D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
Saint Pierre Nolasque, né en 1189 dans le diocèse de Toulouse, est une figure éminente de la charité chrétienne, ayant dédié sa vie à la rédemption des captifs. Sa vision inspirée et sa détermination ont donné naissance à un ordre religieux dont l’impact se fait sentir encore aujourd’hui. L’histoire de cet ordre et de son fondateur est un puissant témoignage de la force de la foi et de la miséricorde divine.
Pierre Nolasque, animé par un profond désir de venir en aide aux chrétiens captifs des Maures, conçut le projet d’établir un ordre religieux dédié à cette noble cause. Cependant, comme pour toute œuvre divine, il rencontra des oppositions et des contradictions. Mais la Providence intervint de manière extraordinaire. Une nuit, la Sainte Vierge apparut simultanément à Saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Peñafort, et à Jacques Ier, roi d’Aragon. Dans cette vision, elle les exhorta à réaliser ce projet glorieux pour la religion chrétienne. Benoît XIV atteste de la véracité de cette vision, qui ne peut être raisonnablement contestée.
En 1223, en réponse à cette vision céleste, fut fondé l’Ordre de Notre-Dame de la Merci pour la rédemption des captifs. Cet ordre, approuvé par le pape Grégoire IX, ajoutait aux trois vœux ordinaires de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, un quatrième vœu : celui de sacrifier leurs biens et leur propre liberté, si nécessaire, pour racheter les chrétiens captifs. Cet engagement héroïque démontrait une charité sans limite et un dévouement total à la cause de la liberté et de la dignité humaine.
L’ordre grandit rapidement, trouvant un écho particulier en Espagne et en France avant de se répandre dans toute l’Église catholique sous l’impulsion du pape Innocent XII, qui fixa la fête de Notre-Dame de la Merci au 24 septembre. Cette fête est un hommage à la gratitude envers Dieu et la Sainte Vierge pour leur intercession bienveillante.
L’Ordre de la Merci joua un rôle crucial au Moyen Âge et à la Renaissance, époque où les razzias et les captures de chrétiens par les pirates barbaresques étaient courantes. Les membres de l’ordre, appelés mercédaires, s’aventuraient souvent en terre musulmane, négociant ou offrant leur propre liberté en échange des captifs. Leur mission était périlleuse, mais leur foi et leur dévotion les poussaient à accepter ces risques pour libérer leurs frères et sœurs en Christ.
La fondation de l’Ordre de Notre-Dame de la Merci est un exemple éclatant de la manière dont la foi chrétienne se traduit en actions concrètes de charité et de miséricorde. Saint Pierre Nolasque et ses compagnons ont montré que la véritable religion consiste à soulager les souffrances humaines et à apporter l’espérance là où elle semble perdue. Leur exemple continue d’inspirer les chrétiens d’aujourd’hui à vivre leur foi de manière active et généreuse.
Aujourd’hui, bien que les contextes aient changé, l’esprit de l’Ordre de la Merci continue à vivre à travers diverses œuvres de charité et de soutien aux opprimés. L’ordre s’est adapté aux nouveaux défis du monde moderne, continuant de travailler pour la liberté et la dignité de toutes les personnes.
Saint Pierre Nolasque et l’Ordre de Notre-Dame de la Merci nous rappellent la puissance de la foi vécue dans l’action. Leur dévouement à la rédemption des captifs illustre la profondeur de la charité chrétienne et l’importance de répondre aux appels divins avec courage et dévouement. En célébrant la fête de Notre-Dame de la Merci, nous honorons non seulement la mémoire de ces héros de la foi, mais nous renouvelons aussi notre engagement à suivre leur exemple de miséricorde et de service. Que leur intercession nous guide et nous inspire à vivre une vie de foi active, dédiée à la libération et à l’élévation de l’humanité.
Donnez aux pauvres. 1°. Avons-nous donc oublié que Jésus-Christ notre Sauveur, de qui et par qui nous avons tout reçu, nous fait un précepte formel de la charité envers le prochain, et surtout envers les pauvres ? 2° Il nous dit de les regarder comme les membres d’un même chef, comme nos frères et nos cohéritiers, comme des enfants chéris qui le représentent ; il nous assure qu’il se tiendra fait à lui-même tout le bien que nous leur aurons fait ; il s’engage à payer nos aumônes par une gloire immortelle.
O Dieu, qui, par la très glorieuse Mère de votre Fils, avez daigné enrichir votre Église d’une nouvelle famille ayant pour but de délivrer les fidèles de la servitude des païens ; faites, nous vous en supplions, que, vénérant Marie comme l’institutrice d’une si belle œuvre, nous soyons nous-mêmes délivrés, par ses mérites et son intercession, de tout péché et de l’esclavage du démon. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
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