le titre de martyr, mais précise que, bien qu’il ait à plusieurs reprises versé une partie de son sang pour la foi et qu’il ait ardemment désiré sacrifier sa vie pour le Christ, Dieu le conserva longtemps à son Église, empêchant les persécuteurs de le condamner à mort. Cette perspective nous invite à voir en saint Apollinaire un témoin de la foi qui, même sans subir la mort physique du martyre, a offert sa vie en sacrifice spirituel et constant pour l’amour du Christ.
La mémoire de saint Apollinaire perdure à travers les siècles, non seulement dans les églises et les basiliques qui portent son nom, mais aussi dans le cœur des fidèles. Sa vie exemplaire, dédiée à l’évangélisation et à la défense de la foi, continue d’inspirer les chrétiens du monde entier. Sa fête, célébrée le 23 juillet, est un rappel annuel de son dévouement et de son amour pour l’Église.
Saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne, est une figure lumineuse de l’histoire chrétienne. Son apostolat fervent, ses souffrances pour la foi et son rôle de guide spirituel ont laissé une empreinte indélébile sur l’Église de Ravenne et au-delà. Que son exemple de foi ardente et de dévouement sans faille continue d’inspirer et de fortifier les croyants dans leur propre cheminement spirituel.
On le représente avec une épée ; mais il serait mieux de le peindre avec une massue, pour indiquer son genre de martyre.
La vertu des Saints était véritable et supérieure à toutes les épreuves, parce qu’elle était fondée sur l’humilité. Au contraire, celle des philosophes païens n’avait qu’une apparence de réalité. 1° « Quelle ressemblance, disait Tertullien, peut-il y avoir entre un homme avide d’une frivole réputation et un homme qui ne cherche que son salut ? entre celui qui n’est vertueux que de paroles et celui qui l’est d’action ? » 2° Les philosophes païens n’aimaient pas assez la vérité pour en prendre la défense aux dépens de leur vie. Platon dissimula ce qu’il pensait de la Divinité, pour ne point mourir par la ciguë, comme Socrate. Il n’y a que la religion chrétienne qui détermine à se déclarer hautement pour la vérité, parce que ceux qui la professent sont au-dessus de toutes les considérations humaines, et que l’attente des biens futurs leur fait faire les sacrifices les plus pénibles à la nature.
Les chrétiens avaient coutume de visiter le tombeau de saint Apollinaire, qui se gardait autrefois à Classe, ancien port de mer, situé à quatre milles de Ravenne, et qui est encore une espèce de faubourg de cette ville ; et ils faisaient ordinairement leurs serments, en mettant la main dessus, comme on le lit dans le livre cinquième de saint Grégoire, pape, chap. XXXIII, où ce saint Pontife en fit l’ordonnance.
Dieu, qui avez consacré ce jour par le martyre du bienheureux évêque Apollinaire ; faites-nous la grâce d’obtenir la rémission de nos péchés, par les prières de celui dont nous célébrons la fête. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
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