D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques.
La seconde fête de saint Étienne, célébrée chaque année, commémore la découverte miraculeuse des reliques de ce premier martyr de l’Église. Cet événement extraordinaire, survenu le 3 décembre 415, est un témoignage éclatant de la sainteté de saint Étienne et de la miséricorde divine qui permet de manifester sa gloire de manière tangible et visible.
Le corps de saint Étienne, lapidé pour sa foi en Jésus-Christ, avait été caché et oublié au fil des siècles. Nul ne savait où reposaient ses restes, et l’histoire semblait les avoir engloutis dans l’oubli. Mais il plut à Dieu de révéler le lieu de sa sépulture de la manière la plus spectaculaire. Près du lieu où le corps de saint Étienne reposait, se dressait une petite église, desservie par un prêtre pieux nommé Lucien.
C’est à ce prêtre que Dieu choisit de révéler le précieux secret. Gamaliel, le célèbre docteur de la Loi qui avait instruit saint Paul et donné une sépulture honorable à saint Étienne, apparut à Lucien à trois reprises. Dans ces visions, Gamaliel indiqua à Lucien l’endroit exact où fouiller pour retrouver le corps du saint martyr.
Obéissant aux instructions divines, Lucien se résolut finalement à agir. Il avertit le patriarche de Jérusalem, qui vint sur les lieux accompagné de deux évêques. Ensemble, ils commencèrent les fouilles à l’endroit indiqué par Gamaliel. Et, comme annoncé, ils découvrirent les ossements de saint Étienne. La nouvelle de cette découverte se répandit rapidement, et le corps du saint martyr fut transporté à Jérusalem avec une grande solennité.
Les églises de diverses régions, apprenant cette découverte miraculeuse, demandèrent à recevoir une portion des reliques de saint Étienne. Ces reliques, dispersées en différents lieux, furent la source de nombreux miracles. Saint Augustin, témoin oculaire de certains de ces miracles, en a rapporté plusieurs dans ses écrits, attestant de la puissance de l’intercession de saint Étienne.
Saint Augustin, dans ses œuvres, décrit plusieurs des miracles opérés par les reliques de saint Étienne. Ces récits, empreints de foi et de dévotion, témoignent de la vénération immense dont était l’objet ce premier martyr de l’Église. Les guérisons miraculeuses, les délivrances et les grâces obtenues par l’intercession de saint Étienne renforçaient la foi des fidèles et soulignaient la miséricorde de Dieu agissant à travers ses saints.
La seconde fête de saint Étienne est une occasion de rendre grâce pour la découverte de ses reliques et pour les miracles qui ont suivi. Cette célébration rappelle l’importance des reliques dans la tradition catholique, non seulement comme objets de vénération, mais aussi comme témoins de la puissance de Dieu manifestée à travers ses saints.
Cette fête nous invite également à méditer sur le courage et la fidélité de saint Étienne, qui a choisi de suivre le Christ jusqu’au bout, acceptant la mort par lapidation avec une prière de pardon sur les lèvres pour ses bourreaux. Son exemple de foi inébranlable et de charité parfaite demeure un modèle pour tous les chrétiens.
La découverte des reliques de saint Étienne et les miracles qui en découlent sont un puissant rappel de la présence active des saints dans la vie de l’Église. Ils nous rappellent que, bien que les saints aient quitté ce monde, leur intercession continue d’être une source de grâces et de bénédictions pour les fidèles.
En célébrant cette seconde fête de saint Étienne, nous sommes invités à renouveler notre dévotion aux saints et à faire confiance en leur intercession. Que l’exemple de saint Étienne nous inspire à vivre notre foi avec courage, amour et persévérance, et que sa prière nous soutienne dans notre cheminement spirituel. Puissions-nous, par son intercession, recevoir les grâces nécessaires pour surmonter les épreuves de cette vie et atteindre la gloire du ciel.
Nous devons recourir tous les jours à l’intercession des Saints. 1° Nous pouvons le faire pour nos besoins temporels, notre position, notre santé ; mais il faut que nos prières aient notre sanctification pour objet principal, et quelles soient subordonnées à la gloire de Dieu, parce que nous ne savons ce qui nous est le plus avantageux. 2° Dieu nous offre sa grâce, son amour, et il veut se donner lui-même ! C’est donc lui qui doit être la dernière fin de tous nos vœux. Si un prince riche et libéral, dit sainte Thérèse, s’engageait à nous accorder tout ce que nous lui demanderions, ne l’insulterions-nous pas en nous bornant à lui demander des bagatelles ?
Seigneur, faites-nous la grâce d’imiter le saint que nous révérons en ce jour, afin que nous apprenions, par son exemple, à aimer même nos ennemis ; puisque nous célébrons l’invention de celui qui a imploré pour ses propres persécuteurs la miséricorde de N.-S. J.-C., votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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