D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques. Vies des Saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, des Martyrs, des Pères, des Auteurs Sacrés et ecclésiastiques, des Vénérables, et autres personnes mortes en odeur de sainteté.
Histoire des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
Histoire des Saints, des Reliques, des pèlerinages, des Dévotions populaires, des Monuments dus à la piété depuis le commencement du monde jusqu’aujourd’hui.
La fête de la Circoncision de Jésus, célébrée le 1er janvier, marque un événement crucial dans la vie du Christ et dans l’histoire du salut. Bien que l’origine de cette pratique soit antérieure à la loi de Moïse, la circoncision fut ordonnée à Abraham comme un signe de l’alliance divine. Cet acte, riche de symbolisme et de signification, nous offre une leçon profonde sur la soumission à la volonté de Dieu et sur la transformation intérieure nécessaire pour suivre le Christ.
La circoncision, instituée bien avant la promulgation de la loi mosaïque, fut commandée par Dieu à Abraham sous des peines sévères (Genèse 17:10-14). Cette cérémonie reposait sur trois raisons principales :
1. **Sceau de l’Alliance** : Elle représentait le sceau de l’alliance que Dieu contractait avec le peuple choisi, marquant leur relation unique et sacrée.
2. **Signe de Distinction** : Elle distinguait les descendants d’Abraham des autres peuples de la terre, soulignant leur élection divine.
3. **Gage des Bénédictions** : Elle symbolisait les bénédictions promises par Dieu à Abraham et à ses descendants, conditionnées par l’obéissance aux commandements divins.
Jésus-Christ, bien qu’aucunement assujetti à cette loi ni aux autres observances judaïques, choisit de se soumettre à la circoncision. En se faisant circoncire, Jésus montre son respect et son obéissance aux traditions de son peuple et à la loi de Dieu. Plus encore, il démontre qu’il est venu accomplir toute justice et enseigner aux hommes à garder les commandements divins de manière parfaite (Matthieu 5:17).
La circoncision de Jésus est le premier moment où il verse son sang pour l’humanité, préfigurant ainsi son sacrifice ultime sur la croix. Par cet acte, Jésus commence son œuvre rédemptrice, libérant l’humanité de l’esclavage du péché et nous rendant aptes à recevoir l’adoption comme enfants de Dieu par le baptême.
Dans les Saintes Écritures, la circoncision physique n’était qu’un symbole de la circoncision du cœur, un appel au retranchement des passions déréglées et à la purification intérieure (Deutéronome 10:16, Jérémie 4:4). Cette transformation spirituelle est essentielle pour tous ceux qui veulent suivre le Christ et vivre selon les préceptes de l’Évangile.
L’apôtre Paul souligne cette dimension spirituelle dans ses épîtres, expliquant que la vraie circoncision est celle du cœur, par l’Esprit et non par la lettre de la loi (Romains 2:29). Ce changement intérieur est ce que Jésus est venu accomplir en nous, nous appelant à une vie de sainteté et de dévotion sincère.
Alors que nous commençons une nouvelle année, la fête de la Circoncision de Jésus nous invite à prendre des résolutions spirituelles. Il s’agit de renoncer à nos inclinations vicieuses et de combattre sans relâche les passions qui nous éloignent de Dieu. En prenant exemple sur Jésus, qui a versé son sang dès son enfance pour notre salut, nous devons chercher à vivre une vie plus sainte et plus conforme à la volonté divine.
Pour honorer les prémices du sang que notre Sauveur a versé pour nous, nous devons entreprendre un examen de conscience sincère. Identifions les passions et les habitudes qui ont été les plus funestes pour notre vie spirituelle et engageons-nous à les retrancher avec l’aide de la grâce divine.
La Circoncision de Jésus est une fête riche en enseignements spirituels. Elle nous rappelle la soumission parfaite de Jésus à la volonté de son Père et son engagement total pour notre rédemption. Elle nous appelle également à une transformation intérieure, symbolisée par la circoncision du cœur, et à un renouvellement de notre engagement à vivre selon les commandements de Dieu.
En ce début d’année, prions pour que nous puissions suivre l’exemple de Jésus en cherchant à accomplir la volonté de Dieu dans toutes nos actions. Que la grâce de notre Seigneur nous aide à renoncer à nos passions déréglées et à embrasser une vie de sainteté et de dévotion, pour que nous puissions véritablement être appelés enfants de Dieu.
Trois moyens de vaincre la passion dominante : 1° S’examiner tous les jours sur les fautes auxquelles elle nous expose, et s’en humilier. 2° S’abstenir de tout ce qui peut l’entretenir, et s’exercer à des actes contraires. 3°. Enfin prier Dieu de nous venir en aide et de nous accorder la grâce de la maîtriser chaque jour de plus en plus.
Excellence du nom Jésus
On peut recueillir dans les saints Docteurs plusieurs excellences de ce nom de Jésus. La première est que c’est le Père éternel qui en est l’auteur ; car, comme dit saint Cyrille d’Alexandrie, lorsque l’Auge l’annonça à la sainte Vierge et à saint Joseph, il ne l’annonça pas de lui-même, mais de la part de Dieu qui l’avait chargé de cette mission. Et, certes, pour donner le nom à une chose, il faut avoir quelque puissance sur elle, comme Adam en avait sur toutes les créatures, et comme les pères en ont naturellement sur leurs enfants. Or, il n’y avait certainement que Dieu qui eût puissance sur Jésus-Christ, à ne le considérer même que comme homme. C’était donc à Dieu qu’il appartenait de lui donner un nom.
De plus, pour imposer à quelqu’un un nom qui lui soit convenable, il faut le connaître parfaitement et en pénétrer le mérite. Or, Notre-Seigneur assure lui-même que personne ne le connaît, si ce n’est son Père éternel, comme il n’v a que lui qui connaisse naturellement son Père. C’était donc de son Père qu’il devait recevoir un nom. Enfin, nous voyons dans l’Écriture sainte que ceux pour qui Dieu a une affection particulière, et qu’il a destinés à des emplois plus éminents, ont été nommés par lui, soit avant leur naissance, soit immédiatement après, soit dans le cours de leur vie, comme cela fut fait d’Abraham, d’Isaac, de saint Jean-Baptiste et de saint Pierre. Il était donc bien juste que ce fût lui qui donnât un nom à ce Fils bien-aimé qui était le cher objet de ses complaisances et qu’il avait destiné à être le Rédempteur du monde. Cela, néanmoins, ne priva pas Marie et Joseph de l’honneur de lui imposer ce nom ; car l’Ange leur avait dit à l’un et à l’autre :
Vous l’appellerez Jésus.
Marie avait ce droit, parce qu’elle renfermait dans sa maternité toute l’autorité paternelle et maternelle, et pour Joseph, quoiqu’il n’eut point de part à sa conception ni à sa naissance, cependant il ne devait pas, dit saint Jean Chrysostome, être exclu de cette fonction, puisqu’on y participant, il ne dérogeait en rien à la souveraine dignité de son épouse. Mais l’un et l’autre ne firent autre chose que donner le nom qu’ils avaient appris par révélation, et que le Père éternel leur avait désigné.
La seconde excellence est que ce nom de Jésus est le nom propre du Verbe incarné. Je dis le nom propre, non-seulement par opposition à ses noms métaphoriques, tels que sont ceux de lion, d’agneau, de pierre, de vigne, de chemin, de lumière et beaucoup d’autres, que saint Jérôme rapporte sur le chapitre XLVI d’Ezéchiel, mais aussi par opposition à ses noms appellatifs, tel qu’est celui de Christ, et à ceux qui lui sont communs avec les autres personnes divines, ou avec les plus qualifiés d’entre les hommes, de sorte que, comme le nom du premier homme est Adam, et celui de la sainte Vierge est Marie, et celui de l’Apôtre des nations est Paul, ainsi le nom propre du Sauveur est Jésus. Il y a même des auteurs qui ont écrit que ce nom lui est si propre, qu’il n’a jamais été donné à d’autres qu’à lui, et que celui que l’Écriture sainte attribue à Jésus ou Josué, fils de Nun, et à Jésus, fils de Josédech, et à Jésus, fils de Sirach, s’écrivait et se prononçait autrement en hébreu que celui de Notre-Seigneur. Néanmoins, il est plus véritable que ces trois grands personnages, qui étaient les figures de Jésus-Christ, comme aussi l’ancien Joseph, Othoniel, Aod, Gédéon, Jephté et Samson, qui ont été aussi appelés Jésus et Sauveurs, avaient le même nom quant aux lettres et à la prononciation ; mais il y avait une différence infinie pour ce qui était de la signification : car ils n’ont eu ce nom qu’en raison du salut temporel qu’ils ont apporté au peuple dont Dieu leur avait confié la conduite; au lieu que Notre-Seigneur a ce nom, parce que le salut qu’il procure s’étend sur les corps et sur les âmes, sur les Juifs et sur les Gentils, sur les vivants et sur les morts, sur le temps et sur l’éternité ; parce qu’il sauve par sa propre vertu et non par une vertu étrangère. Aussi l’Ange, expliquant à saint Joseph la force de ce nom, lui dit :
Vous l’appellerez Jésus, parce que c’est lui qui délivrera son peuple de ses péchés
Son peuple, c’est-à-dire toutes les nations du monde, selon qu’il est écrit :
Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour notre héritage. les confins de la terre pour le lieu de votre domaine.
C’est en ce sens que le nom de Jésus est un nom nouveau. Il ne l’est pas en tant qu’il signifie simplement Sauveur ; mais il l’est en tant qu’il signifie celui qui délivre des péchés et de la mort, et qui donne un salut parfait et accompli.
La troisième excellence est que ce nom comprend tous les autres noms que la sainte Écriture donne au Messie, tant selon sa nature divine que selon sa nature humaine, et selon l’union de l’une et de l’autre en une même personne ; de sorte que nous avons, dans ce nom, l’accomplissement de ces belles prophéties d’Isaïe, de Jérémie et de Zacharie :
Il sera appelé Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous. Nommez-le, Celui qui se hâte d’enlever les dépouilles. On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père du siècle à venir, Prince de la Paix. Voici le nom qu’on lui donnera : Le Seigneur noire Juste ; son nom sera l’Orient.
Ces noms sont tirés de la cause du salut, qui est l’alliance de Dieu avec la nature de l’homme ; car Dieu seul ne pouvait pas satisfaire, et l’homme ne pouvait pas satisfaire infiniment. Il fallait à nos maux un divin remède où se trouvassent à la fois la divinité et l’humanité, c’est-à-dire la matière du salut, qui est le péché avec toutes ses suites ; la voie du salut, qui est de nous éclairer, de nous justifier et de nous remplir de force et de constance ; enfin, le terme du salut, qui est la paix éternelle et le bonheur immuable de ce siècle qui ne finira jamais. Or, le nom de Jésus signifiant un Sauveur parfait, s’étend généralement à toutes ces choses : il nous exprime et nous représente celui qui est Dieu et Homme, qui détruit le péché, qui surmonte la mort, qui dépouille l’enfer, qui enchaîne le démon, qui nous remplit de lumière, qui nous rétablit dans la grâce et dans la dignité d’enfants de Dieu, qui nous fortifie contre les tentations, qui nous donne la persévérance, qui nous ouvre la porte du royaume des cieux, et qui nous y conduit heureusement, pour régner avec lui dans l’éternité. Ainsi, il renferme tous ces noms du Messie annoncés par les prophètes, et il en est comme le précis et l’abrégé. Ajoutez qu’il renferme encore les qualités augustes de Chef, de Pasteur, de Docteur, de Législateur, de Grand Prêtre, de Victime, de Consolateur et d’Epoux, qui signifient presque la môme chose que ces autres noms, et qui sont aussi des apanages d’un véritable Sauveur.
La quatrième excellence, qui a beaucoup de rapport et de liaison avec la précédente, c’est que ce même nom nous remet devant les yeux toutes les actions et toutes les souffrances de Notre-Seigneur, avec ce grand nombre de fruits merveilleux qui procèdent de son incarnation, de sa passion et de sa résurrection. En effet, il n’a jamais rien fait ni souffert que pour remplir son nom et son office de Jésus et de Sauveur. S’il est né dans une étable, s’il a souffert la rigueur de la Circoncision, s’il a fui en Egypte, s’il a passé trente ans dans une vie inconnue et méprisée, s’il s’est exposé à mille travaux et à mille fatigues dans le temps de sa prédication, s’il s’est livré lui-même à l’infamie et à la cruauté du supplice de la croix, s’il est sorti glorieusement du tombeau, s’il est monté à la droite de son Père, ce n’a été que pour être parfaitement Jésus et Sauveur, et pour ne rien omettre de ce qui pouvait contribuer à notre salut. Ainsi, quand nous l’appelons Jésus, nous disons en un mot un Dieu-Homme, un Dieu pauvre, humilié, méprisé, souffrant et mourant ; nous disons un avocat tout-puissant, qui intercède continuellement- pour nous dans le ciel. De même, tous les biens qui ont coulé de cette source, et qui se sont répandus dans le ciel, sur la terre et jusqu’aux enfers, ne sont autre chose que des grâces de ce Sauveur. L’allégresse rendue aux chœurs angéliques, dont le péché des démons avait troublé les célestes concerts, la délivrance des Saints qui étaient dans les limbes, la vocation des Gentils, la foi des nations, la justification des pécheurs, le renouvellement du monde, la constance des Martyrs, la lumière des Docteurs, la dévotion des Confesseurs, l’austérité des Religieux, la pureté des Vierges, la fermeté de l’Eglise, la mort précieuse des Justes, le couronnement des Saints et la consommation de toutes choses, sont les fruits du salut que ce divin Libérateur est venu opérer dans le monde : ils sont exprimés dans le nom de Jésus, et nous ne pouvons le prononcer sans en donner l’idée, sans les représenter à la mémoire.
La cinquième et dernière excellence est que ce divin nom a des effets admirables dans Pâme de ceux qui y pensent attentivement, et qui le prononcent avec dévotion. Ecoutez ce qu’en écrit saint Bernard, au quinzième sermon sur le Cantique des cantiques ; il applique au nom de Jésus ces paroles de l’Epouse à l’Époux : Votre nom est une huile répandue ; et il dit : « Pourquoi ce nom est-il une huile ? Je ne sais si vous en savez de meilleure raison ; mais, pour moi, je crois que c’est parce que l’huile a trois qualités, qui sont d’éclairer, de nourrir et d’oindre : elle entretient la flamme, elle nourrit la chair, elle apaise la douleur. C’est une lumière, une nourriture et un remède. Or, ces mêmes choses conviennent au nom de l’Époux ; il éclaire lorsqu’on le public, il nourrit lorsqu’on le médite, il oint et adoucit les maux lorsqu’on l’invoque. Examinons chacune de ces qualités en particulier.
Il est une lumière
Comment pensez-vous qu’une si grande et si soudaine lumière de la foi ait éclaté dans le monde, sinon parla prédication de Jésus-Christ ? N’est-ce pas par la splendeur de ce nom que Dieu nous a appelés à son admirable lumière ? Voilà pourquoi saint Paul dit :
Vous n étiez autrefois que ténèbres, mais à présent vous êtes lumière en Notre-Seigneur.
Combien cette lumière a-t-elle été resplendissante, et combien a-t-elle ébloui les yeux de tous ceux qui la regardaient, lorsque, sortant comme un éclair de la bouche de Pierre, elle affermit les jambes et les pieds d’un boiteux, et rendit la vue à plusieurs aveugles spirituels! Ne jeta-t-il pas des flammes de feu, lorsqu’il dit : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, levez-vous et marchez ?
Mais le nom de Jésus n’est pas seulement une lumière, c’est une nourriture. Ne vous sentez- vous pas réconfortés toutes les fois que vous vous en souvenez ? Qu’y a-t-il qui nourrisse tant l’esprit de celui qui y pense, qui répare si bien les forces épuisées, qui rende les vertus si mâles, qui fasse avec tant de succès persévérer dans les bonnes et louables habitudes, et qui entretienne si constamment les inclinations chastes et honnêtes ? Toute nourriture de Pâme est sèche, si elle n’est trempée dans celte huile ; elle est insipide, si elle n’est assaisonnée de ce sel. Un livre n’a point de goût pour moi, si je n’y trouve le nom de Jésus. Une conférence ou un entretien ne me plaît point, si l’on n’y parle de Jésus. Jésus est un miel à la bouche, une mélodie aux oreilles, un chant d’allégresse au cœur.
Mais il est encore un remède. Quelqu’un de nous est-il triste ? Que Jésus vienne dans son cœur, que de là il passe à sa bouche ; ce nom sacré n’est pas sitôt prononcé qu’il produit un beau jour qui chasse l’ennui et ramène le calme et la sérénité. Quelqu’un tombe-t-il dans un crime ? Court-il même à la mort par un désespoir ? Au moment qu’il invoque ce nom de vie, il commence à respirer et à revivre. Devant ce nom salutaire, qui a jamais persisté dans son endurcissement, ou dans sa paresse, ou dans son animosité, ou dans sa langueur? Qui est celui qui ayant perdu le don des larmes, ne les ait pas senties couler de ses yeux avec plus d’abondance et de douceur, aussitôt qu’il a invoqué Jésus ? Qui, étant saisi de frayeur dans l’appréhension d’un péril imminent, n’a pas été délivré de toute crainte et n’a pas reçu beaucoup d’assurance dès l’instant qu’il a invoqué ce nom tout-puissant ? Qui est celui dont l’esprit flottant et irrésolu n’a pas été affermi aussitôt qu’il en a imploré le secours ? Enfin qui, étant dans la défiance, et môme tout près de succomber sous le poids de quelque grande adversité, n’a pas repris une nouvelle vigueur au seul son de ce nom secourable ? Ce sont là les langueurs et les maladies de l’âme, et il en est le remède. Rien n’est plus propre que ce nom à arrêter l’impétuosité de la colère, à abaisser l’enflure de l’orgueil, à guérir les plaies de l’envie, à retenir les débordements de l’impureté, à éteindre le feu de la convoitise, à apaiser la soif de l’avarice et à bannir tous les désirs honteux et déréglés ». Telles sont les paroles de saint Bernard., qui nous marquent si distinctement les effets du nom de Jésus, qu’il ne nous reste rien à y ajouter. Nous voyons, par là, que ce nom est une huile répandue qui nous éclaire dans nos ténèbres, nous fortifie dans nos combats, et nous rend le joug de l’Evangile doux et facile ; un parfum ravissant qui réjouit notre esprit et notre cœur, et nous fait être en tout lieu la bonne odeur de Jésus-Christ ; et une manne céleste qui renferme tous les goûts et toutes les douceurs imaginables, et donne à l’âme un contentement parfait.
Il ne faut pas s’étonner si le grand Apôtre veut qu’à la prononciation de ce nom tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers. Il le portait si profondément gravé dans son âme qu’il ne fait autre chose que de le répéter dans ses Épîtres, sans se mettre en peine si cette répétition n’est point contre les règles de l’élégance. Et lorsqu’on lui eut tranché la tête, sa langue le prononça encore trois fois. Ce fut peut-être aussi la douceur du même nom qui changea en lait le sang qui devait sortir de son cou lorsque la tête lui fut enlevée. Saint Ignace, évêque d’Antioche et martyr, l’avait si bien imprimé sur son cœur que, lorsqu’on l’ouvrit après sa mort, on y trouva Jésus écrit en lettres d’or. Parla vertu de ce nom, plusieurs Saints ont fait de très-grands miracles, par exemple, les Apôtres, comme nous le lisons dans l’Évangile et dans le livre de leurs Actes. Saint Bernardin disait que nous devons porter à ce saint nom le même respect qu’au Sauveur lui-même, non pour les lettres dont il est composé, ni pour la voix et le son qui en font la prononciation, mais pour la dignité incomparable du Fils de Dieu fait homme qu’il nous représente.
Ayons donc souvent ce nom adorable sur les lèvres ; ayons-le toujours dans le cœur, et que jamais une si sainte pensée et un souvenir si salutaire ne sortent de notre esprit ; usons-en dans nos dangers, dans nos afflictions, dans nos tentations, dans nos doutes et dans nos irrésolutions, disant avec saint Anselme :
Jésus, soyez-moi, Jésus ; ou : Jésus, montrez que vous êtes Jésus ; ou comme ces pauvres de l’Évangile : Jésus, fils de David, Jésus notre maître, ayez pitié de nous.
Surtout prononçons-le souvent au moment de la mort, comme un nom qui est redoutable aux démons et qui dissipera facilement leurs desseins pernicieux contre nous.
Quant à la fête de la Circoncision et du très-saint Nom de Jésus, elle est très-ancienne dans l’Église, comme le prouvent les homélies et les sermons des saints Pères. Mais il y a eu de la différence dans la manière de la solenniser ; car, au commencement, pour s’opposer aux impiétés des païens, qui passaient ce jour en débauches et en cérémonies superstitieuses, les chrétiens y jeûnaient très-rigoureusement et y récitaient des litanies comme marque de pénitence ; nous en avons d’illustres témoignages dans saint Jean Chrysostome, saint Ambroise, saint Augustin, saint Maxime de Turin et saint Pierre Chrysologue, cités par le cardinal Baronius en ses Commentaires sur le Martyrologe. Le quatrième concile de Tolède, tenu l’an 636, défendit même d’y chanter l’Alléluia ; et, avant lui, le second Concile de Tours et celui d’Auxerre en avaient condamné les étrennes diaboliques et les autres restes du paganisme. Mais depuis que ces superstitions ont été abolies, l’Église a changé de face et a pris en ce jour ses habits et ses chants de joie, non pas à cause de Janus, à deux visages a, que les idolâtres adoraient, mais à cause de Jésus-Christ, Dieu et Homme, humilié par la Circoncision et exalté par le nom sacré de Jésus, qui est l’objet de sa vénération et de son amour.
Oraison
O Dieu, qui vous étant fait homme, avez voulu être circoncis en ce jour, et recevoir le nom de Sauveur, faites que, renonçant aux œuvres de la chair, nous obtenions la récompense du salut éternel par l’invocation de votre saint nom ; vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Pensée
Pratique
Priez
Circoncision de Notre Seigneur : Entrée dans l’Alliance Divine
Temps de lecture : 3 min.
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