La Vie des Saints

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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Le monde persécuta Jésus-Christ, et lui déclara la guerre immédiatement après sa naissance. Nous ne devons pas nous attendre à en être mieux traités que notre divin Maître. Il nous avertit lui-même que le monde l’ayant haï le premier, il nous haïra aussi ; mais il est encore plus dangereux par ses caresses que par sa violence. Hérode, qui persécuta Jésus-Christ, était la figure de Satan et du monde. Ce prince, jaloux et ambitieux, ayant appris de mages, venus de fort loin pour chercher et adorer Jésus-Christ, que le Messie, prédit par les prophètes, était né parmi les Juifs, craignit qu’il ne le dépouillât un jour du royaume, tant les pensées des hommes charnels sont éloignées des voies de Dieu ! Il eut donc recours, comme à son ordinaire, aux artifices de la politique et de la dissimulation. Il feignit de vouloir aussi adorer l’Enfant, afin d’acquérir plus sûrement les connaissances dont il avait besoin pour parvenir à lui ôter la vie. Mais Dieu se joua de ses desseins aussi impies que barbares, et avertit les mages de ne point retourner auprès de lui. En même temps, un ange ordonna à Joseph de prendre l’Enfant, et sa mère, et de fuir en Égypte. Hérode, irrité de ne point revoir les mages, fit massacrer tous les enfants de deux ans et au-dessous, qui se trouvaient dans Bethléem et les alentours. De quoi l’ambition n’est-elle pas capable ? L’Église appelle ces enfants les fleurs des martyrs.

Respectons l’enfance ! . Les païens en sentaient la nécessité, combien à plus forte raison les chrétiens ! Les parents, les tuteurs, les ministres de la religion, doivent s’appliquer particulièrement à instruire les enfants des vérités de l’Évangile et des maximes de la piété chrétienne. C’est un devoir dont rien ne peut les dispenser. Il ne faut point attendre que les enfants soient arrivés à l’âge de raison : ils sont susceptibles d’instruction dès leurs premières années ; et, si on les néglige alors, on les expose beaucoup à prendre de très mauvaises habitudes, dont il sera difficile de les corriger

Quelles sont les reliques des saints Innocents ?

Voici comme l’historien Josèphe décrit les maux dont la justice divine l’affligea :

« Une chaleur lente, qui ne paraissait point au dehors, le brûlait et le dévorait au dedans. Il avait une faim si ardente, que rien ne pouvait le rassasier. Ses intestins étaient pleins d’ulcères. Des coliques violentes lui faisaient souffrir d’horribles douleurs. Ses pieds étaient enflés et livides, ses aines ne l’étaient pas moins ; plusieurs parties de son corps étaient si cor­rompues, que l’on en voyait sortir les vers. Ses nerfs étaient tout retirés, son haleine était si mauvaise, qu’il était presque impossible d’approcher de lui ».

Un état si misérable le porta au désespoir et lui fit demander un cou­teau pour se tuer ; il l’aurait effectivement fait, si l’on n’eût arrêté la rage qui le possédait. Enfin, au lieu de réparer tant de crimes dont il était cou­pable, par quelque action de clémence, comme il savait que les Juifs se réjouiraient de sa mort, il donna ordre d’égorger, à l’heure qu’il rendrait l’âme, toutes les personnes de qualité qu’il tenait en prison, afin que chaque famille considérable de son royaume eût sujet de répandre des larmes lorsqu’il sortirait du monde. Cet ordre, néanmoins, ne fut pas exécuté ; il mourut seul, détesté de tout le monde, avec la réputation d’un monstre de nature et du plus méchant homme qui eût jamais été sur la terre. Saint Augustin ajoute qu’il aura au jugement de Dieu toute l’armée des saints Innocents contre lui, non plus enfants et muets, mais dans l’âge de la plé­nitude de Jésus-Christ, et qui auront une langue forte et éloquente, pour demander justice de sa cruauté ; et comment pourra-t-il résister à une armée si nombreuse et si puissante, principalement ayant pour juge cet Enfant adorable qu’il a voulu étouffer dans le berceau ?

Nous laissons au lecteur à comparer le bonheur des saints Innocents avec le malheur de ce roi perfide. Ceux-là règnent avec Dieu, et celui-ci est réprouvé avec les démons. Ceux-là se réjouissent et se réjouiront à jamais dans le ciel, et il est condamné à des douleurs éternelles. La mé­moire de ceux-là est en bénédiction dans le monde, et la sienne est et sera toujours en exécration et en malédiction. Enfin, son corps a été mis dans la terre comme une chair corrompue réservée aux flammes de l’enfer, et les corps de nos Innocents seront un jour glorieux dans le paradis ; quel­ques-uns sont depuis longtemps en vénération dans l’Église. Avant la Révo­lution, on en voyait un en entier à Saint-Denis, dans son berceau fait de branches de palmier et enchâssé dans une caisse d’argent doré, qui fut donnée à cette abbaye par l’empereur Charlemagne, et un autre à l’église des Innocents, à Paris, encore en chair et en os, enfermé dans un cristal garni d’argent et enrichi par la magnificence du roi Louis XI.

À Bethléem, non loin de la grotte de la Nativité, est une chapelle qui porte le nom des Saints-Innocents ; elle a été dédiée à ces innocentes vic­times, soit parce qu’il était convenable qu’elles fussent honorées près du berceau pour lequel elles ont répandu leur sang, soit que leurs corps, comme le disent les traditions, aient été jetés dans la caverne qui se trouve au même lieu.

Comment représente-t-on les saints Innocents ?

L’art populaire a traité le sujet du massacre des saints Innocents, témoin la frise d’un sarcophage, antérieur probablement au Ve siècle, et qui se trouve dans la crypte de Sainte-Madeleine, à Saint-Maximin de Rome. On y voit Hérode assis sur un pliant de forme antique, faisant de la main un geste impératif, et devant lui deux soldats qui, exécutant ses ordres, en. lèvent chacun un enfant. L’un des deux, qui est armé d’une épée, tient sa victime élevée au-dessus de sa tête , et semble se disposer à la préci­piter à terre avec violence. Plus loin se présente une femme aux cheveux épars, qui est sans doute la mère réclamant son enfant. Ce tableau remplit l’un des côtés du couvercle partagé en deux par la tablette destinée à recevoir le tituba du défunt ; et il est digne de remarquer que l’autre partie est occupée par l’adoration des Mages, sujet offrant avec le premier un contraste qui n’échappe à personne, et devait sans doute, dans l’intention de l’artiste, encourager les chrétiens persécutés, en leur mon­trant que Dieu sait déjouer les projets des méchants et soustraire qui il veut à leur fureur. Un diptyque d’ivoire, de la cathédrale de Milan, à peu près de la même époque que le tombeau, offre le même sujet repré­senté presque exactement de la même manière. Il se retrouve encore dans la mosaïque de l’arc triomphal de Sainte-Marie-Majeure, œuvre datant aussi du Ve siècle. Mais ici ce n’est que la première scène de cette sanglante tragédie. Les soldats envoyés par Hérode semblent notifier les ordres qu’ils ont reçus à un grand nombre de femmes qui tiennent leurs enfants dans leurs bras. Le premier de ces soldats, qui est sans doute le chef, se retourne vers ses compagnons, et de la main leur montre leurs victimes. 

Les saints Innocents sont les patrons des enfants de chœur et des en­fants trouvés.

Oraison

O Dieu, dont les Saints Innocents martyrs publient aujourd’hui la gloire, non en parlant, mais en répandant leur sang : faites mourir en nous tous les vices ; afin que la foi que nous confessons de bouche soit aussi annoncée par la sainteté de notre vie. Nous vous en supplions par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

Les Saints Innocents

Fête saint : 28 Décembre

Temps de lecture : 4 min.

Le Massacre des Innocents de Guido Reni (1611).

Présentation

Titre : Martyrs
Date : L’an I
Empereur : César Auguste

Sommaire

Pensée

Heureux celui qui peut se glorifier d’avoir conservé sa première innocence! Mais, hélas ! à peine atteint à l’âge de raison qu’on devient bientôt grand pécheur ! que la vue de la corruption, généralement si précoce, ranime notre zèle pour l’empêcher.

Pratique

L’amour de la simplicité.

Priez

Pour les enfants.