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D’après les Bollandistes, le père GIRY, les propres des diocèses et tous les travaux hagiographiques

Illustration de la Bienheureuse Salomée, reine de Galicie et religieuse clarisse, représentée en prière dans un style épuré sans arrière-plan.

Bienheureuse Salomée : Reine, Clarisse et modèle de sainteté

Religieuse Clarisse
Date : (1201-1268)
Fête : 17 novembre
Pape : Clément IV

Cette illustre princesse était fille de Lescon, duc de Cracovie et de Sandomir. Dès sa première enfance, toute radieuse de beauté, d’innocence et de candeur, elle était l’orgueil de sa famille et l’ornement de la cour de Pologne. À peine avait-elle trois ans, que le roi de Hongrie, André II, père de sainte Elisabeth, la demanda pour son plus jeune fils, le prince Colman, âgé de six ans. On les fiança, malgré leur jeunesse ; et Salomée devant être, selon l’usage du temps, élevée avec son futur époux, fut arrachée aux caresses de ses augustes parents et conduite à la cour de Hongrie.

La petite princesse ne tarda pas à faire l’admiration de sa nouvelle famille par sa beauté, la vivacité de son esprit, l’amabilité de son caractère et la sagesse qui assaisonnait tous ses discours. Entre autres choses, elle apprenait le latin avec une facilité étonnante, et l’activité de sa mémoire était telle, qu’il lui suffisait d’entendre lire ou chanter une seule fois l’Évangile à la messe pour le retenir et le traduire. Salomée était douce dans ses paroles, pleine d’une tendre compassion pour les malheureux ; elle aimait la solitude et le silence. La meilleure partie de son temps était pour Dieu et pour les pauvres ; le reste était consacré aux bonnes lectures. De bonne heure, elle fut inspirée de consacrer à Dieu sa virginité ; mais, voyant trop de difficultés à faire accepter son projet à ceux qui avaient autorité sur elle, elle se confia avec un entier abandon à l’amoureuse providence de Dieu, tout en lui recommandant avec larmes le pieux dessein que la grâce avait inspiré à son jeune cœur.

Devenue princesse souveraine par l’élection de son époux au trône de Galicie, la Bienheureuse ne changea rien à ses habitudes de simplicité et de piété. Elle profita au contraire de l’indépendance plus complète et des ressources plus abondantes que lui assurait sa position pour étendre et multiplier ses bonnes œuvres. Son noble époux, bien loin de s’opposer à ses intentions généreuses, les secondait de tout son pouvoir. Après douze années d’une union plus angélique qu’humaine avec Salomée, le jeune roi Colman alla recevoir de Dieu la récompense due à sa chasteté et à son courage. Il mourut en 1225, en combattant glorieusement contre les Tartares pour la défense de sa patrie et de sa foi.

Dès ce moment, Salomée résolut de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Pour se préparer à la grande action qu’elle projetait, elle fit deux parts de ses immenses richesses : l’une fut distribuée à ceux qui avaient le plus souffert des malheurs de la guerre ; l’autre fut consacrée à réparer et à orner les églises ruinées par les Tartares, et à construire des couvents de Franciscains et de Clarisses. Près de quinze ans s’écoulèrent en ces saintes occupations. Enfin, la pieuse princesse ayant mis la dernière main aux grandes œuvres qu’elle avait entreprises, entra, en 1240, au couvent de Zavichost, où la Règle de Sainte-Claire était observée dans toute sa pureté. Elle y reçut le voile des mains du bienheureux Prandotha, évêque de Cracovie. Plus tard, le monastère de Zavichost étant continuellement menacé par les incursions des Tartares, la bienheureuse princesse le quitta, et vint s’établir avec sa communauté à Scalen, près de Cracovie, où le duc Boleslas, son frère, lui avait fait bâtir un monastère.

En revêtant l’habit religieux, Salomée ne se réserva rien de tout ce qu’elle avait possédé jusqu’alors. De plus, elle demanda comme une grâce la cellule la plus incommode et la plus pauvre du monastère, afin que sa demeure fut en tout conforme à la vie qu’elle désirait mener. Dans cette retraite que son cœur avait choisie, sa ferveur ne connut plus de bornes, et ses austérités effrayaient les plus courageuses. Jour et nuit, elle portait sous ses vêtements divers instruments de pénitence ; ses jeûnes étaient continuels, et elle s’interdit pour toujours l’usage du vin, bien que la Règle ne le défendit pas. Son lit n’était qu’une natte jetée sur de simples ais, et la durée de son sommeil ne dépassait jamais trois ou quatre heures. La Bienheureuse passa vingt-huit années dans la pratique de l’humilité la plus profonde, de la pauvreté la plus absolue, de l’obéissance la plus entière, attendant patiemment qu’il plût à Dieu de la retirer de ce monde, ce qui arriva le samedi 17 novembre 1268. Salomée avait vécu soixante-sept ans, dont vingt-huit s’étaient écoulés dans la vie religieuse.

Le corps de la Sainte fut, selon ses désirs, enseveli dans l’église des Frères Mineurs de Cracovie, auprès des restes du roi Colman. Le pape Clément X, informé de la haute sainteté de la bienheureuse Salomée et des grands et nombreux miracles opérés par son intercession, autorisa solennellement le culte que les Polonais lui rendaient depuis quatre siècles, et permit à tout l’Ordre de saint-François de célébrer sa fête, sous le rit double, au jour anniversaire de sa mort.

Pourquoi sommes-nous appelés, et n’arrivons-nous pas tous au même but ? Quand l’esprit de Dieu s’est rendu maître d’une âme, il ne lui donne plus de repos, et lui demande tous les jours de nouveaux sacrifices. Les âmes faibles s’en épouvantent et reculent en arrière ; les âmes généreuses se laissent conduire en aveugles ; et voilà ce qui fait la différence des Saints et des imparfaits ; voilà ce qui explique encore ces mots remarquables de N.-S. : Tous sont appelés ; mais il y a peu d’élus.

Oraison

Bienheureuse Salomée, exemple de pureté et de charité, guide-nous sur le chemin de la sainteté et enseigne-nous l’humilité et l’amour du Christ. Amen.

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