Pasteur d’une Église chrétienne. Ce nom vient du grec episkopos, surveillant, inspecteur. Saint Pierre a donné ce titre à Jésus-Christ ; il le nomme le pasteur et l’évêque de nos âmes.
La fonction d’apôtre est désignée sous le nom d’épiscopat, dans les Actes. C’est dans ce sens que saint Paul dit à Timothée, que celui qui aspire à l’épiscopat désire un grand travail : conséquemment il exige de lui les plus grandes vertus. Il dit aux anciens des Églises d’Éphèse et de Milet :
« Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau duquel le Saint-Esprit vous a établis évêques, ou surveillants, pour gouverner l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son sang. »
Il écrit à Tite :
« Je vous ai laissé en Crète pour réformer ce qui est encore défectueux, et établir des prêtres ou des anciens dans les villes, comme je vous l’ai prescrit. »
Dès l’origine, ils ont été appelés apôtres, successeurs des apôtres, princes du peuple, présidents, princes des prêtres, pontifes, grands prêtres, papes ou pères, patriarches, vicaires de Jésus-Christ, anges de l’Église, etc.
De ces passages, il résulte que, par l’institution de Jésus-Christ, les évêques sont les successeurs des apôtres, les premiers pasteurs de l’Église ; qu’ils ont hérité des pouvoirs, des fonctions, des privilèges du corps apostolique ; qu’ils possèdent la plénitude du sacerdoce ; que, de droit divin, ils ont un degré de prééminence et d’autorité sur les simples prêtres.
C’est aux évêques qu’il appartient de censurer les erreurs contraires à la doctrine chrétienne : censure par laquelle ils exercent leur fonction de juges, de pasteurs et de docteurs des fidèles.
Ainsi l’a décidé le concile de Trente, sess. 23, can. 6 et 7.