D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Saint Ambroise de Milan demeure une figure emblématique de l’histoire religieuse et culturelle, non seulement pour la ville de Milan, mais aussi pour l’ensemble de la chrétienté. Sa vie, son œuvre et son héritage continuent de résonner à travers les siècles, inspirant des générations de croyants et d’intellectuels. Dans cet article, plongeons dans la vie fascinante de ce saint homme et examinons comment son influence perdure jusqu’à nos jours.
Saint Ambroise de Milan, naquit vers 340 après J.-C. dans une famille romaine aisée. Élevé dans la foi chrétienne, il devint célèbre en tant qu’évêque de Milan au IVᵉ siècle. Son parcours vers l’épiscopat fut remarquable, car il ne fut pas prêtre à l’origine. En fait, Ambroise était un avocat et un haut fonctionnaire romain avant sa conversion et son ordination.
Son ascension fulgurante dans la hiérarchie de l’Église fut marquée par son élection surprise à l’épiscopat de Milan en 374 après J.-C. Bien que réticent au départ, il accepta finalement son rôle avec humilité et dévouement, devenant rapidement l’une des figures les plus respectées de son époque.
L’héritage de saint Ambroise de Milan est vaste et multidimensionnel. Sur le plan théologique, il est célèbre pour ses écrits, en particulier ses traités sur la foi chrétienne et son rôle dans la défense de l’orthodoxie contre les hérésies de son époque. Son œuvre la plus célèbre, « De Officiis Ministrorum » (Des Devoirs des Ministres), est une exploration profonde des responsabilités et des vertus des ministres de l’Église, offrant des conseils pratiques toujours pertinents pour les dirigeants religieux aujourd’hui.
Ambroise est également réputé pour son engagement envers la justice sociale et son plaidoyer en faveur des pauvres et des opprimés. Il vendit ses biens personnels pour aider les nécessiteux et utilisa sa position d’influence pour défendre les droits des plus vulnérables de la société. Cette passion pour la justice sociale et la charité a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’Église et continue d’inspirer des actions similaires chez les chrétiens du monde entier.
Une autre contribution majeure de saint Ambroise réside dans le domaine de la liturgie. Il est crédité d’avoir introduit plusieurs innovations liturgiques, dont la pratique du chant antiphonique et l’utilisation de la musique dans le culte. Son hymne, « Te Deum« , reste l’un des chants les plus célèbres de la tradition chrétienne, utilisé lors de nombreuses occasions liturgiques et célébrations solennelles.
L’influence d’Ambroise dans le domaine de la musique sacrée ne peut être surestimée. Ses écrits sur la musique dans le culte ont jeté les bases pour le développement ultérieur du chant grégorien et d’autres formes de musique liturgique qui enrichissent encore aujourd’hui la vie de l’Église.
Au-delà de son influence religieuse, saint Ambroise de Milan est également vénéré pour son héritage culturel. Il est considéré comme l’un des Pères de l’Église et l’un des premiers penseurs chrétiens à avoir intégré la philosophie grecque dans la théologie chrétienne. Son travail a contribué à jeter les bases de la pensée théologique occidentale et a influencé des penseurs tels que saint Augustin, qui le considérait comme son mentor spirituel.
L’héritage de saint Ambroise se perpétue également à travers les siècles grâce à des églises, des monastères et des institutions éducatives qui portent son nom ou qui lui sont dédiées. Sa ville natale de Milan conserve également de nombreux souvenirs de sa vie et de son ministère, y compris la célèbre basilique Saint-Ambroise, construite sur le site de son tombeau.
En conclusion, la vie et l’œuvre de saint Ambroise de Milan continuent de briller comme un phare dans l’histoire de l’Église. Son engagement envers la foi, la justice sociale et la liturgie a laissé un héritage durable qui inspire toujours les croyants du monde entier. En tant que saint patron de Milan et l’une des figures les plus vénérées du christianisme, son influence transcende les frontières et les siècles, témoignant de la puissance durable de la foi et de la charité. Que son exemple continue d’inspirer et de guider les générations futures dans leur marche de foi et de dévotion. Amen
Saint Ambroise sut allier un zèle inflexible pour l’observation de la loi de Dieu avec une prudence, une douceur et une charité extraordinaires. 1°. Aussi gagnait-il tous les cœurs. On connaissait le motif de sa fermeté, et on l’aimait, parce qu’elle était tempérée par la plus tendre charité. Saint Augustin s’attacha à lui la première fois qu’il le vit, quoiqu’il fût encore esclave du monde et de ses passions. « Pouvais-je, dit-il, faire autrement, à la vue d’un homme qui annonçait une âme si belle et un cœur si bon ? » 2° Quand quelqu’un se montre notre ami par ses paroles et par toute sa conduite ; quand il nous a persuadés que nos intérêts lui sont aussi chers que les siens, toutes les avenues de notre âme lui sont ouvertes ; ses avis ne peuvent manquer de faire une impression profonde.
Quels sont les attributs de saint Ambroise ?
Saint Ambroise est représenté : 1°) écrivant, inspiré par un ange ; 2°) ayant à côté de lui une ruche avec ses abeilles, comme attribut de la douceur de ses écrits ; 3°) refusant l’entrée de l’église à l’empereur Théodose ; 4°) debout, mitré et nimbé, tenant d’une main sa crosse, et de l’autre une espèce de sceptre surmonté d’une pomme de pin ; 5°) au moment du lavabo de la messe : une femme possédée est guérie en buvant de l’eau qui provenait de cette ablution liturgique.
Quel est le saint patron des apiculteurs ?
Pendant qu’il était au berceau, un jour qu’il dormait la bouche ouverte dans la cour du palais, un essaim d’abeilles vint voltiger autour de saint Ambroise et environner son visage. Elles entraient dans sa bouche et en sortaient les unes après les autres, comme si elles eussent voulu y travailler leur miel. Une servante, chargée de sa nourriture, voulut les chasser de peur qu’elles ne lui fissent du mal ; mais son père, qui regardait cet événement comme un signe mystérieux, l’empêcha de le faire. Enfin ces abeilles s’envolèrent et s’élevèrent si haut qu’on les perdit de vue ; ce qui fit dire à son père que cet enfant serait un jour quelque chose de grand, si Dieu lui conservait la vie.
Quels sont les écrits de saint Ambroise ?
Les vertus de saint Ambroise paraissent avec un si grand éclat dans toute cette vie, que le lecteur les pourra assez remarquer de lui-même. On peut dire que nulle ne lui manquait, et qu’il les avait toutes à un très éminent degré. Ses occupations, presque incroyables pour le gouvernement de son troupeau, ne l’ont pas empêché de composer de très beaux ouvrages.
1°) L’Aexamdron, ou Traité sur les six jours de la création, écrit vers l’an 389. Il est distribué en neuf discours, aujourd’hui renfermés en six livres, qui répondent à chacun des jours de la création. Saint Ambroise a suivi en partie saint Basile, qui a écrit sur la même matière.
2°) Le livre du Paradis, écrit vers l’an 375, a pour objet de précautionner les simples contre les artifices des hérétiques qui abusaient de l’Écriture. Le Saint examine quel est l’auteur du Paradis, ce que c’est que le Paradis, comment Ève fut séduite par le serpent, etc. ; mais en traitant ces questions, il s’attache moins à la lettre qu’au sens allégorique.
3°) Les deux livres sur Caïn et Abel, furent composés aussitôt après celui du Paradis, et ils en sont une suite. Il y est traité de la naissance, de la vie, des mœurs, des sacrifices de Caïn et d’Abel.
4°) Le livre sur Noé et sur l’Arche, écrit vers l’an 379, comprend l’histoire du déluge et de l’arche de Noé. C’est dommage que nous n’ayons point cet ouvrage en entier, c’est un des mieux travaillés de saint Ambroise. Noé y est présenté comme un modèle de vertu pour tous les hommes.
5°) Les deux livres sur Abraham, écrits vers l’an 387, paraissent être composés des discours que saint Ambroise avait faits aux catéchumènes durant le Carême. On trouve dans le premier un bel éloge d’Abraham, de ses actions, de ses vertus ; le second livre est moins intéressant. Il paraît avoir été corrompu en quelques endroits par les hérétiques.
6°) Le livre sur Isaac et sur l’Âme, écrit aussi vers l’an 387. C’est un des plus estimables ouvrages de saint Ambroise. Il y est traité, à l’occasion du mariage d’Isaac avec Rébecca, de l’union du Verbe avec l’âme, ce qui amène une paraphrase du Cantique des cantiques. On doit juger par là que le saint docteur s’attache principalement au sens mystique.
7°) Le livre du bien de la Mort, écrit dans le même temps. L’auteur y montre que la mort n’est point terrible en elle-même, qu’elle affranchit l’âme de ses liens ; qu’elle nous met dans l’heureuse nécessité de ne plus pécher, qu’elle peut sous servir de passage à la béatitude éternelle. Il finit par une description de cette béatitude, et exhorte les fidèles à la désirer.
8°) Le livre de la Fuite du siècle est du même temps. Il est rempli d’instructions solides sur la vanité des biens du monde, sur le danger de ses charmes, sur la fragilité de la nature humaine, sur le besoin que nous avons du secours de Dieu ; etc.
9°) Les deux livres de Jacob et de la vie bienheureuse sont du même temps. C’est un recueil d’instructions adressées aux néophytes, pour leur enseigner les moyens d’acquérir la sainteté de la vie à laquelle ils s’étaient engagés par les vœux du baptême. Ces instructions sont confirmées par des exemples, et surtout par celui du patriarche Jacob, que les afflictions et les traverses n’empêchèrent point d’être heureux de ce bonheur que produit la fidélité au Seigneur.
10°) Le livre du patriarche Joseph, écrit vers le même temps, ainsi que le suivant. On y trouve l’éloge des vertus et surtout de la chasteté de Joseph. Le Saint y instruit les pères et mères de la manière dont ils doivent partager leur affection entre leurs enfants.
11°) Le livre des Bénédictions des patriarches. Il y est traité de l’obéissance et de la reconnaissance que les enfants doivent à leurs pères et à leurs mères. Les bénédictions que Jacob, étant près de mourir, donne à ses enfants, y sont expliquées dans un sens mystique.
12°) Le livre d’Élie et du Jeûne, écrit vers l’an 390. Saint Ambroise y traite du jeûne, de sa vertu, de ses effets. Il fait voir que ce fut par le jeûne qu’Élie opéra tous les prodiges que raconte de lui l’histoire sainte. Il cite plusieurs autres exemples de l’efficacité du jeûne. Selon lui, le jeûne est la nourriture de l’âme, la mort du péché, le fondement de la chasteté, etc. ; il s’élève avec force contre le luxe des festins et contre les désordres qu’entraîne l’intempérance.
13°) Le livre de Naboth, écrit vers l’an 395, contre l’avarice, la cruauté des riches et l’abus des richesses.
14°) Le livre de Tobie, écrit l’an 376. Le Saint y fait l’éloge de Tobie et de ses vertus, et y donne d’excellentes leçons contre l’usure. C’est sans fondement qu’on a voulu contester cet ouvrage à saint Ambroise.
15°) Les quatre livres de l’Interpellation ou de la plainte de Job et de David, écrits vers l’an 383, sont aussi certainement de saint Ambroise. On trouve dans les deux premiers les plaintes que Job et David font à Dieu, sur la faiblesse et la misère de l’homme. Dans les deux autres livres, il répond aux injustes plaintes de ceux qui trouvent à redire que les impies soient heureux en cette vie et les justes dans l’adversité.
16°) L’Apologie de David, écrite vers l’an 384. L’auteur y justifie David, et montre qu’il a expié par la pénitence les crimes qu’il avait commis, ce qui est rare parmi les personnes de son rang. Il y a une autre apologie de David qui porte aussi le nom de saint Ambroise ; mais il ne paraît pas certain qu’elle soit de ce Père.
17°) Les Commentaires sur les Psaumes. Tout cet ouvrage se réduit à douze homélies ou discours qu’on croit avoir été recueillis par quelqu’un des disciples du Saint. Il n’y a qu’un petit nombre de psaumes expliqués.
18°) Le Commentaire sur saint Luc, écrit en 386, est une suite de discours sur cet évangéliste. Le saint docteur s’attache tout à la fois au sens littéral, historique et mystique, et saisit toutes les occasions de combattre les hérésies qui régnaient de son temps.
19°) Le Traité des Offices des ministres. Ambroise avait un soin particulier de ne choisir que de dignes ministres de la religion. Il ne voulait point que les membres de son clergé se mêlassent d’affaires temporelles, et il leur ordonnait de se contenter de leur patrimoine, ou, s’ils n’en avaient point, de l’honoraire qu’on leur donnait. Ce fut pour apprendre à tous ses clercs à être véritablement la lumière du monde, qu’il composa, vers l’an 386, ces trois livres des Offices des ministres. On trouve aussi dans cet ouvrage des détails sur les principes généraux de la morale évangélique et qui sous ce rapport conviennent à tous les chrétiens.
20°) Les trois livres des Vierges ou de la Virginité, à Marcelline. Il n’y avait que deux ans que saint Ambroise était évêque, lorsque Marcelline, sa sœur, le pria de mettre par écrit ce qu’il avait dit en chaire sur l’excellence de la virginité ; car il traitait souvent ce sujet, le dimanche. Il se rendit à sa prière, et composa ses trois livres des Vierges, en 377. L’élégance avec laquelle cet ouvrage est écrit l’a fait justement admirer par saint Jérôme et par saint Augustin. Mais il est surtout recommandable par l’onction et l’esprit de piété qui s’y font remarquer de toutes parts. Les deux premiers livres sont employés à montrer l’excellence de la virginité et à faire sentir les avantages spirituels qu’elle procure. L’auteur insiste sur les vertus de la sainte Vierge, qu’il propose comme modèle à ceux qui ont embrassé cet état ; il fait l’éloge de sainte Agnès ; il cite l’exemple de sainte Thècle, et les détails dans lesquels il entre sur ces objets sont embellis de toutes les grâces et de toutes les figures de la rhétorique. Dans le troisième livre, il traite des principaux devoirs des vierges : il leur recommande de ne point boire de vin, de fuir les visites, de s’appliquer aux exercices de piété, de prier et de réfléchir souvent dans la journée, de répéter l’oraison dominicale et les psaumes le soir en se couchant et le matin en se levant, et de commencer chaque jour par la récitation du symbole, qui est l’abrégé et le sceau de notre foi. Il veut que les vierges vivent dans cette tristesse salutaire qui opère le salut ; qu’elles évitent toute joie immodérée, et principalement la danse, dont il fait sentir le danger.
21°) Le livre des Veuves, écrit vers l’an 377. Il y exhorte les femmes qui avaient perdu leur mari à garder une chasteté perpétuelle.
22°) Le livre de la Virginité, écrit l’année suivante. Le saint docteur y donne, d’après l’Écriture, une haute idée de cette vertu ; mais il ne veut point que les jeunes filles prennent légèrement le voile lorsqu’elles sont d’un caractère inconstant. « Quelques-uns », dit-il, « se plaignent que le nombre des vierges fera bientôt périr le genre humain. Je voudrais savoir qui a manqué de femmes et qui s’est trouvé dans le cas de n’en point trouver ? » Le saint docteur fait observer que ce ne sont point les vierges, mais la guerre et la mer qui détruisent l’espèce humaine. Il ne veut cependant pas qu’on embrasse légèrement l’état de virginité : non seulement le mariage est saint, mais c’est l’état général de ceux qui vivent dans le monde.
23°) Le livre de l’institution d’une vierge, écrit vers l’an 391. Ce livre contient la réfutation de Bonose, qui renouvelait l’erreur d’Helvidius, laquelle consistait à nier que la sainte Mère de Dieu ait vécu dans une virginité perpétuelle. L’auteur y rappelle les instructions qu’il avait données à Ambroise, une des vierges qui servaient Dieu à Bologne sous sa conduite ; et il fait voir que la retraite, le silence, l’humilité et la prière sont le principal devoir d’une vierge chrétienne. Il y décrit les cérémonies usitées lorsqu’une vierge embrassait solennellement cet état. Elle se présentait au pied de l’autel, où elle faisait sa profession devant le peuple ; l’évêque, après les instructions relatives à la circonstance, lui donnait le voile qui la distinguait des autres vierges ; mais on ne lui coupait pas les cheveux comme aux clercs et aux moines. Le saint docteur finit en priant Jésus-Christ d’assister à ces noces spirituelles et de recevoir son épouse, qui se consacre à lui publiquement, après s’y être consacrée longtemps auparavant en esprit et dans son cœur.
24°) L’Exhortation à la virginité, écrit vers l’an 393. Ce sont des instructions adressées aux filles de Julienne, veuve de Florence.
25°) L’Invective contre une vierge qui s’était laissé corrompre. Le Saint l’exhorte à pleurer sa faute, et à l’expier par la pénitence.
26°) Le livre des Mystères ou des Initiés. Dans son livre sur les mystères, composé en 387, il instruit les nouveaux baptisés et leur explique avec une grande clarté les cérémonies du baptême et de la confirmation, ainsi que la doctrine de l’Église sur le sacrement de l’Eucharistie. On ne peut douter que cet ouvrage ne soit du saint docteur ; il lui est attribué par tous les auteurs, et ceci se prouve encore par la première partie de l’ouvrage même. L’auteur, après avoir expliqué les anciennes figures de l’Eucharistie, comme le sacrifice de Melchisédech, la manne, l’eau sortie du rocher, ajoute : « Vous vires peut-être : Mais je vois autre chose ; comment puis-je être sûr que je reçois le corps de Jésus-Christ ? Je vais prouver que ce n’est point ce qui a été formé par la nature, mais ce que la bénédiction a consacré, et que la bénédiction est plus puissante que la nature, puisqu’elle la change ». Il cite à ce sujet plusieurs miracles, entre autres celui de la verge d’Aaron changée en serpent, et enfin le mystère de l’Incarnation qu’il compare à celui de l’Eucharistie. « Une vierge », dit-il, « a enfanté, ce qui est contraire à l’ordre de la nature ; or, le corps que nous consacrons est né d’une vierge. Pourquoi cherchez-vous l’ordre de la nature dans le corps de Jésus-Christ, puisque Jésus-Christ est né d’une vierge contre l’ordre de la nature ? Jésus-Christ avait une chair réelle qui fut attachée à la croix et déposée dans le tombeau. Ainsi l’Eucharistie est le vrai sacrement de cette chair. Jésus-Christ nous en assure lui-même, en disant : Ceci est mon corps. Avant la bénédiction des paroles célestes, c’est une autre nature ; après la consécration, c’est son corps… Si la bénédiction d’un homme est capable de changer la nature des choses, que dirons-nous de la consécration divine, où les paroles du Sauveur lui-même opèrent ? La parole de Jésus-Christ, qui de rien pouvait faire ce qui n’était pas, n’aura-t-elle pas le pouvoir de changer ce qui est en ce qui n’était pas ? » Le Saint recommande aux nouveaux fidèles de tenir secrets les mystères de leur foi, à cause de l’abus qu’en auraient pu faire les païens. Saint Augustin, qui fut baptisé par saint Ambroise, en 387, assista sans doute aux discours que le saint archevêque fit aux néophytes dans ce temps-là.
27°) Les livres des Sacrements ne sont point de saint Ambroise. On trouve la même doctrine et quelques-unes des mêmes expressions que dans les Mystères, dans les six livres sur les Sacrements, qui sont attribués à saint Ambroise par les écrivains du IXe siècle et dans les manuscrits du VIIIe. L’auteur de cet ouvrage était un évêque qui vivait dans un lieu où il y avait beaucoup de catéchumènes adultes, et où il se trouvait encore des restes d’idolâtrie. Les livres sur les Sacrements sont une imitation de celui de saint Ambroise sur les Mystères, avec cette différence que le premier ouvrage est plus long et que le style en est bas et rampant. S’il n’était point de saint Ambroise ; comme les nouveaux éditeurs de ce Père en doutent, ainsi que Ceillier et Rivet, la cause de l’Église y gagnerait, puisqu’au lieu d’un témoin de sa doctrine elle en aurait deux. Voir les nouveaux éditeurs de saint Ambroise, t. II, p. 341.
28°) Les deux livres de la Pénitence, écrits vers l’an 384. Dans son livre, il réfute quelques objections des Novatiens ; puis il montre que la pénitence est fausse et infructueuse lorsqu’elle n’est point accompagnée du changement du cœur dans lequel consiste son essence. Le saint docteur exhorte les fidèles à la communion fréquente, parce que l’Eucharistie est notre pain spirituel et notre nourriture journalière.
29°) Les cinq livres de la Foi. Eritigerne, roi des Goths, ayant fait une irruption sur les terres des Romains, dans la Thrace et dans la Pannonie, Gratien voulut passer en Orient avec une armée, pour secourir Valens, son oncle ; mais il résolut en même temps de se prémunir contre les pièges des Ariens, dont Valens était le protecteur. Dans cette vue, il pria saint Ambroise, pour lequel il avait une vénération singulière, de lui donner par écrit quelques instructions contre l’Arianisme. Le saint archevêque, pour seconder ses pieuses intentions, composa, en 377, son Traité de la Foi à Gratien, ou de la Trinité. Cet ouvrage est divisé en cinq livres, dont les trois derniers ne furent écrits qu’en 379. C’est une excellente réfutation de l’Arianisme. L’auteur y établit le dogme avec autant d’esprit que de force et de solidité, et donne les réponses les plus satisfaisantes aux objections.
30°) Les trois livres du Saint-Esprit, écrits en 381, à la prière de Gratien. Le style des livres du Saint-Esprit est moins concis et plus simple. C’est, dit saint Augustin, parce que le sujet n’a pas besoin des ornements du discours pour toucher le cœur, et qu’il suffit d’établir par des preuves solides la consubstantialité de la troisième personne de la sainte Trinité. On y trouve plusieurs choses copiées de saint Athanase, de Didyme et de saint Basile, sur la même matière.
31°) Le livre de l’Incarnation, écrit en 382. C’est encore une réfutation des Ariens, adressée à deux officiers de la cour de Gratien.
32°) Les Lettres, au nombre quatre-vingt-onze. Elles sont divisées en deux classes dans la dernière édition : la première classe contient celles dont on a pu fixer le temps, et la seconde, celles dont on n’a point l’époque certaine.
33°) Les livres sur la mort de Satyre. Saint Ambroise prononça l’oraison funèbre de son frère Satyre, le jour des funérailles. Sept jours après, on alla au tombeau de Satyre pour répéter les prières de l’Église, suivant ce qui se pratiquait alors. Saint Ambroise lit une seconde fois l’éloge de son frère ; et comme il s’étendit beaucoup sur le bonheur d’une mort chrétienne et sur la résurrection des morts, cet éloge est communément appelé le Discours sur la Résurrection.
34°) Les Discours sur la mort de Valentinien et de Théodose.
35°) Plusieurs Hymnes. L’Église latine chante encore dans son office des hymnes composées par Ambroise. Saint Augustin, saint Isidore, Bède, le concile de Rome en 430, etc., lui en attribuent douze, telles que Deus Creator omnium ; Jam surgit hora tertia ; Veni, Redemptor gentium ; Illuminans Altissimus ; Æterna Christi munera ; Somno refectis artibus ; Consors paterni luminis ; O lux beata Trinitas ; Fit porta Christi pervia, etc. La plupart des hymnes des féries de l’Église latine paraissent être du même saint. On dit qu’il établit le premier la coutume de chanter des hymnes à l’église. Celles dont il est l’auteur sont composées de manière que le sens finit au quatrième vers, afin qu’on puisse les chanter à deux chœurs. Saint Hilaire composa aussi des hymnes dans le même temps. Georges Cassandre, dans l’épître dédicatoire de son recueil d’hymnes, fait une observation sur celles qui sont intitulées : Hymnes de saint Pierre et de saint Paul, etc. On ne doit, dit-il, entendre autre chose, sinon que ce sont des hymnes à la louange de Dieu, en mémoire de saint Pierre et de saint Paul ; et ces expressions, église, autel, messe de saint Pierre et de saint Paul, etc., ont la même signification. Cette manière de parler se trouve dans saint Ambroise, dans saint Augustin, etc. La liturgie de Milan, dite ambrosienne, reçut un nouveau lustre de notre saint docteur ; mais il est prouvé par ses écrits même qu’elle était plus ancienne que lui, du moins quant à certains points empruntés de la liturgie romaine. On regarde saint Barnabé, ou plutôt saint Mérocle, comme le premier auteur de cette ancienne liturgie. Voir le Père Lebrun, Explication des cérémonies de la messe, t. II, diss. III, p. 175 ; l’Origine Apostolica della Chiesa Milanese e del rito della stessa, opera del dottore Nicolo Sonmani, oblato e prefetto della bibl. ambros. in Milano, 1755 ; Muratori, Antichita, etc., diss. LVII, de riti della Chiesa amhrosiana, p. 222. Dans l’appendice de l’édition des Bénédictins, nous trouvons deux prières à réciter avant la messe.
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Saint Ambroise de Milan : Théologien et Évêque d’Influence
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