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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.

Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.

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Hagiographie

Sainte Hélène, mère de Constantin, quoiqu’âgée de près de quatre-vingts ans, voulut aller en pèlerinage à Jérusalem, l’an 326, et là elle se sentit animée d’un ardent désir de trouver la croix du Sauveur. Mais rien ne désignait le lieu où elle pouvait être ; la tradition même ne donnait aucune lumière sur ce sujet. Cependant, comme c’était la coutume chez les Juifs d’enterrer, auprès du corps des suppliciés, tout ce qui avait servi à leur exécution, on ne douta pas que, si l’on parvenait à découvrir le lieu de la sépulture de Jésus-Christ, on n’y trouva aussi ce dépôt sacré. En effet, la pieuse impératrice ayant aussitôt donné des ordres, on arriva, en creusant, jusqu’au sépulcre auprès duquel on trouva trois croix, les clous, et le titre, mais détaché. Restait donc à savoir laquelle des trois croix était celle du divin Maitre. Saint Macaire, évêque de Jérusalem, les fit porter toutes trois chez une dame de qualité qui était à l’extrémité, et, les lui ayant appliqué successivement, dès qu’elle eut touché la dernière, elle fut parfaitement guérie. Sainte Hélène, au comble de la joie, en déposa la portion la plus considérable dans une magnifique Église qu’elle et son fils bâtirent à Jérusalem. On y accourait de toute part pour la vénérer. La fête de l’invention de la sainte Croix est très ancienne ; on la célèbre dans l’Église latine depuis le Ve ou le VIe siècle.

La plus belle des sciences, préférable à toutes les connaissances humaines, est la science de la croix. 1° « Je n’ai point fait profession parmi vous, disait saint Paul aux Corinthiens, de savoir autre chose que Jésus crucifié. » Chaque jour, il tâchait de se perfectionner dans cette sublime connaissance, qui était l’unique objet de ses désirs. . Le même Apôtre s’écriait, dans un transport d’amour pour la croix : « A Dieu ne plaise que je me glorifie jamais en autre chose qu’en la croix de N.-S. J.-C. ! » Or se glorifier en une chose, c’est l’aimer, c’est l’estimer, c’est, selon saint Thomas, faire consister, en elle sa grandeur et sa félicité.

Miracles de la sainte-Croix

Cet exemple des chrétiens des premiers siècles de­vrait faire impression sur nos esprits, et nous devrions, à leur imitation, faire continuellement le signe sacré de la croix, puisque nous apprenons qu’il n’est point de remède plus prompt ni plus assuré contre les traverses et les tentations de la vie.

Afin que les Gentils reçussent plus facilement la lumière de l’Évangile, et crussent avec moins de peine que Dieu s’était fait homme pour mourir sur une croix, une des sybilles (qui étaient des prophétesses parmi lés païens), prédit, plusieurs années auparavant, par une providence particulière, les merveilles de ce mystère par ces paroles : O bois heureux, où Dieu sera sus­pendu ! Et les Égyptiens, dans leurs hiéroglyphes, signifiaient par la croix la santé et la vie éternelle. Socrate, auteur d’une histoire de l’Église, écrit que les chrétiens, en ruinant le temple de Sérapis, trouvèrent des croix gra­vées sur les pierres dont il était bâti, et que plusieurs Gentils se firent chré­tiens à la vue de cette merveille.

Les miracles que Notre-Seigneur a faits par le moyen de la sainte Croix sont en si grand nombre, qu’il ne serait pas possible de les rapporter tous, d’autant plus qu’il ne s’en est jamais fait qui n’aient tiré d’elle leur origine, et que l’on ne puisse attribuer à sa vertu toute-puissante.

L’Invention de la sainte Croix arriva l’an 326, ou, selon la chronique d’Eusèbe, en 328.

Éloges des saints Docteurs de l'Église

Ces merveilles nous font assez connaître que Dieu agrée les respects que nous rendons à la croix, et que l’Église a été inspirée de son esprit, lors­qu’elle a institué cette fête pour en honorer l’Invention. On ne peut rien ajouter aux éloges que les saints Docteurs lui ont donnés. Nous en rapporterons quelques-uns, pour la consolation des âmes dévotes, et pour confon­dre les hérétiques qui en profanent le signe salutaire. Saint Jean Chrysos­tome, dans un sermon de la croix, en parle en ces termes :

Saint Jean Chrysostome

« La croix est l’espérance des chrétiens, la résurrection des morts, le bâton des aveugles, l’appui des boiteux, la consolation des pauvres, le frein des riches, la con­fusion des orgueilleux, le tourment des méchants, le trophée contre l’enfer, l’instruction des jeunes, le gouvernail des pilotes, le port de ceux qui font naufrage et le mur des assiégés. Elle est la mère des orphelins, la défense des veuves, le conseil des justes, le repos des affligés, la garde des petits, la lumière de ceux qui habitent dans les ténèbres, la magnificence des rois, le secours de ceux qui sont dans l’indigence, la sagesse des simples, la liberté des esclaves et la philosophie des empereurs. La croix est la prédiction des Prophètes, la prédication des Apôtres, la gloire des Martyrs, l’abstinence des Religieux, la chasteté des Vierges et la joie des Prêtres. Elle est le fon­dement de l’Église, la destruction des idoles, le scandale des Juifs, la ruine des impies, la force des faibles, la médecine des malades, le pain de ceux qui ont faim, la fontaine de ceux qui sont altérés et le refuge de ceux qui sont dépouillés ».

Saint Ephreme

« Gravons », dit, saint Ephrem, « au-dessus de nos portes, sur le front, sur la bouche, sur la poitrine et sur toutes les autres parties de notre corps, le signe vivifiant de la croix ; revêtons-nous de cette impénétrable armure des chrétiens : car la croix est la victoire de la mort, l’espérance des fidèles, la lumière du monde, la clef du paradis, le glaive qui extermine les hérésies, le secours des âmes religieuses, le soutien de la foi, la défense, la garde et la gloire des catholiques. Porte toujours avec toi, Ô chrétien ! Cette arme de jour et de nuit, en tous lieux et à toutes les heures ; n’entreprends jamais rien sans faire le signe de la croix. Quand, tu dors, quand tu veilles, quand tu marches, quand tu travailles, quand tu manges, quand tu bois et que tu es sur mer, que tu traverses les rivières, prends cette armure de la sainte Croix : car, tant que tu en seras armé, les esprits malins s’éloigneront de toi et n’oseront en approcher ».

Tertullien

Tertullien, auteur très-ancien, et que saint Cyprien appelle son maitre, nous apprend quel était l’usage des chrétiens touchant le signe de la croix :

« A tous les pas que nous faisons », dit-il, « en entrant, en sortant, quand nous nous habillons, quand nous nous levons, quand nous nous mettons à table, quand nous nous asseyons, quand on nous apporte de la lumière, quand nous nous couchons, et généralement dans toutes nos actions, nous faisons le signe de la croix sur le front ».

Invention de la Sainte Croix

Reliques de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Présentation

Fête saint : 03 Mai

Temps de lecture : 3 min.

Date : 326
Pape : Saint Sylvestre Ier
Empereur : Constantin

Sommaire

Pensée

En adorant la croix, nous adorons le Dieu qui par sa mort a sanctifié ce bois d’ignominie ; nous rappelons à notre esprit le précieux souvenir de la mort du Sauveur ; nous professons que nous le regardons comme l’auteur de notre foi et le consommateur de l’œuvre de notre rédemption; nous nous excitons à espérer en ses mérites ; nous allumons dans nos cœurs le feu du divin amour.

Pratique

Faites le signe de la croix avec respect.

Priez

Pour la conversion des ennemis de la croix.